L’Ambulance des monuments
Le nombre d’immeubles de patrimoine sur le territoire de la Roumanie et le manque de fonds nécessaires à leur restauration a fait apparaître le besoin d’une intervention minimale d’urgence, pour éviter l’écroulement ou la dégradation complète de ces édifices. C’est ainsi qu’a vu le jour « L’Ambulance des monuments », un projet pilote qui veille, pour le moment, sur certains bâtiments de quelques départements du pays. Récemment, Maria Tămășan, la présidente de l’association culturelle « Vernacular » /« Vernaculaire », a également lancé ce projet dans l’ouest du pays, à Arad. Elle nous parle de l’ambition de « L’Ambulance des monuments ». Maria Tămășan :
Christine Leșcu, 11.11.2019, 14:03
Le nombre d’immeubles de patrimoine sur le territoire de la Roumanie et le manque de fonds nécessaires à leur restauration a fait apparaître le besoin d’une intervention minimale d’urgence, pour éviter l’écroulement ou la dégradation complète de ces édifices. C’est ainsi qu’a vu le jour « L’Ambulance des monuments », un projet pilote qui veille, pour le moment, sur certains bâtiments de quelques départements du pays. Récemment, Maria Tămășan, la présidente de l’association culturelle « Vernacular » /« Vernaculaire », a également lancé ce projet dans l’ouest du pays, à Arad. Elle nous parle de l’ambition de « L’Ambulance des monuments ». Maria Tămășan :
« Le projet a été initié il y a trois ans par un groupe de passionnés de patrimoine et, au début, c’est l’association Monumentum qui l’a porté. Il s’est par la suite élargi à d’autres régions de Roumanie à travers des associations locales avec un champ d’action similaire. L’objectif central du projet est la sauvegarde du patrimoine immobilier et la protection de bâtiments se trouvant dans un état avancé de délabrement ou qui risquent même de s’effondrer. Tout est fait à l’aide de bénévoles. Là où l’on trouve du soutien pour se procurer les matériaux nécessaires, les bénévoles vont tout faire pour rendre le bâtiment sûr, des démarches administratives et jusqu’aux travaux. Concrètement, nous éliminons les causes qui sont à l’origine des dégradations principales et qui mettent en danger la solidité de l’édifice. Nous essayons de sauver les monuments de la disparition dans l’espoir qu’il y aura des fonds pour entreprendre une vraie restauration à l’avenir. »
Jusqu’à présent, « L’Ambulance des monuments » est intervenue à six reprises pour sauver des bâtiments de patrimoine du sud de la Transylvanie : le Portail de style brancovan de Sâmbăta de Sus, l’église fortifiée de Velț, le Monument aux héros de Seleuș, l’église orthodoxe de Gherdeal, la ruine de la tour de défense d’Apața et la gare de Șaeș. Les travaux ont été financés par les dons de plusieurs associations, dont la Fondation du Prince de Galles. Maria Tămășan :
« Nos bénévoles viennent de tous horizons. Dans notre équipe, il y a des ingénieurs en bâtiment, des architectes et des étudiants. Mais aussi des personnes passionnées par l’art, par l’artisanat ou les métiers manuels. Elles veulent apprendre sur le tas comment on fait pour sauvegarder un bâtiment. Tout le monde est dès lors le bienvenu ! »
Le premier projet de « L’Ambulance des monuments » dans le département d’Arad s’est déroulé début septembre, à l’église en bois Saint Georges du village de Luncșoară. Maria Tămășan détaille l’intervention :
« Il s’agit de réparer le toit couvert de bardeaux. L’eau est le plus grand ennemi des églises en bois. Les infiltrations et l’humidité dégradent le bois, d’abord le toit et par la suite la structure même, ce qui met en danger l’ensemble de la construction. La première action à mener est d’arrêter les infiltrations en réparant les bardeaux du toit. »
« L’Ambulance des monuments » vise aussi à sensibiliser le grand public et les autorités locales à la fragilité des bâtiments de patrimoine, qui ont besoin d’être restaurés et mis en valeur pour survivre. (Trad. Elena Diaconu)