La semaine du 7 au 11 février
La pandémie serait-elle en recul ?
Roxana Vasile, 12.02.2022, 13:03
La pandémie serait-elle en recul ?
Les 3-4 prochaines semaines, le nombre de cas de Covid diminuera en Roumanie et l’incidence sera proche d’un cas pour mille habitants, a estimé cette semaine le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. Il a affirmé qu’à ce moment-là, il serait question d’assouplir progressivement les restrictions sanitaires et même d’abandonner certaines d’entre elles, comme le certificat Covid numérique. En revanche, le port du masque à l’intérieur serait maintenu. Le 7 mars reste un point de référence ; c’est alors que la prolongation de l’état d’alerte expire et qu’une décision sera prise en fonction de l’évolution des indicateurs de la pandémie. Depuis le 1er février, la Roumanie a rapporté un record d’infections – plus de 40 000 – au milieu de la 5e vague, le nombre de nouveaux cas a diminué constamment. Le ministre de la santé a également mentionné l’importance de la vaccination, en particulier pour les personnes vulnérables. Depuis le début de la campagne d’immunisation, le 27 décembre 2020, un peu de 8 millions de Roumains ont reçu au moins une dose de vaccin, soit environ la moitié de la population adulte, et environ 42 % de la population générale.
Mouvements de troupes en Europe du Sud-Est
Le président Klaus Iohannis et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ont visité, vendredi, la Base aérienne 57 de Mihail Kogălniceanu (sud-est de la Roumanie). C’est là que les éléments d’équipement militaire du détachement que les États-Unis ont envoyé, dans le cadre du soutien aux alliés est-européens, sont arrivés au cours de la semaine, étant donné les tensions entre la Russie et l’Ukraine. Les quelque 1 000 soldats américains déployés en Roumanie rejoignent leurs collègues, plus de 900, déjà stationnés sur le territoire roumain. Jeudi, le président Klaus Iohannis a également visité le siège de la Brigade multinationale Sud-Est de Craiova (sud), destinée à renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN dans la région de la mer Noire et sur le flanc oriental de l’Alliance. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de saluer les récentes décisions des Etats-Unis et de la France relatives à leur présence militaire en Roumanie. Klaus Iohannis a également invité d’autres pays alliés à contribuer aux structures multinationales situées sur le sol roumain.
La Banque nationale de Roumanie intervient pour stopper l’inflation
La Roumanie connaîtra une croissance économique de 4,2 % cette année et de 4,5 % en 2023, selon les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne. Toutefois, la population fait face à l’inflation la plus élevée depuis 2005, et la tendance est à la hausse. Les plus fortes augmentations concernent les tarifs du gaz (plus de 50 %) et de l’électricité (28 %). Vu que, selon les estimations de la Banque centrale, l’inflation devrait bientôt être libellée à deux chiffres, la Banque a élevé son taux directeur jusqu’à 2,5% par an, dans une tentative de modérer l’inflation. Cela aura pour conséquence une augmentation des taux d’intérêt sur les crédits en lei, une diminution de la consommation et un ralentissement de la croissance économique. Cependant, selon les experts, ces coûts sont acceptables afin de stopper l’inflation, l’ennemi public n° 1 au premier semestre de l’année en cours.
Le ministre de l’Énergie échappe à la motion
Sévèrement critiqué pour sa manière de gérer la situation actuelle dans le secteur de l’énergie, le ministre libéral Virgil Popescu a dû affronter, cette semaine, une motion que l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, avait soumise à la Chambre des députés. Bref, l’USR qualifie de désastreuse la gestion de la crise des factures d’énergie. De l’avis de l’Union, les décisions du ministre Popescu mettent en danger la sécurité énergétique de la Roumanie. Le débat sur la motion, prévu lundi, a été suspendu après que le chef des députés nationalistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, a brusqué le ministre de l’énergie alors que ce dernier s’exprimait à la tribune de la Chambre des députés. La réunion a repris, mais seulement les élus de l’USR, de l’AUR et les non affiliés ont participé aux débats. En signe de protestation, Virgil Popescu et les représentants du PSD, du PNL et de l’UDMR, au pouvoir, avaient quitté la salle. La motion n’a pas été adoptée. D’autre part, les représentants des partis au pouvoir ont modifié le règlement de la Chambre basse, afin que les élus ayant un comportement agressif pendant les réunions plénières puissent être sanctionnés plus sévèrement. L’AUR et l’USR ont annoncé leur intention de saisir la Cour constitutionnelle, au motif que les amendements affectent la transparence de l’activité parlementaire.
Soutien roumain à la République de Moldova
Réunion conjointe vendredi à Chişinău du gouvernement roumain et de celui de la République de Moldova. A l’occasion — la signature de plusieurs accords de coopération dans des domaines tels que l’énergie, l’éducation ou l’infrastructure. Bucarest fournira à Chişinău 100 millions d’euros d’aide financière non remboursable. Entre autres, des réseaux d’eau et d’assainissement seront construits et des établissements d’enseignement et culturels seront réhabilités. Un nouveau pont sur la rivière Prut sera également bâti et intégré au futur réseau autoroutier de Roumanie. Dans le même temps, les deux équipes gouvernementales travailleront ensemble pour évaluer, prévenir et gérer les situations de crise dans leur approvisionnement en énergie et en gaz.
(Trad. : Ligia)