« Temps d’images », temps d’action
Ils étaient des dizaines de milliers, surtout des jeunes et très jeunes, à demander dans les rues de la plupart des villes roumaines une réforme de la société roumaine. Animés par l’indignation et la colère suscitées par cette affaire de corruption meurtrière qui s’est avérée être l’incendie de la discothèque « Colectiv » de Bucarest, les Roumains ont évoqué un « tournant », se disant déterminés à opérer un changement radical de leur attitude envers le politique et le pouvoir, dans le sens d’un redoublement de vigilance envers l’action de ces derniers. Après Bucarest, c’est à Cluj, dans le centre-ouest du pays, que les protestations ont pris le plus d’ampleur – « ceux qui ne s’y joignent pas, ne veulent pas de changement », a-t-on alors crié. Mais combien ces jeunes Roumains sont-ils disposés à s’impliquer davantage dans la vie sociale et surtout dans la décision politique ? Qu’est-ce qui restera de cette vigilance prônée dans quelques mois ? Y a-t-il des différences de vision entre les jeunes de la capitale et ceux du reste du pays ? Nous en parlons avec Dan Ratiu, professeur à la Faculté d’histoire et de philosophie de l’Université Babes-Bolyai de Cluj et Ioan Pop-Curseu, chargé de cours à la Faculté de Théâtre et de Télévision de l’UBB, impliqué dans plusieurs projets civiques. Un programme réalisé en marge et en partenariat avec le festival Temps d’images Cluj 2015, un événement recommandé par RRI.
Andrei Popov, 12.11.2015, 15:37