L’été où maman a eu les yeux verts
Ce matin-là, alors que je la haïssais plus que jamais, maman venait d’avoir trente-neuf ans. Elle était petite et grosse, bête et laide. C’était la maman la plus inutile de toutes celles qui ont jamais existé.
Ioana Stăncescu, 17.07.2018, 19:47
C’est par ces phrases que débute le roman L’été où maman a eu les yeux verts de Tatiana Tibuleac, véritable coup de cœur de la littérature contemporaine par lequel cette ancienne journaliste moldave a marqué son début littéraire en tant que romancière. Née en 1978 à Chisinau, Tatiana Tibuleac fait carrière dans les médias avant de quitter son pays pour s’établir à Paris où elle continue à vivre aux côtés d’un mari anglais et de leurs deux enfants. Sa plume particulière et son style impitoyable ont vite séduit lecteurs et éditeurs à la fois. Cela explique la parution aux Editions des Syrtes, à Genève, de la traduction en français, par Philippe Loubière, du roman « L’été où maman a eu les yeux verts ». Davantage sur ce bouquin qui n’arrête pas de faire parler de lui, dans un reportage d’Ioana Stancescu.