Le Musée du Sport
Le Musée du sport avoisine l’Arc de Triomphe, dans un très beau quartier du nord de la capitale roumaine. Son histoire commence en 1970, mais le pouvoir communiste de l’époque a décidé de le fermer au bout de quelques années, seulement. En 1994, il revenait à la vie dans plusieurs salles prêtées par le Musée national d’histoire, pour emménager, en 2011, dans les locaux actuels, que le Musée du sport partage avec la Fédération roumaine de rugby et le Comité olympique et sportif roumain. En 2014, année centenaire du mouvement olympique de Roumanie, la proximité entre le musée et le COSR acquiert des significations nouvelles.
Christine Leșcu, 12.12.2014, 14:40
Le Musée du sport avoisine l’Arc de Triomphe, dans un très beau quartier du nord de la capitale roumaine. Son histoire commence en 1970, mais le pouvoir communiste de l’époque a décidé de le fermer au bout de quelques années, seulement. En 1994, il revenait à la vie dans plusieurs salles prêtées par le Musée national d’histoire, pour emménager, en 2011, dans les locaux actuels, que le Musée du sport partage avec la Fédération roumaine de rugby et le Comité olympique et sportif roumain. En 2014, année centenaire du mouvement olympique de Roumanie, la proximité entre le musée et le COSR acquiert des significations nouvelles.
La conservatrice Valentina Mălâia nous présente un tour radio des expositions : « Le musée accueille actuellement deux expositions. L’une est consacrée à la riche histoire du sport roumain. Dans les salles du premier étage, sont rassemblés des éléments essentiels tels des médailles, des trophées, de l’équipement sportif, des diplômes et d’autres objets qui dressent un tableau général du phénomène sportif. Dans le contexte du centenaire du mouvement olympique roumain et, bien entendu, en guise de reconnaissance des 302 médailles remportées par la Roumanie tout au long de cette centaine d’années, une exposition intitulée « La Roumanie olympique — 100 » est ouverte au deuxième étage du musée. Le présent et le passé s’y rejoignent, pour mettre en lumière une histoire olympique incontestable, notre pays comptant parmi les 10 ou 15 nations olympiques du monde au 20e siècle. C’est donc une présentation d’informations, images, objets et instants inédits, auxquels s’identifient des athlètes roumains légendaires, tels Nadia Comăneci, Ivan Patzaichin, Nicolae Linca, Iosif Sârbu, Lia Manoliu, Aurel Vernescu et autres. L’excellence, l’émotion, la passion, le sacrifice de soi qu’exprime chaque édition des JO sont racontés en chiffres et images ».
L’année 1914 est importante dans l’histoire de l’olympisme roumain ; c’est alors qu’est fondé le Comité olympique roumain, qui rejoint le Comité international, quelques mois après sa création. La première participation d’un sportif roumain à une édition des Jeux date cependant de 1900.
Valentina Mălâia : « La première médaille olympique obtenue par la Roumanie est de 1924, aux JO de Paris. C’était le bronze dans la compétition de rugby, mais la première présence roumaine est consignée en 1900. Le tireur indépendant George Plagino inscrit néanmoins la Roumanie dans l’histoire de l’olympisme. Douze ans après Paris, le cavalier Henri Rang gagne le premier argent olympique aux Jeux de Berlin, mais ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que la Roumanie s’affirme et confirme sa valeur dans l’arène internationale. La première médaille d’or qui ouvre son superbe parcours olympique, la Roumanie la doit au tireur Iosif Sârbu, champion à Helsinki, en 1952 ».
Quatre ans plus tard, à Melbourne, Leon Rotman réalisait le premier record roumain, avec ses deux titres olympiques au canoë. Et c’est à nouveau Leon Rotman qui remporte le bronze à Rome, en 1960.
La conservatrice Valentina Mălâia : « Chaque objet est sous-titré. Nous avons ici par exemple les gants du premier champion roumain du monde de boxe, Nicolae Linca, la pagaie du champion olympique de canoë Ivan Patzaichin, les gants du premier médaillé olympique de boxe, Gheorghe Fiat, le bronze de 1952, un passeport collectif, long d’un mètre environ, utilisé par les footballeurs roumains participants à la Coupe du monde d’Uruguay en 1930, le sabre avec lequel Mihai Covaliu a remporté l’or aux JO de Sydney en 2000 ».
Si vous êtes donc de passage à Bucarest, allez du côté de l’Arc de triomphe. Le Musée du sport vous attend. (Trad.: Ileana Taroi)