Târgovişte, « la citadelle des 33 voïvodes »
Par le passé, on vous a fait voyager à travers Târgovişte pour vous faire connaitre les enseignes de l’histoire, c’est-à-dire des plus de trois siècles pendant lesquels la ville a été une résidence voïvodale et la capitale de la Valachie, entre 1396 et 1714. Notre halte d’aujourd’hui concerne plutôt un événement qui a eu lieu là-bas au mois d’octobre : l’inauguration d’un musée unique au monde. C’est le Musée de la Romance.
Ștefan Baciu, 08.11.2017, 16:01
Par le passé, on vous a fait voyager à travers Târgovişte pour vous faire connaitre les enseignes de l’histoire, c’est-à-dire des plus de trois siècles pendant lesquels la ville a été une résidence voïvodale et la capitale de la Valachie, entre 1396 et 1714. Notre halte d’aujourd’hui concerne plutôt un événement qui a eu lieu là-bas au mois d’octobre : l’inauguration d’un musée unique au monde. C’est le Musée de la Romance.
Bien sûr, l’attraction principale de la ville reste le Complexe du Musée de la Cour princière, où le voyageur peut s’arrêter pour visiter quelques-uns des 14 musées qui se trouvent à Târgovişte ou dans le département de Dâmboviţa. La Cour princière est un ensemble de constructions qui datent des siècles XV-XVIII, où 33 voïvodes de Valachie ont élu résidence. Musée de plein air, vous retrouverez là les ruines de l’ancienne citadelle, la partition des chambres, avec des murailles des plus anciennes jusqu’à celles qui proviennent d’après les nombreuses consolidations et restaurations faites au fil du temps. À la porte d’entrée vous pouvez passer en revue les princes qui ont régné à la Cour de Târgovişte, en lui accordant le nom de « La citadelle des 33 voïvodes ».
Le symbole de la ville, la Tour Chindiei, a 27 mètres de hauteur et offre un panorama sur toute la ville et sur les montagnes. Autrefois, elle servait de tour d’observation pour annoncer l’attaque imminente des Turcs qui envahissaient la Valachie régulièrement. Puis, vous pouvez visiter la Grande église voïvodale, un monument qui date du XVIème siècle. Ceux qui viendront visiter la Cour princière verront à l’intérieur, outre les monuments du Moyen Age, le Musée de l’Imprimerie et du livre roumain ancien. C’est un musée unique en Roumanie, car c’est ici, à Târgovişte, qu’a été imprimé le premier livre en terre roumaine.
La collection de choses uniques de la ville s’est enrichie d’une Maison de la Romance. Alina Mavrodin Vasiliu a eu l’initiative de ce projet avec son époux, Teodor Vasiliu. Elle est la directrice du festival de romances, « Le Chrysanthème d’or », créé il y a 50 ans. « Cet espace du musée de Târgovişte, cette Maison de la Romance, collecte dans ses beaux salons des témoignages exceptionnels, des documents de grande valeur, des partitions originales, des photographies et des choses qui prouvent combien ce genre musical est important, non seulement pour le patrimoine national, mais pour celui universel aussi. Car la romance est pratiquement une sœur de cœur des autres genres musicaux déjà inscrits au patrimoine mondial; si on pense au fado, par exemple, qui a déjà un musée à son nom, pourquoi la Roumanie n’aurait pas un musée de la Romance ? Pourquoi la romance roumaine ne pourrait-elle pas être la sœur du fado ou des autres genres que d’autres pays honorent, par exemple, dans le patrimoine mondial de l’UNESCO ? Et où aurait pu se trouver cet espace sinon à Târgovişte, la citadelle des poètes roumains comme Alexandrescu, Ion Heliade Rădulescu… Il y a aussi une belle salle dans le Musée de la Romance, dédiée aux auditions. L’établissement accueillera un espace multiculturel, car nous voulons organiser dans cette belle Maison de la Romance des évènements lors desquels la romance soit une hôtesse pour tous les autres arts. Et tous ceux qui désirent entrer dans un espace d’un musée ayant une qualité, un raffinement et une poésie splendides sont invités à la Maison de la Romance, dans cette citadelle historique renommée de Târgovişte. »
Notre interlocutrice nous a révélé qu’il y a ici un espace dédié à tous les ambassadeurs de la romance roumaine, actifs sur les scènes internationales. Une fois arrivés à Târgovişte, nous vous proposons aussi de visiter le Musée des écrivains, la Maison du peintre Petraşcu, le Musée d’art, le Musée d’histoire et les 20 églises qui ont été bâties ici du temps des voïvodes, avec une valeur architecturale et picturale très importante.
En espérant vous avoir incité à découvrir une ville qui chante et qui enchante, on vous attend la prochaine fois avec une nouvelle destination. (trad. Nadine Vladescu)