La passionnante ville de Craiova
Située dans
la région historique d’Olténie et chef-lieu du département de Dolj, la ville de
Craiova peut charmer à envie les amateurs d’histoire, d’architecture et d’art,
sans oublier les touristes en quête d’un moment de quiétude, passé au bord de
la piscine. Mais Mihai Neațu, vice-président du Conseil départemental de Dolj,
met plutôt en exergue la fonction de capitale aristocratique de la région d’Olténie
que la ville avait endossée au fil des siècles.
Daniel Onea, 02.11.2022, 00:14
Située dans
la région historique d’Olténie et chef-lieu du département de Dolj, la ville de
Craiova peut charmer à envie les amateurs d’histoire, d’architecture et d’art,
sans oublier les touristes en quête d’un moment de quiétude, passé au bord de
la piscine. Mais Mihai Neațu, vice-président du Conseil départemental de Dolj,
met plutôt en exergue la fonction de capitale aristocratique de la région d’Olténie
que la ville avait endossée au fil des siècles.
Mihai Neamtu : « L’empreinte
gravée dans la pierre par des générations d’architectes d’exception, des
peintres, des décorateurs, roumains ou étrangers, est encore aujourd’hui bien
présente dans le style de la ville de Craiova. Le centre historique, récemment
réhabilité, vous fera découvrir la somptueuse demeure princière Jean Mihail, où
le Musée d’Art de Craiova a élu domicile. Les stucs dorés opulents, les
chandeliers ornés des larmes en cristal de Murano, les escaliers en marbre de
Carrare et les murs tapissés en soie de Lyon ne rendent qu’un pale reflet de l’opulence
que caractérisait cette ancienne demeure appartenant à l’une des grandes familles
de boyards du pays d’Olténie. »
Le
musée d’Art de la ville recèle quant à lui de véritables trésors, dont les 9 œuvres
originales de Constantin Brancusi, fils chéri du pays, qui sont mises, comme il
se doit, à l’honneur.
Les
collections du musée d’Olténie recèlent d’autres pièces rares, telles ces deux épées
romaines, uniques en leur genre, et qui se trouvent dans un état de
conservation remarquable. C’est dans ces collections que le passionné d’histoire
découvrira encore l’épée du célèbre haïdouk Iancu Jianu, précurseur, au début
du 19e siècle, du mouvement de libération nationale du joug ottoman.
Ou, encore, l’un des trois Tetraevangelions byzantins en parchemin connus, livre
saint chrétien orthodoxe par excellence.
C’est
toujours dans la zone centrale de Craiova que l’on retrouve le plus ancien bâtiment
civil de la ville, joyeux de l’architecture médiévale : la maison Băniei.
Mihai
Neamțu, vice-président du conseil départemental Dolj explique : « La
maison a été érigée en 1699 par le voïvode Constantin Brancovan. Aujourd’hui,
la maison abrite nombre d’artefacts traditionnels, des costumes populaires, de
la céramique, des icônes anciens, des objets de culte, ou encore des tapis
traditionnels, dont 120 exemplaires, confectionnés en respectant les techniques
traditionnelles, aspirent à rejoindre la liste prestigieuse du patrimoine UNESCO. »
Mais si
le centre historique demeure le cœur de la ville de Craiova, le parc Nicolae
Romanescu demeure le poumon vert de la ville, nous assure Mihai Neamțu : « Le
parc recouvre une superficie de 100 hectares, étant aménagé selon les plans du
paysagiste français Edouard Redont, premier prix de l’exposition internationale
Paris 1900. C’est un paradis vert, une oasis de verdure au milieu de l’agitation
urbaine, tout comme le Jardin botanique Alexandru Buia, réhabilitée et enrichi
de nouvelles espèces ces dernières années. »
Ces
dernières années encore, la ville de Craiova s’est démarquée grâce à son marché
de Noël, un petit morceau de rêve au milieu de la ville. Et les préparatifs
pour l’édition 2022 ne font que commencer. (Trad. Ionut Jugureanu)