Le Palais de Mogosoaia
Située à seulement 13 km de Bucarest, la localité de Mogosoaia est la destination parfaite pour un week-end réussi. Les visiteurs sont conviés à des événements culturels pour tous les goûts accueillis par le Palais, monument d’architecture vieux de plus de 3 siècles: une exposition de peinture et plusieurs expositions à thème, des concerts de musique classique, des soirées littéraires.
Daniel Onea, 19.08.2015, 13:11
Située à seulement 13 km de Bucarest, la localité de Mogosoaia est la destination parfaite pour un week-end réussi. Les visiteurs sont conviés à des événements culturels pour tous les goûts accueillis par le Palais, monument d’architecture vieux de plus de 3 siècles: une exposition de peinture et plusieurs expositions à thème, des concerts de musique classique, des soirées littéraires.
L’architecture du Palais de Mogosoaia, construit en 1702, par les soins du prince régnant Constantin Brancovan, est une synthèse d’éléments byzantins, de Renaissance italienne et valaques, connue sous le nom de « style brancovan ». On y accède par la cour, en empruntant l’escalier extérieur qui donne sur le balcon de la façade. Au rez-de-chaussée, il y a les pièces où logeaient jadis les domestiques, tandis qu’au sous-sol se trouve une cave dont le plancher est formé de quatre dômes. Sur la façade avec vue sur le lac on peut admirer une loggia d’inspiration vénitienne à trois arcades. Situé au cœur d’une véritable oasis, loin du tumulte de la ville, ce palais abrite actuellement le Musée d’art brancovan.
Une des expositions récemment accueillies par le Palais de Mogosoaia a réuni cinq céramistes de Bucarest, qui y ont exposé une sélection de leurs créations portant sur des thèmes tels que l’intimité, la vision inédite sur le monde et le rêve. Ces ouvrages évoquaient des espaces culturels divers, depuis la Méditerranée jusqu’au Japon, en passant par la Perse.
Voici maintenant une brève incursion dans l’histoire. Au XIXe siècle, le domaine est acquis par la famille des boyards Bibesco, descendants des Brancovan. C’est par leurs soins et grâce au travail de maîtres français et allemands que le palais recouvre sa forme et sa célébrité. Le prince Nicolae Bibesco fait construire la Villa Elchingen, pour son épouse, la princesse Hélène Ney d’Elchingen. En 1912, le prince Georges Valentin Bibesco offre à son épouse, Marthe Bibesco, poétesse et écrivaine d’expression française, le palais de Mogosoaia, qui se trouvait alors en piteux état. Marthe Bibesco entreprend de grands travaux de reconstruction avec l’aide de l’architecte en chef de Venise, Domenico Rupolo. Elle y apporte aussi des modifications importantes, dont l’aménagement d’un lieu servant à accueillir des cénacles littéraires. En 1945, Marthe Bibesco en fait don à l’Etat roumain dans le but de le faire d’inclure sur la liste des monuments historiques. Après les années ’50, le palais abrite la section du Musée d’art consacré à la civilisation médiévale, tandis que la Villa Elchingen accueille la Maison de création des écrivains.
Le parc entourant le Palais de Mogosoaia, en bord du lac, est lui aussi impressionnant. A noter aussi la très belle vue sur le lac depuis la façade donnant sur une loggia de type vénitien, avec arcades et colonnes. Un peu plus loin, au milieu d’une clairière, se trouve la chapelle à l’intérieur de laquelle dorment leur sommeil éternel tous les Bibesco ayant vécu au Palais.
Le parc est très animé en été. Les touristes sont attirés par les terrasses et restos, les promenades au bord du lac, les pique-niques dans la clairière ou la possibilité de jouer au badminton dans les allées du parc. (Trad.: Mariana Tudose)