Le plastique – une nouvelle espèce de prédateur aquatique
România Internațional, 31.12.2018, 11:57
Initiative de Veolia Roumanie, membre du groupe Veolia,
dont les projets visent à réduire autant que possible l’impact de ses activités
sur l’environnement, en développant de nouvelles technologies et en offrant des
exemples de bonnes pratiques, le diorama interactif fonctionne comme un aquarium qui
permet d’observer de près la manière dont les gens mettent leur empreinte sur
l’environnement. Le corps de celui qui s’approche du diorama est transformé,
virtuellement, en 2 ou 3 bidons, 2 sacs en plastique, 4 ou 5 bouteilles et
d’autres morceaux en plastique. Tous ces éléments flottent dans l’eau parmi les
poissons et d’autres animaux marins. Au moment où le visiteur s’éloigne de
l’écran, les objets tombent au fond de l’océan.
Ce projet est mis sur pied dans le contexte où les
écosystèmes sont suffoqués par le plastique. Si bien que d’ici 2050, la quantité
de plastique dépassera le nombre des poissons des océans, mettent en garde les
experts. L’impact de cette matière sur les eaux, les rivières, les mers et les
océans remonte aux années ’60. Depuis, en 50 ans seulement, on a accumulé des
centaines de millions de tonnes de plastique au niveau mondial. Environ 5000
milliards de déchets en plastique flottent dans l’océan, alors que la vie de 3
milliards de personnes est étroitement liée aux ressources du milieu
aquatique.
Le directeur du Musée national d’histoire naturelle
Grigore Antipa de Bucarest, Luis Ovidiu
Popa, explique comment ces déchets arrivent dans les océans : «La
principale cause en est la gestion déficitaire des déchets dans les zones
côtières. Vous me répondrez qu’il existe bien des fabriques pour le traitement
des déchets en Europe et en Amérique du Nord. C’est vrai. C’est justement
pourquoi la plupart des déchets en plastique proviennent d’Asie, la Chine étant
la principale source. Il s’agit aussi du fait que ces déchets proviennent aussi
des biens de consommation courante, tels les produits de beauté. Bien que moins
évidents, ceux-ci sont tout aussi nuisibles. Les systèmes d’assainissement sont
une autre composante importante par laquelle le plastique gagne les océans. A
nouveau, vous me direz qu’il existe des stations de traitement des eaux usées.
C’est vrai, mais pas partout dans le monde. Il existe des zones sur la Terre où
les systèmes d’assainissement sont déversés directement dans les mers et les
océans. A l’heure où l’on parle il n’y as pas une zone de l’Océan planétaire
qui ne soit pas contaminée par le plastique, qui soit propre pour ainsi dire.
Plus encore, il existe des zones où la concentration de plastique est très
importante, il existe des îles de plastique qui forment une sorte de vortex
dans les courants où s’accumule une quantité considérable de déchets par
rapport au reste des océans. Et quelques-unes de ces îles sont vraiment
géantes…».
Pour
sa part, la Roumanie est obligée à réduire la consommation de plastique par
l’interdiction de la vente des sacs en plastique fin et très finà compter du 1er
janvier 2019, selon les normes de l’UE visant les déchets. (Trad. Valentina
Beleavski)