Où en est la lutte contre le SIDA en Roumanie ? Quel soutien pour les personnes vulnérables ?
Quels progrès ont été enregistrés dans le domaine, depuis l'adhésion du pays à l'UE, s'il y en a eu ? Comment stimuler les autorités roumaines pour accorder davantage d'attention à ces catégories sociales ?
Ionuț Jugureanu, 19.06.2023, 18:11
Aujourd’hui nous nous tournons vers
les communautés vulnérables, notamment celles touchées par le SIDA et la
consommation de la drogue. En Roumanie, l’infection au virus VIH est un
problème majeur de santé publique. Et, à en croire les statistiques, la
pandémie de coronavirus, n’a fait qu’empirer les choses, car, en 2020, le taux
de dépistage du SIDA a chuté dans notre pays, alors que le nombre des nouveaux
cas était déjà à la hausse à ce moment-là. C’est l’ONG Romanian Angel Appeal et
l’Observatoire roumain de Santé qui tiraient la sonnette d’alarme à ce sujet
déjà à l’été 2021.
Où en est la Roumanie à l’heure actuelle en matière de
politiques publiques destinées à ces populations vulnérables ? Quels
progrès ont été enregistrés dans le domaine ces dernières décennies, depuis
l’adhésion du pays à l’UE, s’il y en a eu ? Comment stimuler les autorités
roumaines pour accorder davantage d’attention à ces catégories sociales ?
Comment faire pour ramener à l’attention publique ces personnes, alors que
l’Europe est confrontée à tellement d’autres crises en ce moment ? Autant
de questions que nous avons posées à Michel Kazatchkine, ancien directeur
exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme, une fonction qu’il a occupée de 2007 à 2012. En 2012 il est envoyé
spécial du secrétaire général de l’ONU sur le VIH/Sida en Europe de l’Est et en
Asie centrale. Il participait à Vienne aux ateliers Fast Tracks Cities – une
initiative internationale prévention et de lutte contre le sida et a accepté
l’invitation de parler sur les ondes de RRI de Ionut Jugureanu, qui était aussi
sur place.
D’abord, Michel Kazatchkine parle de la situation de ces personnes vulnérables
en Roumanie, de l’intérêt des autorités roumaines pour cette catégorie sociale
et de l’implication de la société civile roumaine dans la protection des
personnes touchées par le SIDA et autre maladies transmissibles. Ensuite, il nous fait part de son opinion sur la dépénalisation de la
consommation de la drogue et propose de solutions pour ramener les personnes
vulnérables malades du SIDA ou autres maladies transmissibles dans l’attention
publique et celle des autorités, sans oublier de transmettre un message pour
l’ONG ARAS de Roumanie qui lutte pour les droits des malades du SIDA.