Ils sont célèbres, ils sont Roumains – Ivan Patzaichin
Tout au long de sa vie sportive, il a gagné 30 médailles, dont 7 olympiques, 4 d’or et 3 d’argent. Nous parlons d’une légende du sport roumain. Il dispose de 8 titres mondiaux et d’un seul titre européen parce qu’il n’a pris part qu’une seule fois aux championnats d’Europe, en 1969. Au championnat du monde, il a remporté 10 médailles d’argent et 7 de bronze. Voilà un palmarès impressionnant de celui qui a été appelé « l’amiral de la flotte roumaine de canoë-kayak » – Ivan Patzaichin.
Daniel Onea, 08.02.2014, 13:00
Tout au long de sa vie sportive, il a gagné 30 médailles, dont 7 olympiques, 4 d’or et 3 d’argent. Nous parlons d’une légende du sport roumain. Il dispose de 8 titres mondiaux et d’un seul titre européen parce qu’il n’a pris part qu’une seule fois aux championnats d’Europe, en 1969. Au championnat du monde, il a remporté 10 médailles d’argent et 7 de bronze. Voilà un palmarès impressionnant de celui qui a été appelé « l’amiral de la flotte roumaine de canoë-kayak » – Ivan Patzaichin.
Comment son parcours vers le succès a-t-il commencé ? Nous écoutons le champion : « Le commencement a été très simple ; c’était en 1966. Trois personnes de mon village, Serghei Covaliov, Calabiciov (Victor) şi Şciotnic (Atanase), ont été sacrés champions du monde, à Gronau, dans l’ancienne RDA. Leurs photos étaient dans tous les journaux. J’avais suivi toutes leurs épreuves et la festivité de remise des prix sur la télé du centre culturel. En automne, lorsqu’ils sont rentrés au village, je les ai priés de m’inscrire aussi à un club de Bucarest, parce qu’il n’y en avait aucun dans les environs de Tulcea (est). Ils sont revenus en mars, m’ont emmené avec eux pendant 30 jours, et c’est comme ça que j’ai commencé à apprendre. En mars, il faisait froid, je n’avais même pas le courage de monter dans la canoë, je restais sur la berge à regarder. Un jour, l’ancien champion olympique Simion Ismailciuc a eu l’intuition de monter en barque avec moi, et de me montrer comment maintenir mon équilibre. C’est alors que tout a commencé ».
Il a fait partie du Club Dinamo de Bucarest pendant 43 ans — 18 en tant que sportif et 25 comme entraîneur. En 1983, il sortait de l’Institut d’Education physique et sport, et en 2008 il a finalisé son master en Education physique et gestion des structures et activités sportives.
Ce fut une très longue vie tant comme sportif que comme entraîneur, dit notre héros. Parsemée de moments inoubliables : « L’aventure de l’Olympiade de Munich est la plus proche de mon cœur. J’étais concurrent aux épreuves individuelle et de double, et au commencement de l’épreuve de qualifications, ma pagaie s’est cassée. J’ai eu la sensation que le ciel me tombait sur la tête. Je pensais avoir raté 4 années de travail, surtout qu’après le Mexique, je voulais prouver que l’on peut gagner à l’épreuve individuelle aussi. J’étais sûr que je pouvais gagner, mais à ce moment-là, je ne savais plus quoi faire. Normalement, les arbitres auraient dû arrêter l’épreuve, parce que cela arrivait dans les 25 premiers mètres et j’avais le droit de changer de pagaie. Cela n’est pas arrivé et j’ai été inspiré de poursuivre la course avec seulement un reste de rame. J’ai réussi à arriver au point d’arrivée, le moment a été validé, tous s’est bien passé, mais sur les bulletins officiels, ils ont marqué « abandon ». Toute la délégation de la Roumanie a contesté ce fait et a protesté parce que le règlement ne prévoyait pas de temps d’arrivée, il fallait seulement atteindre le point d’arrivée. Un jour et une nuit après, j’étais accepté dans les requalifications, puis j’ai gagné la demi-finale et, enfin, la finale, et de loin, avec 4 secondes d’avance ».
Les jeunes sportifs du club Dinamo et non seulement peuvent voir aujourd’hui, à l’entrée dans le Parc sportif Dinamo, une statue de bronze de 3,4 m de hauteur, représentant Ivan Patzaichin. Ecoutons notre héros : « Au début, je n’ai pas aimé cette idée. Je trouvais ça anormal, mais suite aux insistances du club Dinamo, j’ai fini par accepter. Je n’ai pas posé et ne suis pas allé la voir, cette statue, avant son inauguration. En analysant la situation, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’impulser les enfants, les jeunes, qui font du sport de performance ».
Et ils ne sot pas peu nombreux. Ivan Patzaichin fait l’éloge des jeunes qu’il entraîne à présent. Il dit que pour la plupart, ils ont déjà avéré leur talent et qu’ils sont déjà champions d’Europe et du monde. (trad. : Ligia Mihaiescu)