Michal Wasiucionek, expat en Roumanie
Michal Wasiucionek est né à Varsovie et cest toujours là quil a fait ses études. Cest en 2006, à la fin du lycée, quil est venu pour la première fois en Roumanie, avec des amis. Au bout dun mois, pendant lequel il a sillonné le pays, il est tombé amoureux de ces terres. Plus tard, lorsqu’il était étudiant, il a postulé pour une bourse Erasmus à lUniversité de Bucarest. Ensuite, Michal a décidé de faire son doctorat en Italie, à Florence. Le thème de ses recherches doctorales cest lhistoire des Principautés roumaines et leurs relations avec lEmpire ottoman. Il a choisi de revenir à Bucarest en 2015 pour continuer ses recherches et achever sa thèse de doctorat, bénéficiant aussi dune bourse détudes. Ultérieurement, il sest fait embaucher au Collège Nouvelle Europe. Passionné de langues étrangères, Michal Wasiucionek a vite appris le roumain et sest bâti une nouvelle vie à Bucarest.
Hildegard Ignătescu, 22.07.2020, 13:59
Michal Wasiucionek est né à Varsovie et cest toujours là quil a fait ses études. Cest en 2006, à la fin du lycée, quil est venu pour la première fois en Roumanie, avec des amis. Au bout dun mois, pendant lequel il a sillonné le pays, il est tombé amoureux de ces terres. Plus tard, lorsqu’il était étudiant, il a postulé pour une bourse Erasmus à lUniversité de Bucarest. Ensuite, Michal a décidé de faire son doctorat en Italie, à Florence. Le thème de ses recherches doctorales cest lhistoire des Principautés roumaines et leurs relations avec lEmpire ottoman. Il a choisi de revenir à Bucarest en 2015 pour continuer ses recherches et achever sa thèse de doctorat, bénéficiant aussi dune bourse détudes. Ultérieurement, il sest fait embaucher au Collège Nouvelle Europe. Passionné de langues étrangères, Michal Wasiucionek a vite appris le roumain et sest bâti une nouvelle vie à Bucarest.
Invité de RRI en 2018 aussi, il revient devant le micro pour raconter ses deux dernières années et son confinement en temps de pandémie: « Ces dernières années ont été pour moi une période de continuité denracinement plus profond. Je travaille depuis une année aussi bien au Collège Nouvelle Europe quà lInstitut dhistoire Nicolae Iorga de Bucarest. Cela veut dire que je me suis intégré encore plus dans la capitale et dans le pays . Je continue à travailler et à faire des recherches sur le même thème, à savoir les relations des Principautés roumaines avec lEmpire ottoman et leur rôle décisif dans lhistoire de la Roumanie. Bref, de ce côté là il sagit de continuité, dépanouissement plutôt que dun brusque changement de cap. En ce qui concerne votre question sur comment jai passé « la fin du monde », je peux dire que jai vécu une expérience assez intéressante. Comme je suis historien, mes recherches memmènent très souvent loin de Bucarest. Au début de la pandémie, jétais en Turquie. Il ma été assez difficile dévaluer les différentes options. Jai décidé alors de retourner au plus vite en Roumanie, pour éviter la situation où je naurais plus eu la possibilité de le faire, en raison des restrictions de voyage. De retour à Bucarest, vers la mi-mars, jai pris la décision de mauto-isoler à domicile, même si aucun cas dinfection au nouveau coronavirus navait été rapporté jusque là. Je lai fait par précaution. Jai donc passé deux semaines seul, à la maison. Juste à la fin de cette quatorzaine auto-imposée, les autorités ont mis en place des restrictions de déplacement. Cela sest traduit pour moi par un confinement plus long que celui des autres. Je lai mis à profit en lisant les livres que je métais proposé de lire avant cette période, mais que je navais pas lus faute de temps. Jai assez vite cessez de mintéresser tant à la presse? Je ny a pas totalement renoncé, mais jai brusquement réduit la consommation dinfos. Et ce pour la simple raison quà un moment donné je me suis senti comme accablé par la quantité dinformations et par lattitude assez alarmiste des médias. Je crois avoir fait aussi des changements personnels en ce qui concerne lemploi du temps. Ca été pour moi un bon moment pour mettre de lordre dans mon quotidien pour mieux morganiser. Avant cette pandémie, jétais toujours à court de temps. Pendant le confinement, jai cuisiné plus quavant et jai renoué avec lapprentissage des langues étrangères. Bref, cette période a été bénéfique de ce point de vue. »
En dernière année détudes doctorales, lorsque Michal a été obligé de choisir entre Florence et Bucarest, il a opté pour la capitale roumaine où il sest installé. Il sest vite intégré et a lié beaucoup damitiés. Cette année, il n pas réussi à revoir sa famille de Pologne, à cause de la crise sanitaire, mais il pense le faire dès que ce sera possible. Même si au début ses parents et son frère navaient pas été daccord avec la décision de Michal, ils lui ont pourtant rendu visite à Bucarest, dans sa nouvelle habitation quils ont appréciée. En ce qui le concerne, Michal se déclare heureux ici, en Roumanie. Aurait-il lintention dy rester plus longtemps? Voici sa réponse: « Oui, absolument. Pour linstant, je nenvisage pas de partir, puisque je me suis fait une vie, ici. Les miens ont eu quelques réserves lorsque jai choisi de vivre en Roumanie et il y a eu des tensions. Pourtant, quand ils mont rendu visite, ils se sont dits contents de ce quils ont vu. Ils ont même dit comprendre les raisons de mon choix, mais cela ne les empêche pas de me taquiner parfois. Ils me rappellent quà la fin de mes études doctorales en Italie ils auraient préféré que jy reste, car pour me rejoindre ils auraient dû voyager à Rome ou à Florence. Bien sûr que cest une blague. Il y a certaines choses qui me retiennent ici La première cest que les Roumains sont très gentils, très accueillants. Jai retrouvé ici une atmosphère je dirais détendue, positive. Jai toujours aimé la Roumanie et la ville de Bucarest, dont le charme à part se laisse découvrir petit à petit. On peut toujours y trouver des choses nouvelles, dautres dont on ignorait lexistence ou bien auxquelles on ne sattendait pas. Cest vrai que la Roumanie a certains problèmes, mais en même temps ce pays représente pour moi un endroit fort accueillant et chargé dénergies positives. »