Buşteni
Toute la région, et la station de Buşteni avec, a pris son envol vers la fin du 18e siècle, après la fondation du monastère de Sinaia. C’est à la suite de cela que les villes de Buşteni, Poiana Ţapului, Azuga et Predeal ont été fondées, devenant plus tard les merveilleuses stations de montagne d’aujourd’hui, tout au long de la vallée de la rivière Prahova.
Daniel Onea, 05.09.2020, 18:08
Toute la région, et la station de Buşteni avec, a pris son envol vers la fin du 18e siècle, après la fondation du monastère de Sinaia. C’est à la suite de cela que les villes de Buşteni, Poiana Ţapului, Azuga et Predeal ont été fondées, devenant plus tard les merveilleuses stations de montagne d’aujourd’hui, tout au long de la vallée de la rivière Prahova.
La station de Buşteni, cernée par les hautes crêtes des monts Caraiman, offre une vue imprenable sur le monument en forme de croix, érigé, selon les vœux formulés par la reine Marie de Roumanie, à la mémoire des héros de la Grande Guerre. Un monument impressionnant, d’une hauteur de 25 mètres, perché à 2.300 mètres d’altitude et qui domine les sommets avoisinants, demeurant visible depuis toute la vallée. A Buşteni, l’on se rassasie de l’air pur et frais de montagne, avant de partir en randonnée sur les sentiers marquées, présentes à profusion, et qui sillonnent cette belle contrée. Pour les montagnards moins chevronnés, des chemins de randonnée qui prennent leur départ dans la ville de Buşteni, et dont la durée ne dépasse pas 2 heures, leur sont disponibles, tel celui qui mène à la chute d’eau Urlătoarea. Les plus aguerris en revanche peuvent suivre des itinéraires de 4 à 5 heures, tels le chemin de randonnée de Jepii Mari, qui va les amener à la cabane Piatra Arsă, ou encore celui de Jepii Mici, vers les Cabanes Caraiman, Babele et l’hôtel Peştera, des trajets plutôt escarpés, comptant plus de 1000 mètres de différence de niveau. Sur le plateau Bucegi, perché à plus de 2000 mètres d’altitude, vous pourrez admirer les mégalithes des monts Bucegi, les célèbres Babele, ainsi que le Sphinx.
Il y a un autre moyen d’accéder au plateau, en prenant le téléphérique Buşteni/Babele, voire poursuivre le voyage en prenant un deuxième téléphérique, Babele/Peştera. Aussi, des excursions d’une journée peuvent être organisées à travers la vallée supérieure de la rivière Ialomiţa.
Buşteni s’est par ailleurs forgé un nom pour la qualité de ses pistes de ski, qui en font une station très populaire en hiver. Enfin, ouvert depuis plusieurs années, à la base du massif Kalinderu, le Parc d’attractions, éclairé la nuit, offre la possibilité de pratiquer le ski en été, mais aussi de descendre en tyrolienne, de pratiquer le tir à l’arc, les tubes (en ravalant la pente, monté sur une bobine gonflable), ou encore de descendre en traîneau, sur plus de 500 mètres.
Dans la station, vous pouvez vous arrêter à plusieurs sites culturels, parmi lesquels la maison de l’écrivain Cezar Petrescu, le château Cantacuzène, l’église Biserica Domnească, l’église Voïvodale, érigée en 1889, par le roi Carol 1er et la reine Elizabeth, où vous pouvez admirer les trônes des anciens souverains, frappés de leurs armoiries, réservés au roi et à la reine lorsqu’ils prenaient part aux services religieux, enfin le groupe statuaire intitulé « La Dernière Grenade », situé juste à l’extérieur de la gare de Buşteni.
Le château Cantacuzène, monument phare de l’architecture néo-roumaine, œuvre de l’architecte Grigore Cerchez, est entouré d’un parc qui s’étend sur trois hectares et demi. Le château possède une riche collection de vitraux, fabriqués à Venise, au début du XXe siècle. Il abrite également une collection unique de hérauts, d’armoiries et de boucliers, appartenant aux grandes familles voïvodales de Valachie et de Moldavie. Les jeux d’eau, la piscine et les fontaines cachées dans la grotte, ainsi que l’église, érigée dans le parc du château, constituaient des attractions fort prisées à l’époque de sa construction. Sachez aussi que l’église, bâtie vers 1800 dans le Maramureş, a été transférée telle quelle sur ses terres, par Grégoire Cantacuzène, surnommé par ses contemporains, à raison, le Nabab. (Trad. Ionuţ Jugureanu)