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Raul Passos (Brésil)

Il a étudié la composition et la direction d’orchestre à la Faculté de musique et des beaux-arts de l’Etat de Paraná au Brésil et les lettres à l’Université fédérale du même Etat. Il a fait un master en interprétation musicale à l’Université nationale de musique de Bucarest, ville où il s’est installé en 2017. Raul Passos a une vaste expérience en tant que traducteur. Il a également publié des articles dans un magazine de musique brésilien. Tout au long de sa carrière, il a enseigné le piano, la théorie musicale et a été chef de chœur. Raul a aussi fait office d’interprète du portugais au roumain pour la Police fédérale du Brésil.

Raul Passos (Brésil)
Raul Passos (Brésil)

, 04.11.2020, 15:17

Il a étudié la composition et la direction d’orchestre à la Faculté de musique et des beaux-arts de l’Etat de Paraná au Brésil et les lettres à l’Université fédérale du même Etat. Il a fait un master en interprétation musicale à l’Université nationale de musique de Bucarest, ville où il s’est installé en 2017. Raul Passos a une vaste expérience en tant que traducteur. Il a également publié des articles dans un magazine de musique brésilien. Tout au long de sa carrière, il a enseigné le piano, la théorie musicale et a été chef de chœur. Raul a aussi fait office d’interprète du portugais au roumain pour la Police fédérale du Brésil.

Il s’est petit à petit rapproché de la Roumanie, vu la distance géographique qui sépare les deux pays. Voici ce qu’il avoue : « En effet, nous sommes un peu loin, géographiquement parlant, mais d’un point de vue culturel et linguistique, nous sommes très proches. Dès mon enfance, j’ai éprouvé une sorte d’attirance pour l’Europe de l’Est, en général. Mon père parlait souvent de l’histoire du Vieux continent, de la Roumanie, de la Hongrie, enfin, des pays satellites de l’Union soviétique. Ces endroits éloignés me semblaient entourés d’une aura magique. Ces histoires-là, il me les racontait pour éveiller ma curiosité. Il a bien réussi son coup, car je me suis mis à chercher des informations sur l’Europe de l’Est, sur la Roumanie tout particulièrement, le pays qui a le plus suscité mon intérêt. Plus tard, alors que j’étais à la Faculté de composition et de direction d’orchestre, j’ai travaillé sous la houlette du compositeur brésilien Harry Crowl. Lors de ses nombreux voyages à travers le monde, il avait rencontré quelques Roumains aussi. Parmi eux, le compositeur Sorin Lerescu, avec qui il avait un lien à part. En l’entendant parler de lui, je lui ai dit que j’aimerais aller une fois en Roumanie, car j’étais bien curieux de connaître ce pays. Et comme il a pris mes propos au sérieux, il a fait les premières démarches pour qu’une fois mon diplôme universitaire en poche, je puisse parachever mes études en Roumanie. C’est ainsi qu’allait commencer l’histoire de mes liens avec la Roumanie et la langue roumaine. Après avoir fait un master ici, je suis rentré au Brésil, sans pour autant perdre le contact avec la Roumanie. J’ai appris le roumain du mieux que je pouvais. Je l’étudie toujours et je m’efforce de le parler aussi bien que je peux. En même temps, j’ai commencé à tisser des liens entre la Roumanie et le Brésil, parce que j’ai constaté que les deux pays ne se connaissaient pas vraiment. Chaque fois que j’ai eu l’occasion de donner un récital au Brésil, j’ai essayé d’y inclure l’œuvre d’un compositeur roumain, comme par exemple Enescu, Constantinescu, Marțian Negrea, de sorte à familiariser le public brésilien avec la culture roumaine. Et puisque je travaillais aussi comme traducteur du roumain vers le portugais, je me suis penché sur des poèmes de Tudor Arghezi et d’Octavian Goga. Mes traductions ont paru dans plusieurs magazines littéraires du Brésil. En 2016, le président de l’organisation pour laquelle je travaille actuellement m’a proposé de venir m’installer en Roumanie. Je devais m’occuper de la gestion de la juridiction de langue roumaine de cette organisation. J’ai accepté l’invitation et suis venu avec ma femme. C’était la première fois qu’elle s’y rendait. Elle parle elle aussi le roumain. Depuis avril 2017, nous vivons ici, à Bucarest. »

Raul Passos tente donc de construire un pont culturel entre son pays d’origine, le Brésil, et la Roumanie, son pays d’adoption. A quoi ressemble sa vie maintenant et pourquoi cela vaut-il la peine de venir en Roumanie ? Voici ses réponses : « Je crois que tout pays mérite d’être connu de plus près. J’avais un professeur ici, à Bucarest, Mme Verona Maier, qui disait que la curiosité est une forme d’amour. C’est justement ce que je ressens envers la Roumanie. J’ai toujours eu cette curiosité, ce désir d’en savoir davantage. C’est ce qui explique, je crois, mon lien émotionnel avec la Roumanie. Elle a bien des choses en commun avec mon pays natal, le Brésil. Et je ne parle pas que de l’origine latine des deux langues. Les Roumains disent, par exemple, qu’ils font contre mauvaise fortune bon cœur. Cela vaut pour le peuple brésilien aussi. En vivant ici, j’ai découvert plusieurs similitudes entre nos deux pays et nos deux peuples. »

Le fait de parler le roumain et d’avoir ici des amis a aidé Raul Passos et sa famille à s’intégrer tout de suite dans l’ambiance de la capitale roumaine. Cependant, la vie n’y a pas toujours été facile et Raul avoue que la Roumanie l’a changé. Qu’est-ce qui lui manque le plus du Brésil ? : « Les amis que j’ai laissés là-bas, les liens émotionnels, mais je suis conscient qu’il y a toujours un prix à payer. Pourtant, je ne regrette pas d’être parti et d’avoir emménagé ici. J’ai une vie spéciale et agréable en Roumanie. A part mes amis, ce sont quelques plats qui me manquent et puis certains fruits, que j’ai du mal à trouver ici. Votre pays m’a toujours poussé à devenir meilleur. C’est vrai que j’ai dû relever certains défis, mais ils m’ont aidé à évoluer. Je trouve que les défis qui se sont posés devant moi, ici, ont été enrichissants pour mon développement personnel. Et pour cela, je suis très reconnaissant à la Roumanie », a conclu le musicien brésilien Raul Passos au micro de RRI.

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