La gestion des déchets en Roumanie
A la différence des pays occidentaux, la Roumanie n’a toujours pas de système fonctionnel de collecte et de recyclage des déchets, en dépit de la législation et du financement européen alloué à ce secteur, déclarait récemment Cristiana Paşca Palmer, la ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts au gouvernement de Bucarest. Pire encore, le pays est devenu une sorte de poubelle où les étrangers déposent leurs ordures. 17 poids lourds ont été stoppés aux frontières cet été ; ils transportaient 300 tonnes de déchets européens, qui auraient dû entrer en Roumanie sous les étiquettes « vert » ou « recyclable ».
România Internațional, 01.09.2016, 13:23
A la différence des pays occidentaux, la Roumanie n’a toujours pas de système fonctionnel de collecte et de recyclage des déchets, en dépit de la législation et du financement européen alloué à ce secteur, déclarait récemment Cristiana Paşca Palmer, la ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts au gouvernement de Bucarest. Pire encore, le pays est devenu une sorte de poubelle où les étrangers déposent leurs ordures. 17 poids lourds ont été stoppés aux frontières cet été ; ils transportaient 300 tonnes de déchets européens, qui auraient dû entrer en Roumanie sous les étiquettes « vert » ou « recyclable ».
Cristiana Paşca Palmer: « La cible de recyclage pour la Roumanie est de 50%. En réalité, la valorisation des déchets n’y est que de 6%, pour plusieurs raisons. Cela fait des années que le système fonctionne ainsi, mais il faut que ça s’arrête. C’est pour cette raison que, juste avant les vacances parlementaires, nous avons fait approuver au gouvernement deux décrets d’urgence qui nous aident à transformer le système actuel. Ce que nous cherchons c’est de faire réduire au maximum la quantité de déchets. Une des raisons de l’importation de déchets en provenance de l’Europe de l’ouest est le fait que, dans des pays comme l’Allemagne ou la Belgique, il est absolument interdit de déposer les déchets à la déchetterie. Alors, il faut bien qu’ils mettent les ordures quelque part. En Roumanie aussi, nous devons envisager la mise en place d’un système de gestion des déchets qui repose sur la collecte, le recyclage et la réutilisation, afin d’éviter au maximum les déchetteries. Nous sommes loin de cet objectif, mais nous prenons des mesures pour l’atteindre. Dans le même temps, à l’étranger, déposer les détritus sur une décharge publique coûte de l’argent, 80 euros la tonne. Chez nous, il n’existe pas de taxe en ce moment, mais il va y en avoir à partir de janvier prochain. La taxe sera de 80 lei (environ 20 euros) pour une tonne de déchets. »
Pour motiver la population à jeter moins et à recycler davantage, le gouvernement appliquera le principe « pollueur payeur », déjà utilisé ailleurs en Europe.
La ministre de l’Environnement, Cristiana Paşca Palmer, explique: « ‘Pollueur payeur’ est une mesure que nous voulons introduire dans la législation nationale cet automne pour encourager le recyclage. C’est, si vous voulez, le principe de la responsabilité commune. Nous voulons encourager les gens à faire le tri des déchets à la maison, pour ensuite réutiliser tout ce qui se prête à une valorisation – papier, verre, plastique – et ne payer que pour les déchets ménagers. Cela encouragera la population à faire le tri des ordures, parce que ça lui coûtera moins cher. Cette méthode fonctionne très bien dans d’autres Etats et nous voulons l’appliquer chez nous aussi. »
Le projet de loi introduisant une taxe sur la propreté publique, calculée en fonction de la quantité de déchets jetée, sera complété par une ligne de financement de 130 millions de lei (près de 30 millions d’euros), ouverte au management des déchets, afin d’aider la Roumanie à atteindre la cible de recyclage assumée, à savoir la réduction de 50% des déchets, d’ici 2020. (Trad. : Ileana Taroi)