« La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916) »
Le Musée National d’Histoire de Roumanie a inauguré la série d’événements consacrée au centenaire de la Première Guerre Mondiale par l’exposition La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)”. Ouverte du 31 juillet jusqu’à la fin de l’année, cette exposition peut être visitée sur la terrasse du musée donnant sur l’Avenue de la Victoire, au centre de la capitale.
Luana Pleşea, 24.08.2014, 13:00
Le Musée National d’Histoire de Roumanie a inauguré la série d’événements consacrée au centenaire de la Première Guerre Mondiale par l’exposition La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)”. Ouverte du 31 juillet jusqu’à la fin de l’année, cette exposition peut être visitée sur la terrasse du musée donnant sur l’Avenue de la Victoire, au centre de la capitale.
Selon le commissaire d’exposition Cornel Constantin Ilie, le projet en question part de l’idée que la Roumanie et les Roumains ont été impliqués dans la guerre dès l’an 1914: “Nous avons voulu montrer le fait que, durant les deux années de neutralité, les décideurs politiques ne sont pas restés les bras croisés. Au contraire, il s’est passé bien des choses qui ont finalement abouti à l’entrée en guerre effective de la Roumanie. La période 1914 — 1916 a été non seulement très tourmentée et compliquée, mais aussi et surtout très importante pour l’histoire du peuple roumain. Sur le plan interne, il y a eu une véritable guerre des déclarations entre les gouvernants, qui promouvaient la neutralité, en raison de certains intérêts politiques et diplomatiques, et ceux qui souhaitaient voir le pays entrer en guerre du côté de l’Entente ou des Puissances Centrales. Enfin, les Roumains de Transylvanie, de Bucovine et de Bessarabie, provinces roumaines occupées à cette époque-là par les Empires austro-hongrois et tsariste, se sont engagés dans la guerre dès 1914. Voilà pour une image très juste de la signification de cette période de neutralité dans l’histoire de la Roumanie ”.
L’Exposition La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916)” présente, entre autres, la situation du Royaume de Roumanie d’avant l’éclatement du conflit, sa politique étrangère au début du XXe siècle, la période de la neutralité proprement-dite, les pourparlers diplomatiques menés par le gouvernement de Bucarest avec l’Entente et la Triple Alliance, le Conseil de la Couronne du 14 août 1916, lors duquel on a décidé de l’entrée en guerre aux côtés des pays de l’Entente.
Une bonne partie de l’exposition est dédiée aux événements qui ont eu lieu au-delà des frontières. Plusieurs photos des archives du Musée National d’Histoire de Roumanie saisissent les préparatifs des belligérants, le quotidien des soldats sur les différents fronts, ainsi que les horreurs de ce que l’on a par la suite appelé « le grand carnage ».
Le commissaire d’exposition, Cornel Constantin Ilie poursuit sa présentation: “C’est une exposition de photographie documentaire. On y retrouve articles de presse, documents puisés dans les archives diplomatiques, photos, cartes postales, dont beaucoup à caractère inédit et présentés au public pour la première fois. Nous avons tenté de la rendre attractive aux yeux d’un public pas forcément avisé ou passionné d’histoire, en lui faisant découvrir, par exemple, des caricatures parues dans la revue Furnica” « La Fourmi », très amusantes et révélatrices pour le message qu’elles transmettaient”.
Cornel Constantin Ilie nous a également fourni des détails sur le site Internet www.marelerazboi.ro, (www.lagrandeguerre.ro), lancé parallèlement à l’exposition « La Grande Guerre. La neutralité (1914 – 1916) »: “C’est un projet amb itieux du Musée National d’Histoire de Roumanie. Nous envisageons de mettre en place une base de données en ligne comportant des documents en tout genre: documents d’archives et de presse, photos, cartes postales consacrées à la Grande Guerre. Nous avons également établi une série de partenariats avec des institutions importantes, détentrices d’un patrimoine culturel particulièrement précieux. Il s’agit des Archives Nationales de Roumanie, des Archives du Ministère des affaires étrangères, de certains autres musées et de plusieurs bibliothèques à travers le pays. Notre objectif est de transformer ce site en une source très utile pour ceux qui souhaitent apprendre le plus de choses possible sur la Roumanie à l’époque de la Première Guerre Mondiale”. (trad.: Mariana Tudose)