Visite au monastère de Sâmbata de Sus
Nous sommes plus précisément à Sâmbăta de Sus, un village dont l’attestation documentaire remonte au 20 janvier 1437.
Roxana Iorgulescu Bandrabur, 17.07.2015, 12:47
Nous sommes plus précisément à Sâmbăta de Sus, un village dont l’attestation documentaire remonte au 20 janvier 1437.
Quel est l’intérêt d’une telle visite ? La principale attraction, c’est le monastère en style brancovan. Le père Andrei Visarion Jeoantă nous guide dans ce lieu de culte: « Les données historiques sur le monastère de Sâmbăta de Sus apparaissent dès le XVIIe siècle. L’oncle du prince régnant Constantin Brancovan a acheté ces terres au pays de Făgăraş avec une visée stratégique. Si la Valachie était occupée par les Turcs, que la famille puisse passer très facilement en Transylvanie, sous domination étrangère, pour échapper aux vicissitudes du temps. C’était en 1652. Une fois devenu voïvode, Constantin Brancovan reprend ces territoires, et élève en 1696 le monastère Brâncoveanu, une sorte d’imitation du monastère de Hurezi de Valachie, mais de dimensions moindres. »
La construction de l’église dure jusqu’en 1707 et les peintures murales intérieures sont ajoutées en 1766. En 1785, le général autrichien Preiss démolit le monastère à coups de canon; c’était pendant les révoltes religieuses de Transylvanie. La restauration de l’église commence beaucoup plus tard, en 1926, et le roi Michel devient le deuxième fondateur du monastère; son portrait figure sur le mur intérieur de l’église du monastère. Ces lieux de culte étaient aussi des centres de culture, et celui de Sâmbăta de Sus a eu son influence à travers temps.
Le père Andrei Visarion Jeoantă explique : « Quand Constantin Brancovan fonda le monastère, il créa aussi un centre d’activités culturelles; je fais référence à l’école de copistes, une sorte de maîtres qui apprenaient aux enfants des villages autour du monastère à lire et à écrire. Il fonda aussi une école de peinture sur verre, traditionnelle ici en Transylvanie. Lors de la restauration de 1925, l’école de peinture en a bénéficié aussi, et elle existe encore de nos jours. Après 1989, cette activité culturelle est devenue plus importante. Et je pense aux expositions de peinture, que le monastère a organisées à l’étranger, et pas seulement en Europe, mais aussi en Amérique et jusqu’en Australie, faisant connaître cet art traditionnel de la peinture sur verre de Transylvanie. »
Et puisque vous êtes à Sâmbăta de Sus, ce serait dommage de ne pas en profiter pour visiter le château des Brancovan. Il a été restauré en 2010, en respectant le projet d’origine et le style brancovan. La restauration continue dans les annexes du château.
A Sâmbăta de Sus, vous pouvez choisir une des nombreuses pensions de la région ou même loger au monastère, profiter de la beauté de l’endroit et apprendre un des métiers traditionnels. (Tra. Ligia Mihaiescu)