Le Musée de la viticulture et de la pomiculture de Goleşti
C’est un endroit où l’histoire et la tradition se marient à bon escient, à visiter en toute saison. Fondé le 7 juin 1939 par le roi Carol II, le musée prend d’abord le nom de Dinicu Golescu, grand boyard et homme de lettres valaque, surtout connu pour ses écrits de voyage, et qui vécut de la fin du 18e siècle et pendant la première moitié du 19e. Au fil des ans, les collections du musée s’étoffent, des expositions permanentes se constituent, dont celle qui retrace l’histoire de la famille Golescu, originaire du pays et, en parallèle, l’histoire de la culture et de la civilisation de l’endroit, du département d’Argeş. Le muséographe Dan Arsene, en maître des lieux, nous apprend que le musée a été érigé sur les fondations d’un ensemble médiéval, datant du 17e siècle. Dan Arsene :
Daniel Onea, 06.01.2021, 15:54
C’est un endroit où l’histoire et la tradition se marient à bon escient, à visiter en toute saison. Fondé le 7 juin 1939 par le roi Carol II, le musée prend d’abord le nom de Dinicu Golescu, grand boyard et homme de lettres valaque, surtout connu pour ses écrits de voyage, et qui vécut de la fin du 18e siècle et pendant la première moitié du 19e. Au fil des ans, les collections du musée s’étoffent, des expositions permanentes se constituent, dont celle qui retrace l’histoire de la famille Golescu, originaire du pays et, en parallèle, l’histoire de la culture et de la civilisation de l’endroit, du département d’Argeş. Le muséographe Dan Arsene, en maître des lieux, nous apprend que le musée a été érigé sur les fondations d’un ensemble médiéval, datant du 17e siècle. Dan Arsene :
« A l’origine, il s’agissait de ce que l’on appelle en roumain un conac, soit un manoir, une sorte de petit château médiéval, le genre de bâtisse qui était très prisée par les aristocrates et nobles roumains, les boyards. Tout près de l’ensemble muséal, l’on retrouve une exposition ethnographique en plein air qui regroupe une trentaine d’habitations traditionnelles d’origine, apportées de tout le pays. Ces maisons ont toutes un point commun : elles proviennent des régions collinaires, où la culture de la vigne et les vergers constituent l’essentiel de l’activité économique. Chaque habitation comprend sa maison, mais aussi des dépendances telles des granges et des étables, dotées de leurs outils et de leur mobilier caractéristique, rappelant leurs propriétaires. L’ensemble médiéval est intimement lié à l’histoire de la famille Golescu, une famille qui a marqué de son empreinte la période médiévale de la Valachie et, par la suite, l’histoire moderne de la Roumanie. Et ce notamment lors des grands moments que furent l’Union des Principautés roumaines et l’apparition du nouvel Etat roumain moderne. »
La véranda du manoir est recouverte d’une plante grimpante et ligneuse, une classique des jardins, à la floraison spectaculaire, la glycine, plantée il y a 150 ans de la main de Zinca Golescu, l’épouse du boyard Dinicu Golescu. L’accès au manoir se fait à travers cette véranda ouverte, caractéristique à ce genre de bâtisse. Sur le mur d’entrée vous remarquerez les armoiries et l’arbre généalogique de la famille Golescu. Un escalier en colimaçon d’une belle prestance, mais sans réelle utilité autre qu’esthétique, s’élance au milieu de la salle d’apparat pour mener à l’étage du manoir. Dan Arsene précise :
« Mise à part l’exposition permanente dédiée à l’histoire de la famille Golescu, une autre exposition permanente, abritée entre les murs du manoir, est celle vouée à la Maison royale de Roumanie. En effet, c’est là que, dans la nuit du 19 mai 1866, le prince Carol, le futur roi Carol Ier, signe son premier acte en sa nouvelle qualité de souverain des Principautés roumaines. Nos hôtes pourront admirer le trône d’origine, sur lequel sont montés tour à tour les souverains de la Roumanie, entre les années 1885 et 1947, ainsi que l’un des bureaux de travail qu’avait utilisé le roi Carol Ier. Ce sont sans doute des meubles, mais des meubles qui ont fait partie de la vie de ceux qui ont écrit l’histoire moderne de la Roumanie ».
A l’entrée du musée, la boutique de souvenirs offre bien plus que les cartes postales et les gadgets habituels. En effet, les artisans locaux y mettent en vente leurs produits, manufacturés avec soin. Dan Arsene :
« Les artisans de l’endroit proposent des objets d’artisanat spécifiques de la région, confectionnés avec beaucoup de soin. Qui plus est et pour ne rien vous cacher, vous trouverez ici le fameux magiun de prune, soit la confiture sans sucre de Topoloveni, un régal. Nous essayons ainsi de promouvoir les produits locaux et la production traditionnelle. »
Et même si les événements à grand renfort de public ont dû être annulés en cette période de pandémie, les portes du musée demeurent ouvertes, entre 9h00 et 16h00, du mardi au dimanche. A vos valises donc !
(Trad. Ionut Jugureanu)