Ion Bogdan Stefanescu et sa « Flûte d’or »
Le flûtiste Ion Bogdan Stefanescu et le pianiste Horia Mihai sont les têtes d’affiche de la tournée nationale « La flûte d’or » organisée par Radio Roumanie Culture et la Fondation Marconi. Voici ce que Ion Bogdan Stefanescu notait avant la troisième édition de la tournée, sur le site consacré à « La flûte d’or »: « Pour un artiste, une tournée qui fonctionne parfaitement c’est tout ce qu’il a de plus incitant, de séduisant et d’impressionnant dans la vie. Des milliers de kilomètres sur la route, dans une voiture avec nos noms comme ceux appartenant aux fameux groupes de rock, tout cela nous a conféré un air de vedette à travers une Roumanie beaucoup plus belle que l’on ne s’imaginait, pleine de paysages idylliques et avec un public idéal, amateur de beauté et désireux d’en bénéficier, eh bien, c’est tout ce qu’un artiste peut souhaiter de plus ».
România Internațional, 19.06.2013, 14:40
Le flûtiste Ion Bogdan Stefanescu et le pianiste Horia Mihai sont les têtes d’affiche de la tournée nationale « La flûte d’or » organisée par Radio Roumanie Culture et la Fondation Marconi. Voici ce que Ion Bogdan Stefanescu notait avant la troisième édition de la tournée, sur le site consacré à « La flûte d’or »: « Pour un artiste, une tournée qui fonctionne parfaitement c’est tout ce qu’il a de plus incitant, de séduisant et d’impressionnant dans la vie. Des milliers de kilomètres sur la route, dans une voiture avec nos noms comme ceux appartenant aux fameux groupes de rock, tout cela nous a conféré un air de vedette à travers une Roumanie beaucoup plus belle que l’on ne s’imaginait, pleine de paysages idylliques et avec un public idéal, amateur de beauté et désireux d’en bénéficier, eh bien, c’est tout ce qu’un artiste peut souhaiter de plus ».
Un voyage qui a conduit les deux musiciens de l’extrême ouest de la Roumanie, d’Oradea jusqu’à l’extrême est, à Tulcea, en passant par les villes de Caracal, Ploiesti, Pitesti et bien sûr, Bucarest. La flûte japonaise Muramatsu, en or massif de 18K s’est vu mise en valeur lors d’un programme de miniatures de Bach, Tchaïkovski, Vivaldi ou bien Johnny Raducanu. Lors du concert de Bucarest qui a fait salle comble le 6 juin, dans la Salle Mihail Jora, Ion Bogdan Stefanescu déclarait à propos du choix de son répertoire: « Notre public est peu nombreux, conservateur et de ce point de vue, excellent. Les gens aiment la musique sérieuse, pour ainsi dire. Voilà pourquoi nous avons imaginé la saison précédente comme une véritable incursion dans l’histoire de la musique, en proposant exclusivement des sonates. Or, cette fois-ci, je me suis dit qu’il fallait offrir aux mélomanes une musique encore plus spectaculaire. C’est ce que font les miniatures. Il s’agit d’une série de pièces interprétées généralement à la fin des récitals pour remercier le public qui nous ovationne longuement. Elles sont des rappels, si vous voulez, d’où le nom de notre récital Le récital des rappels”. Plus encore, nous avons décidé de délaisser la formule classique de ces récitals et par conséquent, j’ai présenté dans un registre comique les miniatures afin de rapprocher l’artiste du public ».
Le flûtiste Ion Bogdan Stefanescu a fait un pari avec lui-même: faire de sa flûte un instrument vedette telle qu’elle est perçue par les mélomanes d’ailleurs. Une démarche couronnée de succès, grâce à un public extraordinaire. Ion Bogdan Stefanescu : « Nous avons un public averti de la musique classique, donc désireux d’en écouter. J’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes qui, poussées par la curiosité, sont entrées la première fois dans une salle de concerts pour voir à quoi rime la flûte et à la fin, elles étaient heureuses d’y revenir si c’est comme ça la musique classique. Par cette tournée, j’ai voulu montrer que la musique classique peut faire du spectacle et qu’à partir du moment où les gens se mettent à écouter ce type de musique, ils voudront en écouter davantage ».
Au bout d’une tournée de trois ans qui l’a mené dans plusieurs grandes villes de Roumanie, nous avons voulu apprendre où l’artiste s’était senti plus à l’aise: « C’est à Bucarest. Le récital que je viens d’y soutenir a été exceptionnel, une véritable joie pour nous grâce aux vagues d’énergie qui déferlaient sur la scène. Il m’est déjà arrivé de me retrouver devant un public impassible, conservateur ou réfractaire, mais jusqu’à la fin, je suis parvenu à le conquérir. C’est un combat à la fin duquel, si l’on sort victorieux, la satisfaction est immense. L’idéal c’est de se retrouver dès le début face à un public prêt à vous suivre dans le périple que vous souhaitez lui proposer ».
Ion Bogdan Stefanescu est diplômé de l’Université nationale de Musique de Bucarest et depuis 2002, il est docteur en musique. Il a également remporté le titre de « Master of Music » délivré par l’Université Illinois d’Urbana-Champaign, des Etats-Unis. Ion Bogdan Stefanescu a parachevé sa formation sous la houlette de plusieurs flûtistes célèbres tels James Galway, Wolfgang Schultz et Alain Marion. Entre 1993 et 1998, il a été professeur de flûte à l’Université nationale de musique de Bucarest et depuis 1998, il est membre de l’Orchestre philharmonique George Enescu de Bucarest. Depuis 2007, il est également soliste de la Philharmonie Banatul de Timisoara. (trad.: Ioana Stancescu)