Projets pour le delta Văcărești
Le delta Vàcàresti s’étend sur 183 ha et a été déclaré officiellement Parc naturel par un arrêté gouvernemental ; ainsi, le régime d’aire naturelle protégée y a été institué. La mairie de Bucarest et l’Association le Parc naturel Vàcàresti sont les administrateurs du parc homonyme, qui se chargeront de conserver sa biodiversité et du gardiennage des près de 2 millions de m². Les nouveaux administrateurs, en partenariat avec 12 autres institutions, prendront des mesures afin de revitaliser ce parc, lanceront des projets et des programmes pour mettre en valeur le potentiel scientifique et éducatif du Parc Vàcàresti. Cela sera de nature à accroître le potentiel écotouristique de la zone sud de la capitale.
România Internațional, 01.05.2017, 12:50
Le parc sera divisé en plusieurs zones selon un plan de gestion, nous disait Vlad Cioflec, consultant scientifique et membre de l’association, biologiste de son état, spécialisé en reptiles et en amphibiens : « Le plan de gestion, c’est la Constitution de toute aire protégée et le finaliser s’inscrit dans la durée. La réalisation de ce plan dure deux ans, parce qu’elle implique une série d’études de biodiversité, des facteurs qui influencent le parc – comme le tourisme et d’autres activités économiques. Le partage du parc en zones sera très simple, il y aura trois grandes catégories : les zones de développement durable aux bords du parc, les zones de protection stricte où l’entrée est interdite, et entre les deux il y aura des zones-tampon où on peut aménager des itinéraires, on peut entrer sans problèmes. »
Un écosystème naturel spécifique à un delta, avec de nombreux canaux, étangs, zones marécageuses, alimentées par les eaux souterraines s’est développé sur l’emplacement actuel du lac de Vàcàresti. Cela a favorisé le développement d’une végétation riche, avec des centaines d’espèces de plantes, ainsi que d’oiseaux et de mammifères.
Vlad Cioflec : «Actuellement, nous avons plus de 100 espèces d’oiseaux enregistrées à Vàcàresti. Pour que le visiteur ait une idée, faisons une comparaison avec le delta du Danube. Ce delta compte 500.000 ha et 300 espèces d’oiseaux. Le Parc naturel de Comana a 20.000 ha et 200 espèces d’oiseaux, nous disposons d’une centaine d’ha et avons 100 espèces d’oiseaux. Le rapport est extraordinaire, et cette diversité s’accroîtra à mesure que l’impact anthropique baissera dans cette zone. Je me réfère au braconnage, aux incendies ou aux arbres abattus. Les amphibiens et les reptiles ont aussi une place particulièrement intéressante ; nous avons une dizaine d’espèces en ce moment, mais leur nombre sera à la hausse, parce que nous n’avons pas dressé l’inventaire de toutes les zones. Pour ce qui est des mammifères, on y trouve la loutre, le renard, le rat musqué, certaines espèces de chauves-souris et de souris. Mais cela, c’est ce que nous savons jusqu’ici, parce que nous continuerons certaines études pour voir exactement ce qui se trouve là-bas ; le potentiel est énorme. La Dâmboviţa est proche et c’est un corridor de migration pour toutes les catégories d’animaux. Ensuite, il y a la Forêt de Cernica, la zone des serres de Popeşti Leordeni, les champs… Nous pouvons donc nous retrouver avec une série d’espèces particulièrement intéressantes, allant de serpents de deux mètres jusqu’à des lièvres, des hérissons et des chacals. Nous ne savons pas non plus ce qu’il y aura à l’avenir, mais toute espèce qui franchira naturellement le seuil du Parc sera protégée. » (Trad. Ligia Mihaiescu)