Protéger les zones naturelles d’Europe
Les Européens souhaitent protéger les zones naturelles d’Europe en gardant la variante actuelle des Directives Natura 2000. C’est le message envoyé par environ un demi-million de personnes et par plus de 120 ONGs de notre continent, qui ont répondu à la consultation populaire lancée par la Commission européenne au sujet des deux actes normatifs – la Directive Oiseaux et la Directive Habitats, grâce auxquelles l’Europe s’est enrichie du plus grand réseau d’aires naturelles protégées au monde. Cette législation environnementale concerne 20% du territoire de l’UE. En Roumanie, les 531 sites Natura 2000 couvrent environ 23%.
România Internațional, 28.08.2015, 12:41
Les Européens souhaitent protéger les zones naturelles d’Europe en gardant la variante actuelle des Directives Natura 2000. C’est le message envoyé par environ un demi-million de personnes et par plus de 120 ONGs de notre continent, qui ont répondu à la consultation populaire lancée par la Commission européenne au sujet des deux actes normatifs – la Directive Oiseaux et la Directive Habitats, grâce auxquelles l’Europe s’est enrichie du plus grand réseau d’aires naturelles protégées au monde. Cette législation environnementale concerne 20% du territoire de l’UE. En Roumanie, les 531 sites Natura 2000 couvrent environ 23%.
Ovidiu Bufnilà, responsable de la communication à la Société ornithologique roumaine, explique les conclusions de cette consultation publique : « Plus de 90% des Européens veulent vivre dans un environnement propre et protéger la nature. Nous avons été extrêmement surpris de décompter plus de 500 mille personnes de l’UE qui ont signé pour appuyer ces lois dont la Directive Oiseaux est la plus ancienne, elle date depuis une quarantaine d’années déjà. Nous, les ONGs, nous nous battons d’habitude contre des lois mal conçues. Mais cette fois-ci, il a été question de défendre des lois très bien faites mais que des ennemis de la nature remettent en question. Les deux Directives sont aussi à l’origine du plus large réseau de réserves naturelles Natura 2000. C’est un réseau qui concerne les activités humaines et la protection de la nature et qui produit aussi du profit financier. Malheureusement, alors que nous avons mis sur pied une campagne européenne pour que les gens défendent deux lois bien rédigées, d’autres organisations ont mené une campagne contraire, dans le but les faire changer. Je pense à ceux qui travaillent dans l’agriculture intensive, à l’heure actuelle le plus grand ennemi prouvé de l’environnement ; aux organisations de chasseurs et de propriétaires de forêts qui veulent exploiter le bois aussi longtemps que possible. Tandis qu’eux n’ont pas réussi à collecter beaucoup de signatures, nous, nous en avons collecté un nombre record. Cela dit très clairement que les Européens aiment la nature de leur continent. »
Les deux directives protègent plus de 27 mille sites et un millier d’espèces animales et végétales. La Roumanie détient plus de 530 aires protégées et de nombreuses espèces de la flore et de la faune, telles les ours, les lynx, les piverts, les cigognes, les loutres ou les papillons.
Ovidiu Bufnilă: « Si, par exemple, la Directive Oiseaux n’avait pas existé, nous n’aurions plus eu d’aigle barbu, le plus grand rapace d’Europe, ainsi que de nombreuses autres espèces d’oiseaux en Roumanie. Ou, si la Directive Habitats n’avait pas existé, le loup aurait disparu en Europe. La Commission européenne va collecter les données, vérifier les réponses et devra agir en conséquence. Cela signifie que la Commission doit décider, jusqu’en 2016, si elle apportera ou non des modifications à ces directives. »
Plus de 6.000 Roumains se retrouvent parmi les signataires de la pétition pour le maintien des variantes actuelles des Directives Natura 2000. (Trad.: Ileana Taroi)