Traditions apicoles de Vrancea
Dans l’est de la Roumanie, dans la région de Vrancea, au bord de la rivière Siret et proche des Carpates, là ou les montagnes commencent à tournervers le nord de leur trajectoire ouest-est, c’est là que se trouve la ville de Mărăşeşti, connue surtout pour une importante bataille qui s’y est déroulée durant la Grande guerre. Mărăşeşti est aussi, depuis plusieurs générations, la maison d’une famille d’apiculteurs qui combine la production du miel avec une vie au sein de la nature. C’est ici que Liviu Zota et ses deux fils, Ionuț et Andrei, produisent du miel écologique dans 300 ruches où habitent et travaillent 8 millions d’abeilles.
Christine Leșcu, 20.08.2019, 12:24
Dans l’est de la Roumanie, dans la région de Vrancea, au bord de la rivière Siret et proche des Carpates, là ou les montagnes commencent à tournervers le nord de leur trajectoire ouest-est, c’est là que se trouve la ville de Mărăşeşti, connue surtout pour une importante bataille qui s’y est déroulée durant la Grande guerre. Mărăşeşti est aussi, depuis plusieurs générations, la maison d’une famille d’apiculteurs qui combine la production du miel avec une vie au sein de la nature. C’est ici que Liviu Zota et ses deux fils, Ionuț et Andrei, produisent du miel écologique dans 300 ruches où habitent et travaillent 8 millions d’abeilles.
Malgré des études qui n’ont rien à voir avec l’apiculture, Ionuț et Andrei ont, tous les deux, décidé de continuer la tradition de leur famille, dont ils ont alors repris l’affaire. Ils ne produisent pas uniquement du miel, mais aussi d’autres produits à base de cire, et ce sont toujours eux qui gèrent la distribution. Liviu Zota, leur père, nous raconte un bout de l’histoire de la famille et ce qu’étaitla professiond’apiculteur dans la région de Vrancea, avant la première guerre mondiale : « Notre famille a commencé son aventure apicole autour de l’an 1900. Mon grand-père paternel étudiait à l’École normale où il se préparait àdevenirinstituteur. A l’époque, tous les élèves de cet établissement scolaireétaient encouragés à trouver un autre gagne-pain pour pouvoir compléter leurs revenus. Comme la plupartse voyaient attribuer des postes à la campagne, où il y avait beaucoup de pauvreté, ils commençaient à faire de l’élevage, ils s’occupaient de vergers ou de vignes ou bien ils devenaient apiculteurs. C’est ce que mon grand-père a décidé de faire et il s’est mis à apprendre, petit à petit, l’élevage des abeilles. Le temps est passé et nous, ses héritiers, avons continué dans cette voie et nous avons réussi à augmenter le nombre de ruches. J’ai embarqué mes fils dans cette aventure, même s’ils ont d’autres diplômes et qualifications. Aujourd’hui, nous avons suffisamment de main d’œuvre, mais c’est la distribution qui nous pose problème. »
La qualité du miel de Vrancea est connue dans le pays entier. De fait, la famille Zota se déplace pour participer aux foires et salons dédiés aux produits naturels de Bucarest, la capitale, de Brașov et Bran, au centre, de Constanța et Galați, dans le sud-est du pays. En 2009, ils ont même été les représentants de la Roumanie à l’événement « Green Week » / « La semaine verte » à Berlin, en Allemagne. Liviu Zota :« Nous essayons toujours d’innover, en mélangeant le miel, par exemple, avec des fruits des bois ou avec différentes plantes médicinales. Nous voulons que nos produits soient de la meilleure qualité, qu’ils soient naturels, mais aussi, que dans le temps, ils aient un effet bénéfique pour ceux qui les consomment. Par ailleurs, nos clients nous apprécient beaucoup. Nous en avons même à Berlin, où le ministère de l’Agriculture nous a envoyés pour représenter l’apiculture roumaine. Nous sommes aussi allés en Hongrie, nous essayons de couvrir le plus de lieux possibles et d’offrir de bons produits. »
Miel d’acacia, de colza, de tilleul, mais aussi du miel en rayon ou du pain d’abeilles… ce n’est qu’une partie des produits de la ruche provenant de Vrancea, une région préservée qui permet encore le développement de l’apiculture. (Trad. Elena Diaconu)