A la Une de la presse roumaine 11.02.2013
A Bruxelles, la Roumanie s’est vue allouer quelque 40 milliards d’euros pour l’exercice budgétaire 2014 — 2020, annonce Adevarul, qui explique qu’un taux d’absorption de 5,7 milliards d’euros par an équivaudrait au montant que la Roumanie a dépensé depuis son adhésion en 2007. La tranche roumaine du gâteau de l’UE entre « une grande victoire et une douloureuse défaite », titre aussi Romania libera qui précise que la vérité est comme d’habitude au juste milieu. « Les allocations destinées à la Roumanie ont progressé de plus de 6 milliards d’euros, victoire ! », « en fait, nous avons perdu plus de 8 milliards par rapport à l’offre initiale de la Commission européenne », c’est ainsi que résume le quotidien Romania libera les échos en Roumanie du sommet européen consacré au budget communautaire de l’UE. « Succès ou astuce de relations publiques » titre Jurnalul national selon lequel le premier ministre roumain Victor Ponta a déclaré être déçu du budget alloué à la Roumanie alors que le président Traian Basescu affirme avoir obtenu 6 milliards d’euros de plus par rapport au budget actuel. En fait, les querelles politiques se poursuivent.
Alex Diaconescu, 11.02.2013, 14:00
A Bruxelles, la Roumanie s’est vue allouer quelque 40 milliards d’euros pour l’exercice budgétaire 2014 — 2020, annonce Adevarul, qui explique qu’un taux d’absorption de 5,7 milliards d’euros par an équivaudrait au montant que la Roumanie a dépensé depuis son adhésion en 2007. La tranche roumaine du gâteau de l’UE entre « une grande victoire et une douloureuse défaite », titre aussi Romania libera qui précise que la vérité est comme d’habitude au juste milieu. « Les allocations destinées à la Roumanie ont progressé de plus de 6 milliards d’euros, victoire ! », « en fait, nous avons perdu plus de 8 milliards par rapport à l’offre initiale de la Commission européenne », c’est ainsi que résume le quotidien Romania libera les échos en Roumanie du sommet européen consacré au budget communautaire de l’UE. « Succès ou astuce de relations publiques » titre Jurnalul national selon lequel le premier ministre roumain Victor Ponta a déclaré être déçu du budget alloué à la Roumanie alors que le président Traian Basescu affirme avoir obtenu 6 milliards d’euros de plus par rapport au budget actuel. En fait, les querelles politiques se poursuivent.
Entre temps, la semaine s’ouvre sur un scandale européen qui implique aussi la Roumanie. Sous le titre « le long chemin de la viande de cheval vers la lasagne bolognaise à viande de bœuf », Adevarul annonce que les Britanniques ont découvert que des lasagnes surgelées produites et mises en vente par des sociétés françaises contenaient de la viande de cheval au lieu du bœuf. Dans les documents, la viande originaire de Roumanie est passée aussi par les Pays-Bas et Chypres. Et pourtant le producteur français Comigel affirme qu’il avait commandé du bœuf et que la viande de cheval aurait été délivrée frauduleusement, explique Adevarul.
Romania libera se demande : « Qui a été de mauvaise foi dans cette affaire » : l’abattoir de Roumanie, la société française Mainon qui a acheté la viande, le producteur des lasagnes Comingel ou la marque de surgelés Findus. L’affaire vise donc plusieurs pays et entreprises et risque de provoquer un moratoire britannique sur les importations de viande en provenance de l’UE, conclut Romania libera. Evenimentul zilei affirme même que le scandale de la viande de cheval dévoile une mafia internationale. L’incident de la fausse lasagne bolognaise relève les coulisses d’une affaire profitable consentie tant par les Français que par les Anglais, conclut Evenimentul zilei. Sous le titre « Lasagnes, spaghettis et steaks, la Roumanie dans le scandale de la viande de cheval », Jurnalul national précise aussi qu’en France six réseaux de supermarchés ont retiré les produits susceptibles de contenir du cheval.
Dans son éditorial de Romania libera, Dan Cristian Turturica affirme que toute l’histoire n’est qu’une « question de confiance » puisque de tels circuits de production et de commercialisation existent partout dans le monde. « Et pourtant dans l’Union Européenne, la marchandise peut traverser les frontières des dizaines de pays en vertu d’un seul et unique document » affirme Dan Turturica. Celui-ci estime que si on découvre qu’un petit chef d’institution roumaine a reçu des pots de vin pour délivrer frauduleusement un document de conformité, le scandale au niveau européen serait immense.
Une autre controverse à l’étranger implique aussi la Roumanie. Selon un rapport secret, « la Roumanie ne constitue pas un endroit tellement bon pour le bouclier antimissile » titre Jurnalul national. Selon Adevarul, « L’efficacité du bouclier antimissile a été mise en question » par une enquête du congrès américain qui a découvert que le système antimissile installé en Europe ne pourra pas protéger les Etats-Unis contre les missiles iraniens. Selon Romania libera les responsables américains nous rassurent : la Roumanie est importante. En effet, le Congres américain a approuvé les sommes nécessaires à la construction de la base de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, explique Romania libera qui précise qu’une société roumaine a déjà remporté un appel d’offres de trois millions de dollars. Bref, les Américains ne partent pas.