A la Une de la presse roumaine 06.03.2013
La décision de l’Allemagne de mettre son veto à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ces derniers jours. Mardi, le chef de l’Etat, Traian Basescu, a convoqué à Cotroceni son premier ministre, Victor Ponta, le ministre des Affaires Etrangères, Titus Corlatean et celui de l’Intérieur, Radu Stroe pour discuter en marge du dossier Schengen.
Ioana Stăncescu, 06.03.2013, 15:43
« La Roumanie ne sollicitera plus de vote pour son adhésion et ne prendra en compte aucun délai pour finaliser ce processus » a affirmé Ponta cité par Jurnalul National. Surtout « qu’il est fort probable que les Pays Bas adoptent la même position que l’Allemagne » a poursuivi Ponta dans les pages de Jurnalul. Dans un communiqué de l’Ambassade allemande à Bucarest, repris par la presse, Berlin explique son geste par une question : « la Roumanie pourrait-elle vraiment assurer la protection des frontières extérieures de l’UE ? ». Techniquement oui, dirait-on, surtout que, comme l’affirme Florin Iaru dans son édito de Adevarul, « les autorités roumaines ont déboursé entre 1 et 7 milliards de dollars pour la sécurité de leurs frontières non –européennes ». Pourtant, rappelle le journaliste, « quant il s’agit d’efficacité, les garde-frontières roumains servent d’exemple à leurs confrères occidentaux ».
Et Florin Iaru s’explique : en ce qui concerne les méthodes censées les enrichir rapidement. Pour sa part, le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, cité par Jurnalul National, considère que la compagne électorale allemande et la peur de se voir envahir par un afflux d’immigrants a poussé Berlin à bloquer l’entrée de Bucarest à l’espace de libre circulation. Quelle que soit l’explication, une chose reste pourtant certaine. L’adhésion de la Roumanie à Schengen est, une fois de plus, « un échec nommé désir », comme écrit Florin Iaru.
Passons à tout autre sujet proposé cette fois-ci par Romania libera qui s’attarde sur la nouvelle loi de la propriété. Au terme de ce document, « les dossiers de rétrocession des propriétés abusivement confisquées par les communistes seront solutionnés d’ici 2016 ». Le journal rappelle que plus de 200.000 dossiers attendent toujours un dénouement. Romania libera affirme que les premiers qui se verront restituer les propriétés confisquées seront ceux qui exigent la rétrocession de terrains agricoles. Surtout que, ajoute le journal, « selon l’Agence, les Roumains sollicitent la restitution de quelque 200.000 hectares sur un total détenu par l’Etat de quelque 400.000 ».
Le sujet est repris également par Adevarul qui ajoute que « le gouvernement roumain doit élaborer la nouvelle loi avant le 12 avril, date butoir fixée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme ». En plus, le journal a calculé que l’Etat roumain doit aux anciens propriétaires 8 milliards de lei de dédommagements, soit quelque 2 milliards d’euros.
Et c’est toujours Adevarul qui nous informe « qu’à part les crédits, c’est le fardeau du prix de l’essence qui pèse le plus sur la population roumaine ». La majoration du prix de l’essence de 9 centimes d’euro par litre a propulsé la Roumanie en quatrième position dans un top des hausses de prix les plus dures en vigueur depuis un an. D’après un classement établi par Bloomberg et repris par la presse roumaine, la Roumanie se situe 8ème dans un classement européen des prix à la pompe, avec 6,7 dollars pour un gallon d’essence. Adevarul précise qu’un tel tarif pèse lourd sur le budget des ménages roumains et que de plus en plus de Roumains renoncent à leurs voitures.
Pourtant, cela n’empêche pas le producteur roumain Dacia de présenter au Salon automobile de Genève ces deux derniers nouveau-nés : la Logan MCV et le Duster Aventure. Des photos dans Adevarul qui rappelle que le salon est ouvert au public du 7 au 17 mars. Les fans Dacia auront donc à choisir entre un Duster pour des escapades dans la nature et une Logan à 5 places et doté d’un coffre fort de 573 litres. A vous de choisir, à moi de mettre un point final à la revue de la presse.