De l’énergie verte dans les écoles
Sensibiliser la population à la nécessité d’utiliser une énergie propre est une tâche difficile et elle doit viser avant tout les zones où les sources d’énergie polluante sont nombreuses et provoquent d’importants dégâts. C’est le cas des sites miniers – régions défavorisée, par ailleurs, du point de vue social et économique. C’est une telle zone du sud du pays que l’organisation Greenpeace Roumanie a récemment choisie pour dérouler un de ses projets: doter le Collège n°1 de Rovinari de panneaux solaires.
Christine Leșcu, 04.09.2015, 14:24
Sensibiliser la population à la nécessité d’utiliser une énergie propre est une tâche difficile et elle doit viser avant tout les zones où les sources d’énergie polluante sont nombreuses et provoquent d’importants dégâts. C’est le cas des sites miniers – régions défavorisée, par ailleurs, du point de vue social et économique. C’est une telle zone du sud du pays que l’organisation Greenpeace Roumanie a récemment choisie pour dérouler un de ses projets: doter le Collège n°1 de Rovinari de panneaux solaires.
Pourquoi exactement ce collège? Le coordinateur du projet, Ionuţ Cepraga, explique: « Il s’agit d’un système de 10 kilowatts comportant 40 panneaux photovoltaïques. Nous avons choisi le collège de Rovinari car, en visitant la ville, nous avons remarqué qu’à proximité de cette école se trouvait un entrepôt de charbon de 800 mètres de long. L’entrepôt est découvert et un excavateur géant vient y creuser de temps en temps. Quand nous y sommes arrivés pour la première fois, le vent soufflait assez fort, soulevant un nuage de poussière de charbon et l’entraînant vers l’école. Alors nous nous sommes dit que nous devions donner l’exemple et nous occuper de cet endroit là où ça n’allait pas du tout. »
L’école étant connectée au réseau d’électricité, les panneaux solaires lui permettront de diminuer sa facture, en assurant environ 25% de sa consommation. L’aide est importante, compte tenu des problèmes économiques et sociaux de la zone.
Quant à l’entrepôt de charbon situé à proximité de l’école, Ionuţ Cepraga aurait souhaité nous donner une bonne nouvelle : « Selon nos informations, on envisage de transférer cet entrepôt dans une zone plus éloignée de la ville, avant la fin de l’année. Pourtant, ce projet n’est pas nouveau et sa mise en œuvre a déjà été reportée depuis plusieurs années. Nous ne pouvons donc pas être très optimistes à ce sujet. Depuis 2 ans et demi, notre organisation mène dans la région une campagne de promotion de l’énergie verte. En dotant ce collège de panneaux photovoltaïques, nous avons souhaité offrir aussi à ces gens-là quelque chose de tangible, à part les informations sur le taux élevé d’émissions toxiques et d’autres formes de pollution ou sur la violation des normes écologiques. »
A Rovinari, aux problèmes sociaux s’ajoutent les problèmes écologiques, car les ressources de ses habitants proviennent de l’exploitation du charbon et de la production d’électricité fournie par la centrale thermique de la ville.
Quel est l’effet de ces activités économiques sur la santé des gens ? Ionuţ Cepraga répond : « La production d’énergie à partir du lignite – principale activité économique dans la zone – a pour résultat des émissions de gaz a effet de serre et autres émissions toxiques, telles les poussières en suspension. Le niveau de ces poussières dans l’air des villes qui accueillent des centrales thermiques dépasse la moyenne habituelle dans une communauté urbaine. Les poussières en suspension sont responsables d’un grand nombre de problèmes de santé, touchant entre autres le système circulatoire, le système nerveux, la croissance des enfants et le développement du fœtus. »
C’est pourquoi, par ses campagnes d’information et par les panneaux photovoltaïques dont elle dotera l’école de Rovinari, Greenpeace espère provoquer une prise de conscience de l’importance des sources d’énergie propre. (Trad. Dominique)