Visite à Bucarest du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a
effectué une visite à Bucarest les 2 et 3 février. Il a été reçu par le
président roumain, Klaus Iohannis, et par son homologue Bogdan Aurescu et a
participé à une réunion solennelle du Parlement de Bucarest marquant le 15e
anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, au 1er janvier
2007. L’agenda du responsable français a comporté également la participation en
tant qu’invité spécial à la réunion des ministres des affaires étrangères du
format B9 (Bucarest 9).
Valentina Beleavski, 04.02.2022, 06:41
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a
effectué une visite à Bucarest les 2 et 3 février. Il a été reçu par le
président roumain, Klaus Iohannis, et par son homologue Bogdan Aurescu et a
participé à une réunion solennelle du Parlement de Bucarest marquant le 15e
anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, au 1er janvier
2007. L’agenda du responsable français a comporté également la participation en
tant qu’invité spécial à la réunion des ministres des affaires étrangères du
format B9 (Bucarest 9).
L’unité en faveur de la désescalade, c’est le message que
le chef de la diplomatie française a transmis à Bucarest, lors des pourparlers
avec les responsables roumains et européens. Dans le contexte très tendu
engendré par le conflit russo-ukrainien, qui a d’ailleurs dominé l’agenda des discussions,
la Roumanie et la France ont réitéré, cette semaine, leur soutien mutuel.
La France est prête à envoyer des troupes en Roumanie
dans le cadre de la présence avancée adaptée de l’OTAN, a reconfirmé M Le Drian
tant lors de ses pourparlers avec le président roumain, Klaus Iohannis, que
dans le point de presse commun avec le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu.
« La France,
en étant disponible pour être nation cadre et participer à la présence avancée
adaptée de l’OTAN en Roumanie, répond à ses propres engagements dans le cadre
de l’OTAN, (…) ça fait partie de la solidarité que j’ai exprimée très
clairement », a déclaré J-Y Le Drian.
« C’est un signal extrêmement
fort pour l’engagement profond, réel de la France afin de renforcer les formes
de dissuasion et de défense du flanc oriental de l’Europe », a affirmé le
chef de la diplomatie roumaine, Bgdan Aurescu.
A son tour, le président roumain, Klaus Iohannis, a
rappelé que Bucarest soutenait les objectifs de la Présidence française du
Conseil de l’UE notamment dans le contexte des discussions dans le cadre de la
Boussole stratégique (soit la stratégie militaire de l’UE), sans oublier
l’importance du partenariat entre l’UE et l’OTAN. Il n’a pas manqué de saluer une
fois de plus la disponibilité de la France de participer à la présence
militaire renforcée de l’Alliance en Roumanie, récemment exprimée par le
président français Emmanuel Macron. Klaus Iohannis a aussi souligné
l’importance pour la Roumanie du Partenariat stratégique avec la France, fondé
sur des relations historiques de longue date, sur des affinités culturelles,
sur une coopération très dynamique dans de multiples domaines, mais aussi et
surtout sur des intérêts et objectifs communs, précise un communiqué de la Présidence
de Bucarest. La visite de Jean-Yves Le Drian en Roumanie a donc été une
nouvelle occasion de mettre en lumière les « très bonnes relations de
partenariat stratégique bilatéral et de la bonne coopération roumano-française
au sein de l’UE », lit-on dans le même communiqué.
Jeudi encore, Jean-Yves Le Drian a participé en tant
qu’invité spécial à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Format
B9 (Bucarest 9), réunissant les pays du flanc est de l’OTAN, à savoir
l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et
la Hongrie. Selon un communiqué de l’Ambassade de France à Bucarest, « la
réunion a permis d’échanger sur la situation de sécurité tendue aux frontières
de l’Ukraine et sur les réponses communes de la France et des Etats de la
région, membres de l’Union européenne et de l’OTAN. » Il y a eu des «
échanges très substantiels », selon le responsable français, qui témoignent
tous que « cette cohérence et cette volonté d’avancer de manière
collective sont à l’image de l’esprit qui régit actuellement les relations
entre Européens ainsi que les relations transatlantiques face aux défis posés
par la Russie. Et maintenir cette unité, la conforter, est une priorité majeure
de la Présidence française du Conseil de l’UE », a encore affirmé Jean-Yves Le Drian.
Par ailleurs, la coopération entre l’UE et l’OTAN n’est
pas du tout d’une provocation pour la Russie, précise-t-il encore. En fait, la
désescalade est l’objectif principal de toutes ces démarches, a insisté le
ministre français :
« Le sujet de fond à l’heure actuelle c’est la
désescalade et tout doit être fait pour que l’on puisse aboutir le plus vite
possible à la désescalade. Qu’est-ce qu’on fait pour désescalader :
d’abord on dissuade. Et puis aussi on parle. Et donc nous sommes pour que l’on
trouve les voies d’un canal de discussion avec la Russie, c’est vrai que ce
dialogue est toujours exigeant et difficile, mais il faut qu’il ait lieu pour
éviter qu’il ait lieu une dégradation de la situation, puisqu’aujourd’hui,
c’est vrai que la situation est grave. (…) Donc, utilisons toutes les démarches
possibles et toutes les initiatives possibles aujourd’hui pour engager la
désescalade et pour que le président Poutine choisisse la négociation plutôt
que la confrontation », a conclu le chef de la diplomatie française, lors
de son point de presse commun avec son homologue roumain, à Bucarest.
La visite de Jean-Yves Le Drian fait état de l’amitié
profonde qui unit la Roumanie et la France et de la solidarité qui existe
toujours entre les deux pays, face aux défis majeurs de sécurité, à l’heure
actuelle, conclut un message de l’Ambassade de France à Bucarest.
Notons pour terminer que la semaine dernière, la ministre
française des Armées, Florence Parly, avait effectué une visite officielle à
Bucarest.