La campagne droit de l’air
A en croire les études de spécialité, ce sont les villes de Bucarest et de Brasov qui dominent le classement des agglomérations urbaines les plus polluées de Roumanie. Les stations de mesure de la qualité de l’air enregistrent souvent des valeurs alarmantes des taux de pollution dont le principal facteur reste le trafic routier, suivi par les chantiers de construction et la pénurie des espaces verts. Les écologistes rappellent que tandis que l’OMS recommande un niveau souhaitable de 50 mètres carrés d’espace vert par tête d’habitant, en Roumanie, les habitants n’en bénéficient que d’une vingtaine de mètres carrés, une valeur réduite encore, voire à moitié, dans le cas d’une capitale, comme Bucarest où les citoyens se voient allouer dix mètres d’espace vert tout au plus. Une situation d’autant plus inquiétante que chaque année, 23.000 Roumains meurent des suites de différentes maladies provoquées par la pollution.
România Internațional, 04.03.2019, 13:25
A en croire les études de spécialité, ce sont les villes de Bucarest et de Brasov qui dominent le classement des agglomérations urbaines les plus polluées de Roumanie. Les stations de mesure de la qualité de l’air enregistrent souvent des valeurs alarmantes des taux de pollution dont le principal facteur reste le trafic routier, suivi par les chantiers de construction et la pénurie des espaces verts. Les écologistes rappellent que tandis que l’OMS recommande un niveau souhaitable de 50 mètres carrés d’espace vert par tête d’habitant, en Roumanie, les habitants n’en bénéficient que d’une vingtaine de mètres carrés, une valeur réduite encore, voire à moitié, dans le cas d’une capitale, comme Bucarest où les citoyens se voient allouer dix mètres d’espace vert tout au plus. Une situation d’autant plus inquiétante que chaque année, 23.000 Roumains meurent des suites de différentes maladies provoquées par la pollution.
La Commission européenne a déjà renvoyé la Roumanie devant la Cour de justice de l’Union Européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air. Ce fut là, la principale raison qui a poussé la Municipalité de Bucarest, d’élaborer l’année dernière, un plan intégré de surveillance de la qualité de l’air afin d’offrir des solutions de lutte contre la pollution sur Bucarest. Parallèlement, l’Organisation pour la promotion d’un transport alternatif en Roumanie, OPTAR, a lancé la campagne « Droit de l’air » qui encourage les Bucarestois à demander aux autorités de passer à l’attaque et de s’impliquer davantage dans des actions concrètes censées réduire la pollution.
Irina Zamfirescu de l’OPTAR, explique : « La campagne « Droit de l’air » vise justement ce plan intégré de surveillance de la qualité de l’air. C’est un projet qu’on a adopté sous la pression de Bruxelles, au moment où l’on s’est rendu compte que les autorités roumaines n’ont rien fait pour empêcher que la procédure d’infraction en matière d’environnement soit déclenchée. Or, cette procédure s’est traduite par des amendes des amendes gigantesques de presque 100 milles euros par jour dont se sont vu frapper les villes de Bucarest, Brasov ou Iasi. Le Ministère de l’Environnement, en collaboration avec la Municipalité de Bucarest, ont mis en place ce plan intégré de surveillance de la qualité de l’air justement pour éviter la procédure d’infraction. Or, par notre démarche, on voudrait que les autorités abandonnent leur plan qui ne répond pas du tout aux besoins réels de la ville pour le remplacer par un autre, meilleur. L’ancien plan repose sur des chiffres datant de 2013 qui ne reflètent plus la situation en 2019. A l’heure où l’on parle, notre association a lancé une pétition en ligne pour informer les citoyens et demander leur soutien. Nous avons recensé déjà plus de 2000 signatures. Pour plus d’informations, on vous invite sur notre page facebook. Après, on se donne la peine de convaincre les autorités d’abandonner leur Plan. En cas de refus, on est prêt à traduire la Municipalité en justice pour réclamer l’annulation de ce document, une démarche pour laquelle on compte sur l’aide de la population de Bucarest ».
Plus de 1,3 millions de voitures roulent dans les rues de la capitale roumaines et la moitié d’entre elles occupent les espaces verts. Voilà pourquoi, la Municipalité prépare une nouvelle taxe contre la pollution qui sera calculée en fonction du niveau de pollution émis par le véhicule. Cette taxe mise à part, l’Association des constructeurs et des importateurs automobiles envisage la mise en place d’un péage urbain pour les voitures immatriculées ailleurs, en Roumanie, mais qui roulent sur Bucarest. (Trad. Ioana Stancescu)