Les Forêts vierges et quasi-vierges de Roumanie
C’est en 2012 que le ministère roumain de l’Environnement fixait les critères d’identification de ces forêts, avant de les répertorier dans un premier catalogue paru en 2016 et devenu par la suite un véritable instrument pour la conservation et l’amélioration de la biodiversité de ce patrimoine menacé par le déboisement illégal. Depuis, de nouvelles surfaces de forêts ont été ajoutées chaque année dans ce catalogue dont le dernier numéro a été lancé début mai. A cette occasion, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, a déclaré : « Par cette démarche, on se propose la gestion durable des forêts primaires de Roumanie, les plus vastes d’Europe. A l’heure où l’on parle, le catalogue répertorie plus de 30.000 hectares, mais avec mon équipe ministérielle, on a décidé que d’ici la fin de mon mandat, on augmente de 50% le nombre d’hectares de forêts primaires pris en compte. On a organisé un appel d’offres afin d’obtenir des études sur 39965 hectares de forêts vierges et quasi-vierges que l’on envisage d’inclure dans notre catalogue afin d’y stopper toute intervention forestière ».
Ștefan Baciu, 21.05.2020, 23:56
C’est en 2012 que le ministère roumain de l’Environnement fixait les critères d’identification de ces forêts, avant de les répertorier dans un premier catalogue paru en 2016 et devenu par la suite un véritable instrument pour la conservation et l’amélioration de la biodiversité de ce patrimoine menacé par le déboisement illégal. Depuis, de nouvelles surfaces de forêts ont été ajoutées chaque année dans ce catalogue dont le dernier numéro a été lancé début mai. A cette occasion, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, a déclaré : « Par cette démarche, on se propose la gestion durable des forêts primaires de Roumanie, les plus vastes d’Europe. A l’heure où l’on parle, le catalogue répertorie plus de 30.000 hectares, mais avec mon équipe ministérielle, on a décidé que d’ici la fin de mon mandat, on augmente de 50% le nombre d’hectares de forêts primaires pris en compte. On a organisé un appel d’offres afin d’obtenir des études sur 39965 hectares de forêts vierges et quasi-vierges que l’on envisage d’inclure dans notre catalogue afin d’y stopper toute intervention forestière ».
Dix départements seulement sur les 41 nationaux ont des forêts inscrites dans le Catalogue. Parmi ceux-ci, mentionnons, dans l’ordre, Caraş-Severin (26%), Hunedoara (14,7%), Maramureş (9,6%), Braşov (8,3%) et Prahova (7,8%). Les forêts répertoriées bénéficient de règles strictes de protection, ce qui les place à l’abri de toute activité humaine qui risque de leur porter atteinte. Les seules activités qui y sont permises sont celles de recherche et de visite, à condition que les écosystèmes n’en souffrent pas.
Annoncée pendant une visite du ministre de l’Environnement au Mont Rosu, la dernière édition du Catalogue des forêts vierges et quasi-vierges a permis au responsable roumain de s’attarder dans son discours sur la conservation de l’écosystème dans une forêt primaire : « Dans le canton où l’on se trouve, il y a 411 hectares de forêts vierges et quasi-vierges et aucune trace d’intervention forestière. Si, par exemple, un orage frappe ce paradis naturel et qu’il déracine un arbre, il en résultera tout simplement un chablis. Voilà ce que conservation de la biodiversité signifie. »
A en croire les statistiques, les autorités roumaines s’attendent à ce que le nombre de départements affichant des forêts primaires augmente de 10 à 19, avec pour résultat une superficie totale de presque 70.000 hectares de forêts protégées.