A la découverte de Timisoara
La centrale hydroélectrique fonctionnelle d’Europe la plus ancienne, construite à Timişoara (ouest) en 1910, est entrée à la fin de l’année dernière dans le circuit touristique de la Capitale culturelle européenne 2021. Emil Şerpe, le directeur général de la société Colterm, compagnie de chauffage centralisé de Timişoara, nous sert de guide: « D’après ce que l’on sait, Timişoara est la ville des premières. C’est ici que la première centrale hydroélectrique de notre pays a été construite en 1909. Il s’agit de la centrale qui a alimenté en électricité une grande partie de la ville de Timişoara. A présent, deux des trois turbines montées à l’époque par l’ingénieur Laszlo Szekely sont encore fonctionnelles, tandis que l’architecture est d’origine. Les équipements continuent à fonctionner et c’est la société Colterm qui en assure la maintenance, donc on peut toujours voir ici une partie de l’histoire de Timişoara. A travers le temps, j’ai observé que beaucoup d’habitants de Timisoara n’étaient pas au courant de l’existence de cette centrale hydroélectrique, donc on a décidé de l’inclure dans le circuit touristique technique de la ville actuelle, dans le cadre du projet Timişoara, Capitale européenne de la Culture 2021. »
Ana-Maria Cononovici, 10.01.2018, 16:20
La centrale hydroélectrique fonctionnelle d’Europe la plus ancienne, construite à Timişoara (ouest) en 1910, est entrée à la fin de l’année dernière dans le circuit touristique de la Capitale culturelle européenne 2021. Emil Şerpe, le directeur général de la société Colterm, compagnie de chauffage centralisé de Timişoara, nous sert de guide: « D’après ce que l’on sait, Timişoara est la ville des premières. C’est ici que la première centrale hydroélectrique de notre pays a été construite en 1909. Il s’agit de la centrale qui a alimenté en électricité une grande partie de la ville de Timişoara. A présent, deux des trois turbines montées à l’époque par l’ingénieur Laszlo Szekely sont encore fonctionnelles, tandis que l’architecture est d’origine. Les équipements continuent à fonctionner et c’est la société Colterm qui en assure la maintenance, donc on peut toujours voir ici une partie de l’histoire de Timişoara. A travers le temps, j’ai observé que beaucoup d’habitants de Timisoara n’étaient pas au courant de l’existence de cette centrale hydroélectrique, donc on a décidé de l’inclure dans le circuit touristique technique de la ville actuelle, dans le cadre du projet Timişoara, Capitale européenne de la Culture 2021. »
Depuis décembre passé, la centrale hydroélectrique est ouverte au public tous les dimanches, de 10h00 à 16h00. De l’avis des connaisseurs, l’ensemble des « Turbines » est considéré comme l’œuvre d’architecture industrielle, de style Sécession viennois, la plus précieuse, réalisée à Timişoara dans les années 1900 et qui porte la signature de l’architecte en chef de la ville de l’époque, Laszlo Szekely. Emil Şerpe, le directeur général de la compagnie de chauffage centralisé Colterm de Timisoara, met en exergue des objectifs touristiques intéressants : « Les gens auront la possibilité de voir les équipements montés en 1909, des outillages électriques de l’époque, un pont en bois, des balises, car l’histoire entière a ici toute sa place. Ils pourront y visiter aussi un musée technique, construit en 1900 dans le style architectural de l’époque.»
La tour, qui ressemble à un donjon médiéval et qui aujourd’hui sert de lieu pour des activités administratives, a sur la façade l’emblème de la ville et un balcon. Sur la façade orientée vers l’aval du cours d’eau, les fenêtres sont cintrées. Au-dessus des écluses de la centrale, il y a une passerelle en bois avec des ornements. L’intérieur est décoré de mosaïque, tout comme les autres bâtiments industriels construits par Szekely, c’est-à-dire la station d’épuration des eaux, qui date de 1912, et l’usine d’eau de la ville, de 1914, toutes les deux maintenues en état de conservation et ouvertes au grand public lors d’occasions spéciales.En plus, en préparant la ville pour l’année 2021, quand elle aura le statut de Capitale européenne de la Culture, les intellectuels de Timisoara ont déjà dressé des itinéraires touristiques thématiques qui permettront aux visiteurs de se promener dans des endroits jadis couverts d’eau ou de découvrir des histoires d’amour cachées derrière des fenêtres fermées.
Timişoara a un passé à retrouvrer dans des légendes séculaires. Par exemple, peu de gens savent que l’Eglise des moines piaristes, installés à Timisoara au XVIIIe siècle, fait partie d’un monastère où l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche avait assisté à une messe. En 1809, quand Napoléon est entré dans la capitale de l’empire autrichien, la couronne impériale a été ramenée à Timisoara et cachée au sous-sol de cette église. Nous espérons que vous allez vous arrêter dans la ville située à moins de 700 km de 13 capitales européennes, une ville qui à travers le temps est toujours restée en contact avec les valeurs culturelles du Vieux continent. (Ana-Maria Cononovici/Nadine)
(Trad. Nadine Vladescu)