Le littoral roumain : érosion et développement
C’est que la zone côtière est depuis des années durement frappée par l’effet d’érosion provoqué par les courants marins et les vagues, mais aussi par la construction de digues des objectifs industriels. Et le phénomène, visible à l’œil nu par les touristes, en été, lorsqu’ils constatent que les dimensions connues de leur plage préférée ont rétréci comme une peau de chagrin, ne fait que s’amplifier. C’est ainsi que ces 25 dernières années, plus de la moitié de la superficie des plages roumaines a été engloutie par la mer. La réhabilitation et la protection des plages est donc devenue prioritaire pour la Roumanie. La partie sud du littoral, soit la région de Mangalia, semble la plus affectée, lâchant tous les ans quelque 4 mètres de plage au profit de la mer, alors que d’autres stations, telles Eforie ou Neptun, ne se voient dépouiller que de 2 mètres de leurs plages, sur la même période.
Ștefan Baciu, 05.10.2020, 14:49
C’est que la zone côtière est depuis des années durement frappée par l’effet d’érosion provoqué par les courants marins et les vagues, mais aussi par la construction de digues des objectifs industriels. Et le phénomène, visible à l’œil nu par les touristes, en été, lorsqu’ils constatent que les dimensions connues de leur plage préférée ont rétréci comme une peau de chagrin, ne fait que s’amplifier. C’est ainsi que ces 25 dernières années, plus de la moitié de la superficie des plages roumaines a été engloutie par la mer. La réhabilitation et la protection des plages est donc devenue prioritaire pour la Roumanie. La partie sud du littoral, soit la région de Mangalia, semble la plus affectée, lâchant tous les ans quelque 4 mètres de plage au profit de la mer, alors que d’autres stations, telles Eforie ou Neptun, ne se voient dépouiller que de 2 mètres de leurs plages, sur la même période.
Il a fallu attendre jusqu’en 2019 pour qu’un vaste programme de réhabilitation des plages, intitulé « La réduction de l’érosion côtière, 2e phase », voit le jour. Fort d’un financement de 800 millions d’euros, il compte accroître la superficie des plages les plus affectées par le phénomène d’érosion, au long de 100 kilomètres de zone côtière. Le projet fait suite à une première phase, qui a vu aboutir la réhabilitation de 25 kilomètres de cette zone, située dans la région de la ville portuaire de Constanta et au sud de la station voisine de Mamaia. Bénéficiant de l’apport des fonds européens, certaines plages se sont ainsi étendues de 20 à 100 mètres.
Le projet actuel vise, lui, l’aménagement en conséquence de la zone du port de plaisance et du Casino de Constanta, ce dernier -bâtisse symbole de la ville, érigée en style Art nouveau, et inaugurée en 1910. Longtemps resté à l’abandon, le Casino de Constanta fera lui aussi, enfin, peau neuve. Mais le programme de réhabilitation des plages se poursuivra cette fois-ci au-delà de la zone de Constanta, pour faire profiter les plages des stations d’Eforie et de Costineşti. Au-delà de la protection proprement dite des zones côtières, le programme vise aussi à préserver la biodiversité et à réhabiliter les écosystèmes marins.
Plus encore, à Eforie, si à l’heure actuelle l’étroitesse de la bande de terre qui sépare la mer Noire du lac Techirghiol ne permet que le passage d’une route étroite et d’un chemin de fer, l’élargissement de la plage attenante laissera la place à la construction d’une voie rapide, plus à même de désengorger le trafic au long du littoral, notamment à la belle saison.
(Trad. Ionut Jugureanu)