Le Delta de l’Olténie
A part le Delta du Danube, dont l’importance écologique n’est plus à démontrer, il y a bien d’autres zones humides en Roumanie qui méritent d’être connues. Partons aujourd’hui à la découverte du Delta d’Olténie, dans le sud du pays. La rivière Olt prend sa source dans les Carpates pour devenir ensuite un des principaux affluents du Danube sur le territoire roumain. Avant sa confluence avec le Danube, la rivière donne naissance à cette zone humide, la zone protégée de la Vallée inférieure de l’Olt. Ce territoire qui s’étend sur environ 53 hectares, de Râmnicu Vâlcea à Izbiceni, accueille une biodiversité remarquable.
România Internațional, 17.09.2018, 12:42
A part le Delta du Danube, dont l’importance écologique n’est plus à démontrer, il y a bien d’autres zones humides en Roumanie qui méritent d’être connues. Partons aujourd’hui à la découverte du Delta d’Olténie, dans le sud du pays. La rivière Olt prend sa source dans les Carpates pour devenir ensuite un des principaux affluents du Danube sur le territoire roumain. Avant sa confluence avec le Danube, la rivière donne naissance à cette zone humide, la zone protégée de la Vallée inférieure de l’Olt. Ce territoire qui s’étend sur environ 53 hectares, de Râmnicu Vâlcea à Izbiceni, accueille une biodiversité remarquable.
L’enchaînement de lacs, avec les prairies et les sous-forêts qui les avoisinent, jouent un rôle crucial dans la protection d’une large population d’oiseaux. Sur leur route migratoire, un nombre très important d’espèces d’oiseaux de rivages s’arrêtent sur la vallée inférieure de l’Olt pour se reposer et manger. D’autres espèces viennent ici en nombre pour nidifier.
Ion Croitoru, Inspecteur de l’Agence pour la Protection de l’Environnement Olt, nous en dit davantage : « L’importance majeure de cette aire protégée pour les oiseaux est d’autant plus notable au cours des passages d’automne et de printemps, au moment où elle devient une halte migratoire pour beaucoup d’espèces sur leur route de migration centre-européenne-bulgare. Plusieurs espèces protégées en Europe ont des effectifs importants dans ces périodes-là, notamment la cigogne blanche, le busard Saint-Martin, le combattant varié et la mouette pygmée. Même pendant les hivers très rudes, la plupart des lacs ne gèlent pas entièrement et constituent l’habitat d’hiver pour des effectifs impressionnants de plusieurs espèces d’intérêt communautaire comme le cygne chanteur, le harle piette, le fuligule milouin, le cygne muet, le canard colvert et bien d’autres. Grâce à l’évolution des conditions favorables aux oiseaux dans ces zones humides (notamment la végétation ripicole et la faune aquatique) on a pu observer, d’année en année, une augmentation significative des populations, tant en terme de diversité des espèces qu’en nombre d’individus. Le roseau est l’espèce végétale dominante dans ces zones, et on y observe également des espèces flottantes, comme le nénuphar blanc, le potamot nageant et les lemnas. C’est précisément ce type d’habitat qui est utilisé pour la nidification par le héron nain, la mouette rieuse, le petit gravelot, l’aigrette garzette, l’avocette élégante et même par des espèces de sterne. »
L’Agence pour la Protection de l’Environnement Olt est actuellement en train de dérouler un projet européen de plus de 5 millions et demi de lei (près de 1,2 millions euros), l’objectif étant la conservation de la flore et de la faune de cette zone. Ce projet sera finalisé en juillet 2020. (Trad. Elena Diaconu)