Le reboisement du massif de Făgăraş
Au printemps dernier, la Fondation Conservation Carpathia a poursuivi le processus de reconstruction écologique des monts Fagaras, une région particulièrement affectée par les coupes illégales de bois. A partir de 2012, la région entre dans un vaste programme de reboisement, Conservation Carpathia achevant depuis de reboiser 700 hectares, avec plus de 2 millions de sapins, épicéas, hêtres, sycomores, ormes et d’autres espèces adaptées.
România Internațional, 29.08.2019, 13:08
Au printemps dernier, la Fondation Conservation Carpathia a poursuivi le processus de reconstruction écologique des monts Fagaras, une région particulièrement affectée par les coupes illégales de bois. A partir de 2012, la région entre dans un vaste programme de reboisement, Conservation Carpathia achevant depuis de reboiser 700 hectares, avec plus de 2 millions de sapins, épicéas, hêtres, sycomores, ormes et d’autres espèces adaptées.
Mihai Zotta, directeur technique de la Fondation Conservation Carpathia, précise : « Nous avons tout fait pour réussir à reconstruire la forêt d’origine, la repeuplant d’espèces d’arbres adaptées. Il s’agissait notamment de bois de hêtres, mais aussi de bois où le hêtre partageait son royaume avec d’autres espèces d’arbres résineux, qui se retrouvaient dans une moindre proportion cependant. Il serait bon de rappeler que pendant l’époque communiste, il n’y avait pas de coupes sans qu’elles soient immédiatement suivies par un processus de reboisement. Seulement, ils y plantaient notamment des épicéas, qui forment à terme des bois caractérisés par une faible biodiversité. Il y aura donc moins de plantes, d’insectes, d’oiseaux que dans les forêts d’origine. Les grands fauves aussi trouveront plus difficilement les ressources que d’autres types de forêt leurs offrent. Ce type de reboisement qui a eu cours à l’époque a porté atteinte aux écosystèmes dans leur ensemble. Donc, pratiquement, ces forêts de hêtres notamment, ces forêts diversifiées, telles qu’elles existaient à l’origine, fournissaient les ressources dont la faune présente alors avait besoin, et constituaient des écosystèmes stables sur le long terme. Et lorsque l’on y intervient brutalement, l’écosystème est chamboulé, et cela porte préjudice à tout le vivant. Et ces forêts, disons, artificielles, sont par ailleurs plus fragiles, car ne disposant pas de l’équilibre des écosystèmes naturels. Heureusement que la nature fait bien les choses. Sur la vallée de la rivière Dâmbovita, par exemple, sur les 600 hectares, nous avons reboisé une superficie de seulement 400 hectares, car la forêt s’était régénérée toute seule, sur les 200 hectares restants. Nous y avons tout de même planté 1,5 millions de jeunes arbres de différentes espèces ».
Pour réussir cette entreprise, la fondation s’est dotée de ses propres pépinières, où les jeunes arbres poussent avant de servir au reboisement. Bon an, mal an, 200 travailleurs locaux sont embauchés comme saisonniers pour aider à la réussite de l’opération.
Dernièrement, mise à part la reforestation du massif de Fagaras, la Fondation Conservation Carpathia s’est investie dans des travaux censés endiguer l’érosion. Aussi, tout au long des cours d’eau, la fondation a procédé à la reconstruction écologique, par le reboisement avec de jeunes aulnes, et ce sur une longueur de 23 kilomètres. Plus encore, l’organisation envisage de repeupler la région avec des bisons d’Europe et des castors, espèces protégées par la loi. Ainsi, dès cet automne, les premiers exemplaires de bisons sont déjà attendus dans la région, dans des espaces spécialement aménagés à leur intention. (Trad. Ionut Jugureanu)