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Michele Giove, expat en Roumanie

Michele Giove est originaire de la ville de Bari, du sud de lItalie. Il est conseiller en projets et fonds européens et sest établi en Roumanie en 2015. Mais il avait déjà visité notre pays à plusieurs reprises, envoyé par sa compagnie pour dérouler plusieurs projets.







Ayant constaté que la Roumanie lui offrait de nombreuses opportunités de développement personnel et que le style de vie y était similaire à celui italien, Michele Giove a décidé dy rester. A lheure où lon parle, il travaille à domicile, comme nombre dentre nous, mais il ne se soucie par trop de la crise économique qui sentrevoit. Au contraire, il espère que la période à venir sera une opportunité de développement professionnel.







Plus encore, Michele na pas lintention de rentrer en Italie et regarde lavenir dun œil confiant : « Bien sûr, à lire les nouvelles et à parler avec nos amis, on constate que les gens ont peur et que personne ne sait exactement ce qui va se passer. Malheureusement, les restrictions imposées partout dans le monde auront un impact sur léconomie aussi. Je sais quil existe déjà un dialogue entre la Roumanie et lItalie et au niveau de lUE aussi sur les démarches à faire pour réduire limpact de cette crise sur les compagnies et sur la population, et je sais aussi que les spécialistes sont en train de plancher sur un plan concret en ce sens. Mais, à en croire lanalyse de certains économistes, il est possible que les effets soient encore plus graves que ceux de la crise financière de 2008. La compagnie pour laquelle je travaille aide ladministration publique à décider comment dépenser largent public. De mon point de vue, la manière dont les fonds européens seront utilisés aura une importance cruciale dans les années à venir. Par conséquent, nous aurons beaucoup de travail de conseil à faire pour la Roumanie et la Commission européenne, surtout au moment où lon décidera à quoi servira cet argent. On discute déjà et on tente de trouver une formule fonctionnelle pour que les Etats membres puissent utiliser une partie des fonds attribués par la Commission européenne pour soutenir les compagnies et tous ceux qui ont souffert des pertes financières pendant cette période de confinement. Ici en Roumanie, je travaille aussi pour la Commission européenne et pour dautres Etats membres et je pense que mon travail sera encore plus nécessaire dans un proche avenir. »







Voilà, Michele Giove est un des chanceux qui peuvent continuer à travailler et voir leur emploi se développer. Une fois arrivé en Roumanie, il sest vite adapté à la vie dans notre pays. Une des premières choses quil a remarquées a été lesprit entrepreneur des Roumains et leur manière de se réinventer sans cesse.







Est-ce une caractéristique qui les aidera à surmonter plus facilement les difficultés qui les attendent ? Michele Giove répond : « Cest une très bonne question. Oui, je crois que cela leur servira. Beaucoup de choses changeront et cette période de restrictions déterminera de nombreuses personnes à repenser leur vie et à réfléchir sur les défis quelles auront à relever prochainement. Jai peur quun changement radical de vie ne soit un trauma pour beaucoup dentre nous, mais jespère vraiment que loptimisme que jai remarqué et le désir dêtre meilleurs resteront de mise. Cest un aspect très important à mon avis. Je suis persuadé quun changement, aussi effrayant quil soit, vient avec de nombreuses opportunités pour ceux qui sauront les voir. Si nous sommes vraiment proactifs, chacun dentre nous pourra trouver une nouvelle chance dans cette période hors du commun. »







Michele Giove a eu du mal à renoncer à la vie sociale ; sortir avec ses amis ou faire du sport en plein air – cela lui manque beaucoup. Néanmoins, il a compris dès le début de cette pandémie que cest ce quil fallait faire. La compagnie pour laquelle il travaille a pris tout de suite la décision de placer ses salariés en télétravail, ce que Michele apprécie beaucoup.







Quant à sa famille dItalie, il nous a raconté que : « Toute ma famille et mes amis dItalie vont bien puisquils vivent dans le sud du pays, qui est plus à labri par rapport à ce qui se passe en Lombardie, en Vénétie et en Émilie- Romagne. Tout comme en Roumanie, les autorités locales et les compagnies du sud de lItalie ont suivi ce qui se passait en Chine et ont vite réagi. On a permis aux gens de travailler chez eux, bien avant que cela ne soit décidé officiellement, une décision qui sest avérée très utile, je lespère, pour mieux gérer cette crise. Cela fait 4 semaines déjà que je suis en télétravail. Certes, ce nest pas facile de changer complètement de style de travail et de vie sociale, de ne plus sortir en ville, ni de faire du sport. Je suis en contact permanent avec mes collègues, avec mes amis de Bucarest, mais en réalité je suis tout seul chez moi. Mais je suis confiant que tout passera plus facilement si lon continue comme ça. »





Le confinement est encore plus difficile en période de fête. Le 12 avril, les chrétiens catholiques ont célébré Pâques. Pourtant personne nest jamais seul tant que la radio existe, affirme Michele Giove : « En fait, je ne suis seul que physiquement. Je sens que nous vivons tous quelque chose qui nous touche tous et je crois que si nous sommes unis, nous pourrons mieux résister. Les fêtes pascales sont très importantes pour moi et, ces 5 dernières années, jai eu la chance de célébrer en Roumanie tant la fête catholique que la Pâque orthodoxe. Jespère que tout le monde trouvera un moment pour contacter sa famille et ses proches ou bien ses amis, pour nous soutenir les uns les autres et nous pourrons tout surmonter, jen suis sûr. »





Nous remercions Michele Giove pour ce message optimiste et encourageant et pour son amour inconditionnel pour la Roumanie et les Roumains. (Trad. Valentina Beleavski)

Michele Giove, expat en Roumanie
Michele Giove, expat en Roumanie

, 18.04.2020, 11:15

Michele Giove est originaire de la ville de Bari, du sud de lItalie. Il est conseiller en projets et fonds européens et sest établi en Roumanie en 2015. Mais il avait déjà visité notre pays à plusieurs reprises, envoyé par sa compagnie pour dérouler plusieurs projets.







Ayant constaté que la Roumanie lui offrait de nombreuses opportunités de développement personnel et que le style de vie y était similaire à celui italien, Michele Giove a décidé dy rester. A lheure où lon parle, il travaille à domicile, comme nombre dentre nous, mais il ne se soucie par trop de la crise économique qui sentrevoit. Au contraire, il espère que la période à venir sera une opportunité de développement professionnel.







Plus encore, Michele na pas lintention de rentrer en Italie et regarde lavenir dun œil confiant : « Bien sûr, à lire les nouvelles et à parler avec nos amis, on constate que les gens ont peur et que personne ne sait exactement ce qui va se passer. Malheureusement, les restrictions imposées partout dans le monde auront un impact sur léconomie aussi. Je sais quil existe déjà un dialogue entre la Roumanie et lItalie et au niveau de lUE aussi sur les démarches à faire pour réduire limpact de cette crise sur les compagnies et sur la population, et je sais aussi que les spécialistes sont en train de plancher sur un plan concret en ce sens. Mais, à en croire lanalyse de certains économistes, il est possible que les effets soient encore plus graves que ceux de la crise financière de 2008. La compagnie pour laquelle je travaille aide ladministration publique à décider comment dépenser largent public. De mon point de vue, la manière dont les fonds européens seront utilisés aura une importance cruciale dans les années à venir. Par conséquent, nous aurons beaucoup de travail de conseil à faire pour la Roumanie et la Commission européenne, surtout au moment où lon décidera à quoi servira cet argent. On discute déjà et on tente de trouver une formule fonctionnelle pour que les Etats membres puissent utiliser une partie des fonds attribués par la Commission européenne pour soutenir les compagnies et tous ceux qui ont souffert des pertes financières pendant cette période de confinement. Ici en Roumanie, je travaille aussi pour la Commission européenne et pour dautres Etats membres et je pense que mon travail sera encore plus nécessaire dans un proche avenir. »







Voilà, Michele Giove est un des chanceux qui peuvent continuer à travailler et voir leur emploi se développer. Une fois arrivé en Roumanie, il sest vite adapté à la vie dans notre pays. Une des premières choses quil a remarquées a été lesprit entrepreneur des Roumains et leur manière de se réinventer sans cesse.







Est-ce une caractéristique qui les aidera à surmonter plus facilement les difficultés qui les attendent ? Michele Giove répond : « Cest une très bonne question. Oui, je crois que cela leur servira. Beaucoup de choses changeront et cette période de restrictions déterminera de nombreuses personnes à repenser leur vie et à réfléchir sur les défis quelles auront à relever prochainement. Jai peur quun changement radical de vie ne soit un trauma pour beaucoup dentre nous, mais jespère vraiment que loptimisme que jai remarqué et le désir dêtre meilleurs resteront de mise. Cest un aspect très important à mon avis. Je suis persuadé quun changement, aussi effrayant quil soit, vient avec de nombreuses opportunités pour ceux qui sauront les voir. Si nous sommes vraiment proactifs, chacun dentre nous pourra trouver une nouvelle chance dans cette période hors du commun. »







Michele Giove a eu du mal à renoncer à la vie sociale ; sortir avec ses amis ou faire du sport en plein air – cela lui manque beaucoup. Néanmoins, il a compris dès le début de cette pandémie que cest ce quil fallait faire. La compagnie pour laquelle il travaille a pris tout de suite la décision de placer ses salariés en télétravail, ce que Michele apprécie beaucoup.







Quant à sa famille dItalie, il nous a raconté que : « Toute ma famille et mes amis dItalie vont bien puisquils vivent dans le sud du pays, qui est plus à labri par rapport à ce qui se passe en Lombardie, en Vénétie et en Émilie- Romagne. Tout comme en Roumanie, les autorités locales et les compagnies du sud de lItalie ont suivi ce qui se passait en Chine et ont vite réagi. On a permis aux gens de travailler chez eux, bien avant que cela ne soit décidé officiellement, une décision qui sest avérée très utile, je lespère, pour mieux gérer cette crise. Cela fait 4 semaines déjà que je suis en télétravail. Certes, ce nest pas facile de changer complètement de style de travail et de vie sociale, de ne plus sortir en ville, ni de faire du sport. Je suis en contact permanent avec mes collègues, avec mes amis de Bucarest, mais en réalité je suis tout seul chez moi. Mais je suis confiant que tout passera plus facilement si lon continue comme ça. »





Le confinement est encore plus difficile en période de fête. Le 12 avril, les chrétiens catholiques ont célébré Pâques. Pourtant personne nest jamais seul tant que la radio existe, affirme Michele Giove : « En fait, je ne suis seul que physiquement. Je sens que nous vivons tous quelque chose qui nous touche tous et je crois que si nous sommes unis, nous pourrons mieux résister. Les fêtes pascales sont très importantes pour moi et, ces 5 dernières années, jai eu la chance de célébrer en Roumanie tant la fête catholique que la Pâque orthodoxe. Jespère que tout le monde trouvera un moment pour contacter sa famille et ses proches ou bien ses amis, pour nous soutenir les uns les autres et nous pourrons tout surmonter, jen suis sûr. »





Nous remercions Michele Giove pour ce message optimiste et encourageant et pour son amour inconditionnel pour la Roumanie et les Roumains. (Trad. Valentina Beleavski)

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