Mesures pour réduire taux de déchets d’emballages
On essaye ainsi de transposer dans la législation roumaine une Directive européenne visant à réduire la quantité de déchets en plastique qui produisent des dégâts énormes à l’environnement. La plupart de ces sacs se retrouvent dans les eaux, avec d’autres déchets en plastique, et détruisent la faune marine. Les spécialistes affirment qu’à l’horizon 2050 il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers, les fleuves et les océans. En se dégradant, ces sacs se transforment en particules très fines qui sont ingérées par les animaux marins et qui se retrouvent ensuite dans la nourriture des gens. Chaque année, les Roumains utilisent des millions de sacs en plastique lors des achats. De ce chiffre, moins de 1% sont recyclés et le reste est jeté partout: à la poubelle, dans les parcs ou dans les rivières. Autour de 12% du volume des décharges en Roumanie est couvert par le plastique. Selon les estimations, un sac en plastique prend plusieurs centaines d’années avant de se décomposer.
România Internațional, 13.11.2017, 16:20
Le polystyrène, un type de plastique dont on produit des emballages, des boîtes pour les aliments ou des DVDs, ne va plus jamais réintégrer le circuit naturel. Jusqu’à présent, les autorités roumaines n’ont pas réussi à mettre en pratique des politiques publiques qui puissent encourager le recyclage sélectif des déchets. Liliana Nichita, manager de projet à la Fondation Terra Mileniul III : « Dès l’an 2010 même, on a introduit, au niveau national, une éco-taxe pour les sacs en plastique. Malheureusement, elle n’a pas eu l’effet désiré et de tels sacs se retrouvent en grand nombre sur le marché. Donc, une autre possibilité, c’est d’aller à l’autre bout du flux et d’interdire leur production et leur introduction sur le marché. Pratiquement, comme la loi l’affirme, dès le 1er juillet 2018, leur production sera interdite – et la commercialisation à partir de 2019. Une étude européenne constate que la moyenne est de 198 sacs par an par habitant et que la Roumanie dépasse cette moyenne. Prenons l’exemple de l’Italie qui a imposé l’emploi d’un matériel compostable pour tous les sacs utilisés pour le transport. Et cela à cause du fait qu’en Italie, l’industrie du compost est très développée et le plastique ne doit pas se retrouver dans le processus de production du compost. Alors, l’alternative a été d’éliminer aussi ces sacs qui finissent régulièrement soit dans les déchets organiques, soit dans les déchets résiduels mixtes et, malheureusement, moins dans le flux de déchets recyclables. C’était donc une méthode pour éliminer les sacs en plastique. »
D’autres pays, comme la France, le Danemark ou l’Irlande, ont déjà interdit l’utilisation des sacs en plastique et ont commencé à se servir de sacs textiles. Un exemple qui mérite d’être suivi par la Roumanie aussi, selon Liliana Nichita : « Il existe déjà sur le marché des sacs réutilisables, même depuis l’introduction de ces éco-taxes. Comme vous le savez, cette disposition légale a limité la production et l’introduction sur le marché des sacs fins et très fins; donc ces sacs que l’on trouve dans tous les magasins vont rester, car il est très facile de les récupérer et ils peuvent être utilisés à plusieurs reprises. Une autre possibilité est représentée par les sacs en papier. Le papier est un matériel biodégradable qui ne perdure pas dans la nature comme le plastique, mais qui se dégrade. »
Jusqu’en 2020, la Roumanie doit recycler 50% de ses déchets. A présent, on recycle autour de 16%, mais la plus grande quantité de ces déchets est transformée en compost et elle n’est pas recyclée (les déchets organiques sont transformés en fertilisants).(trad. Nadine Vladescu)