Daniela Kammrath, ingénieur entre réel et virtuel
Ingénieur électronicien de formation, Daniela Kammrath a commencé sa carrière dans les années 1990, à la Radiodiffusion Roumaine. A l’époque, elle a rejoint l’équipe de techniciens qui a contribué à la modernisation des studios de diffusion des programmes de Radio Roumanie Actualités, Radio Roumanie Internationale et Radio Roumanie Culture. Au bout de 4 ans, elle a voulu donner une nouvelle direction à sa carrière et décide de mettre sur pied une série de projets en collaboration avec des chaînes de radio privées de Roumanie.
România Internațional, 30.01.2013, 13:48
Ingénieur électronicien de formation, Daniela Kammrath a commencé sa carrière dans les années 1990, à la Radiodiffusion Roumaine. A l’époque, elle a rejoint l’équipe de techniciens qui a contribué à la modernisation des studios de diffusion des programmes de Radio Roumanie Actualités, Radio Roumanie Internationale et Radio Roumanie Culture. Au bout de 4 ans, elle a voulu donner une nouvelle direction à sa carrière et décide de mettre sur pied une série de projets en collaboration avec des chaînes de radio privées de Roumanie.
Mais voilà qu’après six ans, Daniela Kammrath opère un changement d’orientation, cette fois-ci total, avec le lancement d’un des premiers sites Internet en langue roumaine consacré aux femmes de Roumanie. 121.ro ou bien « le one to one regroupant la communauté des femmes sensationnelles » figure, au bout d’une décennie d’existence, parmi les sites les plus anciens de Roumanie. Nous avons invité Daniela Kammrath au micro de RRI pour nous dévoiler plusieurs de ses projets. Mais, avant de parler avenir, parlons plutôt des débuts de Daniela sur la Toile: « Je suis mariée à un Américain, établi en Roumanie depuis 21 ans. Je me souviens qu’à chaque fois que je lui demandais ce qu’il aimait le plus en Roumanie, il me disait que c’étaient les femmes qui représentaient la ressource la plus importante du pays. C’est à ce moment-là que l’idée nous est venue de créer une communauté qui les soutienne, qui les écoute, un forum de discussions qui leur soit consacré, à l’instar de ceux existant déjà à l’étranger. Peut-être qu’à l’heure actuelle une telle idée pourrait vous sembler un peu démodée, mais dans les années 1999, les Roumains n’avaient même pas d’adresse électronique sur leur carte de visite. C’était donc un projet un peu d’avant-garde. Nous avons commencé par naviguer sur des sites américains, tels iVillage.com. On a pensé s’associer aux revues glamour existantes sur le marché et on les a invitées à nous rejoindre. A l’époque, ces revues n’avaient pas de stratégie pour la promotion en ligne et donc nous, on leur a donné la possibilité de faire leurs débuts sur Internet, en tant que partenaires. Nous avons donc créé les premières pages électroniques pour faire leur promotion sur la toile » .
Ce fut en 2001 que les époux Kammrath ont lancé officiellement le site 121.ro. Au bout d’une première année d’existence, le nombre de visiteurs actifs se montait déjà à 1200 pour qu’en 2013, il totalise plus de 125 mille. Un chiffre impressionnant que Daniela souhaite voir augmenter à plus de 200.000. Pourquoi? « Il faut le soutien d’au moins 10% d’une communauté pour faire avancer les choses. C’est un pourcentage qui nous donne la possibilité de commencer à faire des changements au sein de la communauté respective. Or, je crois que 200.000 membres actifs qui se proposent d’avoir tous une influence sur la Roumanie est un très bon objectif pour ce début d’année. A vrai dire, d’une manière plus ou moins consciente, on a tous un impact sur l’endroit où l’on vit. Personnellement, je voudrais bien accélérer un peu les choses, mais je dois me contenter d’avancer à petits pas » .
Et une fois après avoir rassemblé autant de personnes autour de vous, quels projets envisagez-vous, Daniela Kammrath, pour cette communauté forte de 200.000 membres? « A partir du moment où les membres se chiffreront à 200 mille, je voudrais pouvoir déterminer l’impact que chacun d’entre eux a sur son endroit d’origine. Je souhaiterais me rendre compte si ce type de communication individualisée fonctionne. Je voudrais voyager à travers le pays pour rencontrer le plus de membres possible. Je suis impressionnée de découvrir l’immense potentiel des Roumains qui ambitionnent de faire des choses au moment où ils savent que leurs idées intéressent. Quand on propose aux autres de faire quelque chose pour leurs proches, il serait bien possible qu’ils fassent la sourde oreille, mais une fois qu’ils apprennent que leurs initiatives auraient un impact sur cent ou deux cents ou même trois cents personnes, ils se rendent vite compte de la force dont ils disposent. Imaginez à quel point cela fera avancer la Roumanie d’ici un an! Nous avons la force de changer, simplement nous sommes très peu à en être conscients » .
Daniela Kammrath affirme se sentir comme si elle semait des petites graines dans les cœurs des Roumains avant d’attendre tranquillement qu’elles se mettent à pousser. Si ces projets sont couronnés de succès, nous allons vite l’apprendre. Car le mouvement lancé par Daniela se propose justement de rappeler aux Roumains qu’ils disposent de toutes les ressources nécessaires pour faire avancer les choses en Roumanie aussi. (trad. : Ioana Stancescu)