Charbon, le retour
Suite à l’augmentation des prix du méthane et des
hydrocarbures à l’échelle mondiale, la Roumanie se voit contrainte d’augmenter
sa production d’énergie au charbon. Il y a plus de vingt ans, bien avant
son adhésion à l’UE, le pays avait pris les mesures nécessaires afin de
respecter les normes environnementales. Parmi elles, celle de réduire la
pollution, en diminuant entre autres la production des centrales thermiques à
charbon. Depuis lors, la Roumanie a fait installer des parcs d’éoliennes et de
panneaux solaires qui se sont partiellement substituées aux centrales
thermiques. Lors d’un entretien accordé à Radio Roumanie, le ministre de
l’Environnement, Tánczos Barna, a expliqué comment le charbon serait utilisé
dans le mix énergétique roumain.
Ștefan Baciu, 27.03.2022, 16:35
Suite à l’augmentation des prix du méthane et des
hydrocarbures à l’échelle mondiale, la Roumanie se voit contrainte d’augmenter
sa production d’énergie au charbon. Il y a plus de vingt ans, bien avant
son adhésion à l’UE, le pays avait pris les mesures nécessaires afin de
respecter les normes environnementales. Parmi elles, celle de réduire la
pollution, en diminuant entre autres la production des centrales thermiques à
charbon. Depuis lors, la Roumanie a fait installer des parcs d’éoliennes et de
panneaux solaires qui se sont partiellement substituées aux centrales
thermiques. Lors d’un entretien accordé à Radio Roumanie, le ministre de
l’Environnement, Tánczos Barna, a expliqué comment le charbon serait utilisé
dans le mix énergétique roumain.
« Notre
capacité de production d’énergie électrique grâce aux centrales thermiques doit
être portée à son maximum. Selon les normes environnementales en vigueur, nous
avons le droit de l’augmenter jusqu’ à un certain seuil. Les experts et
les entreprises spécialisés dans ce domaine vont faire tout leur possible pour
que ces capacités soient exploitées. A l’heure actuelle, la production
d’énergie issue de l’exploitation du charbon est réduite, l’UE ayant entamé des
démarches pour sortir progressivement le charbon du mix énergétique européen.
C’est justement pour cette raison que la Roumanie avait commencé à diminuer
l’exploitation du charbon, et par ricochet l’activité de ses centrales thermiques.
Il est important de souligner que les centrales à charbon ne seront pas remises
en activité sans autorisation. Nous allons simplement augmenter leur capacité
de production jusqu’au seuil maximum autorisé. »
Le ministre a ajouté que la Roumanie n’allait
pas développer de nouvelles infrastructures afin de produire de l’énergie issue
de l’exploitation du charbon. Il a toutefois précisé que de nouvelles mines
pourraient ouvrir, à condition bien sûr de respecter les normes
environnementales.
« Le
cas échéant, de nouvelles capacités de production, d’exploitation du charbon seront développées afin d’assurer
l’approvisionnement des centrales thermiques. Il s’agit d’une autre démarche,
une procédure d’autorisation pour l’exploitation minière. Ce sont deux
démarches effectuées en parallèle, d’une part pour autoriser l’extraction du
charbon, d’autre part pour l’exploiter dans les centrales afin de produire de
l’énergie. Nous sommes en charge de ces deux procédures. Le plus important dans
l’exploitation de ressources polluantes est de respecter les normes
environnementales en vigueur, et c’est ce que nous allons faire. »
Selon les Autorités nationales pour la règlementation de l’énergie, au
cours des derniers jours, le mix énergétique roumain se composait dans
l’ordre : d’énergie hydraulique
à hauteur de 35,8 %, d’énergie issue des centrales thermiques à charbon à hauteur de 16,7 %, d’énergie éolienne à hauteur de 16,3 %, d’énergie
issue des centrales à hydrocarbures
à hauteur de 15,4 % et d’énergie
nucléaire à hauteur de 7,6%. (Trad : Charlotte Fromenteaud)