Le taux de recyclage des emballages
A partir du 1er janvier 2021, la «taxe plastique» prend effet dans l’Union Européenne. Cette taxe invite les Etats membres à participer à l’économie circulaire tout en les obligeant à payer pour les déchets qu’ils ne recyclent pas. Après de nombreux reports et risquant de faire l’objet des procédures d’infraction de la Commission européenne, 13 ans après son adhésion à l’Union européenne, la Roumanie n’a toujours pas légiféré le tri sélectif des déchets. Les cafouillages législatifs de ces dernières années montrent la situation désastreuse de la Roumanie, qui recycle seulement 14% des déchets qu’elle produit.
Ștefan Baciu, 09.11.2020, 15:07
A partir du 1er janvier 2021, la «taxe plastique» prend effet dans l’Union Européenne. Cette taxe invite les Etats membres à participer à l’économie circulaire tout en les obligeant à payer pour les déchets qu’ils ne recyclent pas. Après de nombreux reports et risquant de faire l’objet des procédures d’infraction de la Commission européenne, 13 ans après son adhésion à l’Union européenne, la Roumanie n’a toujours pas légiféré le tri sélectif des déchets. Les cafouillages législatifs de ces dernières années montrent la situation désastreuse de la Roumanie, qui recycle seulement 14% des déchets qu’elle produit.
A compter de janvier 2021, Bucarest sera obligé à payer une taxe à l’UE pour la quantité de plastique non recyclé introduite sur le marché. En juillet de cette année, des responsables du ministère de l’environnement, des eaux et forêts ont promis de mettre au point un projet de modification de la législation, afin de mieux recycler les emballages et les bouteilles en plastique. Ce projet vise, entre autres, à mettre en place un Système informatique de suivi de la traçabilité des déchets d’emballages (SIADT), qui devrait être fonctionnel au 15 janvier 2021.
Mircea Fechet, secrétaire d’Etat au ministère de l’environnement, des eaux et forêts, a récemment déclaré qu’une décision gouvernementale sur la gestion des déchets serait adoptée dans les semaines à venir ou, peut-être, même dans les prochains jours. Il a aussi souligné l’importance d’un tel système national de suivi (Track): « En mettant en œuvre un tel système seulement maintenant, nous avons l’occasion d’utiliser tous les éléments de bonnes pratique des Etats membres ayant déjà implémenté le système et, surtout, de ne pas répéter leurs erreurs. Le principe le plus important est « sans but lucratif». L’entité qui va gérer ce système ne distribuera certainement pas de dividendes, elle ne visera certainement pas à générer du profit. Son seul objectif sera de réaliser cette tâche de responsabilité élargie du producteur, d’éviter que des ressources aussi importantes pour la Roumanie prennent la route de la décharge et de les réintroduire dans l’économie circulaire, de les transformer en nouvelles ressources. »
Pour stimuler le tri sélectif, un système de garantie de reprise entrera en vigueur en Roumanie. Lors d’une récente réunion de l’association « Les Brasseurs de Roumanie » (« Berarii României »), à laquelle ont aussi participé des représentants du ministère de l’environnement, a été annoncée la décision d’introduire une garantie de reprise d’un montant de 50 bani (environ 10 centimes d’euro) pour les emballages en aluminium, verre et plastique. La collecte pourra se faire manuellement dans les petits magasins et avec des appareils automatiques dans les grands magasins. Un bon sera émis, qui pourra être utilisé soit pour des achats en magasin, soit pour obtenir en caisse de l’argent comptant égal à la valeur des emballages recyclables apportés. Le but de ces initiatives est qu’en 2024, trois ans après la mise en œuvre du système, la Roumanie aura un taux de collecte de 90%. (Trad. : Felicia Mitraşcă)