Evénements culturels soucieux de l’environnement
En voici un exemple: le projet « Evénements culturels responsables » a eu lieu fin novembre à Timisoara (ouest). Au programme : conférences et ateliers sur la relation entre la culture et le développement durable. Cette initiative s’inscrit dans le programme La Pas / Slow Down (fr : Ralentissons) déroulé par l’Association Timisoara 2021 en charge du programme « Timisoara – capitale européenne de la culture en 2021» et par le Centre de ressources pour initiatives éthiques et solidaires (CRIES).
Christine Leșcu, 13.12.2019, 14:31
De quels sujets a-t-on parlé à cette occasion ? Réponse avec Oana Năsui, responsable de communication du projet « Evénements culturels responsables » : « Nous avons proposé lancé sujets de réflexion. Il y a eu aussi un côté théorique, où nous avons parlé de la culture en tant que piler de la soutenabilité. Nous avons parlé aussi des aspects durables du management culturel. Pour ce qui est de la pratique, nous avons présenté plusieurs événements et festivals culturels en plein air dont les organisateurs ont expliqué comment ils mettent en pratique les principes environnementaux. Un autre aspect important a été le lancement en ligne d’un guide d’événements culturels responsables, créé en 2018 par l’Association Reper 21. »
Voici donc quelques exemples de bonnes pratiques en matière de responsabilité écologique et civique : le Festival du film documentaire environnemental Pelicam, le Festival national de théâtre jeune Ideo Ideis, Jazz in the Park, Jazz in the Street, Art in the Street ou encore la Biennale d’architecture de Timisoara (BETA). Pour ce qui est du Guide des événements culturels responsables mentionné par notre invitée, il est disponible sur Internet, sur le site cries.ro Les organisateurs d’événements culturels y trouveront une liste de tous les aspects à envisager pour mettre en place une manifestation favorable à l’environnement.
Que faut-il prendre en compte concrètement si on veut organiser un événement respectueux des principes écologiques ? Oana Năsui répond : « Il faut que les repas offerts soient préparés à base de produits locaux ou bien que les participants puissent se rendre à l’événement sans utiliser l’avion, si possible. Côté communication, il faut imprimer les affiches sur du papier ou recyclé ou recyclable, réutiliser les bannières pour en faire d’autres produits… Par exemple, les bannières d’un de nos anciens événements ont été transformées en protège-documents par « Ateliers sans frontières », une ONG activant dans le domaine de l’insertion sociale. Autre exemple : ne pas utiliser d’assiettes en plastique pour les manifestations en plein air, mais de les remplacer par des assiettes en son de blé pour qu’elles servent de nourriture pour le bétail par la suite ».
Et puis, le contenu des projets culturels doit être lui aussi éthique et durable. Oana Năsui nous parle d’un projet censé lutter contre le gaspillage alimentaire : « Un des projets figurant au programme « La pas » a été une résidence artistique intitulée « Gastronome ». On y a invité différents artistes qui pouvaient gagner un financement pour créer des œuvres d’art à base de polenta. C’était sans doute une polenta transformée pour devenir résistante, pas la polenta comestible. Nous avons reçu des propositions très intéressantes et nous avons invité certains artistes à exposer leurs ouvrages. Ce fut une idée très intéressante sur tout par son message. »
Notons pour terminer que l’Administration Fonds Culturel National, institution publique qui finance les projets culturels envisage elle aussi d’inclure des critères de soutenabilité pour les opérateurs culturels. (Trad. Valentina Beleavski)