Le Parc naturel de Văcăreşti
Il est à la fois le premier parc naturel urbain de Roumanie et la première aire protégée de la capitale roumaine. A l’abri de cette végétation luxuriante, spécifique du delta, traversée des cours d’eau et des marais, de nombreuses espèces firent leur nid. En effet, plus de 90 espèces d’oiseaux furent recensées à l’occasion, mais aussi des poissons, de petites reptiles, des rongeurs, des lapins et autres mammifères. A cela s’ajoutent les cygnes et les canards sauvages, ou encore les aigrettes, les cormorans, les foulques, les mouettes, les loutres, les putois ou les renards. Les autorités décidèrent récemment de transformer cette zone en aire protégée, mais également de l’inscrire dans certains circuits touristiques. Les membres de l’association Le Parc naturel de Vacaresti sont ceux qui vont assurer la sauvegarde de la beauté naturelle du lieu, protéger la flore et la faune, ainsi que l’habitat des espèces s’y trouvant. Et parce que l’hiver approche, un groupe d’artistes fit ériger des nids et des abris d’hiver à l’usage des différents habitants de la zone.
România Internațional, 11.12.2017, 13:10
Il est à la fois le premier parc naturel urbain de Roumanie et la première aire protégée de la capitale roumaine. A l’abri de cette végétation luxuriante, spécifique du delta, traversée des cours d’eau et des marais, de nombreuses espèces firent leur nid. En effet, plus de 90 espèces d’oiseaux furent recensées à l’occasion, mais aussi des poissons, de petites reptiles, des rongeurs, des lapins et autres mammifères. A cela s’ajoutent les cygnes et les canards sauvages, ou encore les aigrettes, les cormorans, les foulques, les mouettes, les loutres, les putois ou les renards. Les autorités décidèrent récemment de transformer cette zone en aire protégée, mais également de l’inscrire dans certains circuits touristiques. Les membres de l’association Le Parc naturel de Vacaresti sont ceux qui vont assurer la sauvegarde de la beauté naturelle du lieu, protéger la flore et la faune, ainsi que l’habitat des espèces s’y trouvant. Et parce que l’hiver approche, un groupe d’artistes fit ériger des nids et des abris d’hiver à l’usage des différents habitants de la zone.
Nous apprenons un peu plus sur cette initiative grâce à Dan Bărbulescu, le directeur de l’association le Parc national de Vacaresti: « Il s’agit d’œuvres artistiques qui feront profiter pas mal de monde et beaucoup d’espèces présentes sur le territoire : les insectes, les reptiles les amphibiens, les oiseaux. On a par exemple installé un certain nombre d’ « hôtels pour les insectes », – des œuvres vraiment intéressantes que les insectes utilisent pour s’abriter, mais l’impact majeur de ces œuvres c’est surtout sur les visiteurs qu’il s’exerce. Ces derniers s’arrêtent interloqués et interpellés devant ces constructions. Certains y contribuent aussi, par exemple en introduisant un brin d’herbe ou de paille, de petites branches dans les orifices présentent dans ces oeuvres. D’autres artistes firent ériger un nénuphar flottant dans la vase, pour que les grenouilles puissent y monter. Ils ont donc imaginé une sorte des ponts, des liens, une certaine communication s’établissant entre la nature à l’état sauvage et les citadins visiteurs des lieux, notamment maintenant, à l’approche de l’hiver, lorsqu’une bonne partie des espèces rentre en hivernation. Ces oeuvres ont été placées tout au long du sentier central du parc, intitulé pour l’occasion « le Sentier de la biodiversité urbaine ».
C’est ainsi qu’au début de cette automne, l’association le Parc naturel de Vacaresti a lancé ce premier trajet thématique « le Sentier de la biodiversité urbaine », comprenant l’observatoire des oiseaux, des espaces thématiques dédiés aux différentes espèces et à leurs habitats respectifs ainsi qu’un autre espace dédié à l’information. Depuis le début de l’année, des milliers d’enfants, élèves, étudiants, seuls ou accompagnés de leurs professeurs, ont ainsi pu profiter de cette aire protégée et prendre des leçons d’écologie grâce aux professionnels qui gèrent l’endroit.
Dan Bărbulescu, l’un d’eux, nous assure que cette façon de faire n’empiète pas sur la spécificité de l’endroit, qui doit demeurer toujours à l’état sauvage, respectueux en premier lieu des espèces qu’il abrite : « Le parc va demeurer à l’état sauvage, à l’état naturel. Il y a un minimum d’aménagements consentis, dont beaucoup n’ont qu’un caractère temporaire, destinés à informer le visiteur ou mettre en valeur des points de vue, où on puisse mieux admirer les espèces et les habitats spécifiques de l’endroit. Nous essayons donc de venir en aide à ceux qui désirent en voir et en connaître un peu plus sur les trésors cachés du Parc, tout en protégeant au mieux l’habitat sauvage. Il y a trois semaines, par exemple, nous avons organisé une course cycliste dans le parc. Et bien qu’on ait pu compter environ 200 participants à cette course, je n’ai de cesse de louer la manière respectueuse et responsable dont elle s’est déroulée. Il faut pouvoir faire à la fois oeuvre de sensibilisation auprès de nos concitadins et préserver le caractère sauvage particulier de cet endroit tout à fait spécial dans une zone urbaine, telle Bucarest. On se réjouit de remarquer combien les gens qui viennent de connaître ce Parc deviennent plus responsables, combien ils désirent pouvoir contribuer à leur tour à la création d’autres endroits similaires, que ce soit à Bucarest ou dans d’autres villes du pays. C’est un projet qui tend à devenir une véritable école populaire de la nature et de l’écologie. C’est parmi nos bénévoles que furent élus les premiers gardiens du Parc, ceux qui organisent des patrouilles et qui prennent soin pour que cet endroit demeure ce qu’il est, c’est-à-dire une havre de paix et un oasis pour plein d’espèces au beau milieu de la ville. Il s’agit d’un musée vivant, grandeur nature. C’est ce qu’on avait souhaité qu’il devienne déjà en 2012, lorsqu’on avait lancé ce projet pour sauvegarder cet endroit afin de pouvoir côtoyer des espèces tout à fait inédites pour le paysage urbain ».
L’Administration du Parc devra mettre prochainement en application son Plan de management, un document reprenant les domaines prioritaires de protection et de conservation des espèces présentes, mais qui comprend également un important volet dédié à la recherche scientifique et à l’éducation, toutes actions censées pouvoir se dérouler pendant les dix années à venir. (Trad. Ionut Jugureanu)