A la Une de la presse roumaine du 19.06.2013
La Roumanie dans le monde, la Roumanie et le monde. C’est ainsi que l’on pourrait résumer les principaux titres de la presse écrite en ligne d’aujourd’hui. Sous le titre : « La CIA et le FSB ont cohabité à Bucarest », Adevarul cite plusieurs spécialistes qui tentent de traduire « la coïncidence » qu’à été la présence en même temps des chefs de l’espionnage russe et américain à Bucarest. Lundi, le président Traian Basescu et le premier ministre Victor ponta ont reçu le chef du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, le général Nikolaï Patrouchev. Mardi ce fut le tour du chef de la CIA, John Brennan, de se rendre dans la capitale roumaine. « Dans le monde des services secrets, de telles visitent sont planifiées depuis longtemps et en détail. Il existe sans aucun doute un accord entre les trois gouvernements », estiment les analystes cités par le quotidien Adevarul. Evenimentul zilei évoque même un nouvel axe stratégique : Washington — Bucarest — Moscou, et rappelle que la Roumanie se situe entre l’Est et l’Ouest à proximité de conflits importants, tel celui de Transnistrie. Sous le titre « La Roumanie s’ouvre vers la Russie, alors que les Américains se ferment », Romania libera observe que la visite du responsable russe précède celle du chef de la diplomatie roumaine à Moscou et la nomination d’un nouvel ambassadeur roumain en Russie. Cette ouverture de Bucarest envers Moscou survient sur la toile de fond d’un gel des relations américano-russes, précise Romania libera, qui évoque notamment la rupture évidente entre Obama et Poutine sur le dossier syrien observée au récent sommet du G8. Le quotidien estime que la nouvelle politique de Bucarest envers la Russie est à nouveau déphasée par rapport à celle de Washington.
Alex Diaconescu, 19.06.2013, 15:30
La Roumanie dans le monde, la Roumanie et le monde. C’est ainsi que l’on pourrait résumer les principaux titres de la presse écrite en ligne d’aujourd’hui. Sous le titre : « La CIA et le FSB ont cohabité à Bucarest », Adevarul cite plusieurs spécialistes qui tentent de traduire « la coïncidence » qu’à été la présence en même temps des chefs de l’espionnage russe et américain à Bucarest. Lundi, le président Traian Basescu et le premier ministre Victor ponta ont reçu le chef du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, le général Nikolaï Patrouchev. Mardi ce fut le tour du chef de la CIA, John Brennan, de se rendre dans la capitale roumaine. « Dans le monde des services secrets, de telles visitent sont planifiées depuis longtemps et en détail. Il existe sans aucun doute un accord entre les trois gouvernements », estiment les analystes cités par le quotidien Adevarul. Evenimentul zilei évoque même un nouvel axe stratégique : Washington — Bucarest — Moscou, et rappelle que la Roumanie se situe entre l’Est et l’Ouest à proximité de conflits importants, tel celui de Transnistrie. Sous le titre « La Roumanie s’ouvre vers la Russie, alors que les Américains se ferment », Romania libera observe que la visite du responsable russe précède celle du chef de la diplomatie roumaine à Moscou et la nomination d’un nouvel ambassadeur roumain en Russie. Cette ouverture de Bucarest envers Moscou survient sur la toile de fond d’un gel des relations américano-russes, précise Romania libera, qui évoque notamment la rupture évidente entre Obama et Poutine sur le dossier syrien observée au récent sommet du G8. Le quotidien estime que la nouvelle politique de Bucarest envers la Russie est à nouveau déphasée par rapport à celle de Washington.
Un déphasage par rapport aux politiques européennes, c’est ce que constatent aussi les journalistes du quotidien en ligne Gandul.info quand il s’agit de l’interdiction à la vente des cigarettes « slim », « longues » et « menthol ». Une telle mesure nuirait gravement à l’économie nationale, lit-on dans Gândul qui rappelle que le gouvernement roumain s’était opposé à la croisade de l’UE contre certains types de cigarettes. 330 millions d’euros par an, c’est le montant des accises que l’Etat roumain risque de perdre au cas ou la directive de l’UE est mise en application. Et pourtant, selon la Société roumaine de pneumologie, la facture que l’Etat roumain paye annuellement pour soigner les maladies provoquées ou aggravées par le tabac s’élève à presque 300 millions d’euros. Gândul conclut que selon les statistiques de la Société roumaine de pneumologie, le tabac tue un Roumain toutes les 15 minutes. Un Roumain sur quatre est dépendant de nicotine et presqu’un quart des personnes de 15 ans ou plus fument chaque jour. Des chiffres vraiment inquiétants.
Des statistiques tout aussi inquiétantes sont à retrouver sur le site du quotidien Jurnalul national, selon lequel une femme roumaine est battue toutes les 30 secondes. Selon les chiffres du ministère de l’Emploi, de la famille et de la protection sociale, durant les 7 dernières années, près de 800 femmes sont décédées en Roumanie à cause de la violence domestique. Plus de 65 mille cas de violence entre époux ont eu lieu en Roumanie entre 2010 et 2012. Et pourtant, dans seulement 20% des cas les autorités judiciaires ont démarré des poursuites pénales, lit-on sur le site Jurnalul.ro. Le sujet de la violence domestique revient dans l’actualité après la parution dans la presse roumaine d’un sujet peuple : la chanteuse roumaine Alexandra Stan a été battue par son imprésario Marcel Prodan. A la surface, elle semble être une diva, mais en réalité, la chanteuse n’était qu’une jeune femme naïve et exploitée par l’équipe derrière son succès, explique Adevarul. Coup de théâtre : « Je lui pardonne, je sais qu’il regrette ce qu’il a fait. Cette expérience m’a rendue plus mûre » a déclaré Alexandra Stan, citée par Adevarul. Ainsi s’expliquent les statistiques.