La semaine du 17 au 23 août 2020
Prolongation de l’état d’alerte
Daniela Budu, 22.08.2020, 16:10
Prolongation de l’état d’alerte
L’état d’alerte se poursuit en Roumanie pour le quatrième mois de suite, après la décision du gouvernement de le prolonger de 30 jours en raison d’une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Aucune nouvelle restriction n’a été imposée pour prévenir la propagation au virus SARS-CoV-2. Toutefois, les horaires des terrasses ont été prolongé, elles pourront fonctionner jusqu’à minuit, et les opérateurs économiques qui gèrent ces espaces doivent s’assurer qu’ils n’ont pas plus de clients que le nombre de places assises et limiter l’interaction physique entre ces clients. Le port du masque continue d’être obligatoire dans les espaces publics ouverts à grande affluence, tels que les marchés, les arrêts des transports publics, les falaises, les zones de pèlerinage ou celles où ont lieu des fêtes publiques. Cette semaine, plus d’un millier de nouveaux cas d’infection au coronavirus ont été enregistrés chaque jour. Le ministre de la Santé Nelu Tataru croit que le nombre d’infections se stabilisera et qu’il y aura une diminution du nombre de cas. Tout dépend de la manière dont les gens entendent respecter les règles d’hygiène, porter le masque et maintenir la distanciation physique – selon Nelu Tataru.
Préparatifs pour la nouvelle année scolaire
En Roumanie, la rentrée scolaire est prévue le 14 septembre. Le gouvernement de Bucarest a adopté cette semaine une série de dispositions législatives et réglementaires nécessaires pour entamer la nouvelle année scolaire dans de bonnes conditions. Les mesures pour commencer les cours seront prises dans les écoles, en fonction de la situation épidémiologique de chaque localité, selon un projet d’ordre publié par le ministère de la Santé. Cette situation sera communiquée aux établissements d’enseignement par les Directions de santé publique avant le 7 septembre. Ainsi, en fonction du nombre total de nouveaux cas au cours des 14 derniers jours par rapport au millier d’habitants, il sera décidé comment le processus d’enseignement aura lieu – en présentiel ou en distanciel. Les élèves et les enseignants seront tenus de porter des masques pendant les classes. La distance entre les pupitres sera d’un mètre, et là où ce n’est pas possible, des séparateurs seront installés. L’Ordre du ministère de la Santé prévoit également des mesures fermes de nettoyage et de désinfection, une hygiène rigoureuse des mains et d’éviter aux élèves de changer de salle de classe au cours d’une journée. Dans la mesure du possible, les récréations seront décalées afin de limiter le nombre de personnes aux toilettes et dans la cour de l’école à la fois. Le projet stipule également que les élèves ne seront admis à l’école que si les parents signent une déclaration sur l’honneur relative à la santé des enfants. Les parents sont d’avis que l’école en présentiel est nettement supérieure à l’éducation en ligne, mais sont préoccupés par la manière dont la distance physique sera assurée. Quant aux spécialistes, ils soulignent que la transmission de la maladie dans les établissements d’enseignement ne peut pas être exclue.
L’augmentation progressive des allocations familiales – rejetée
La Chambre des députés de Bucarest a rejeté, en tant qu’assemblée décisionnelle, l’ordonnance d’urgence du gouvernement relative à l’augmentation progressive des allocations familiales. Ainsi, la loi obligeant l’exécutif à doubler les indemnités reste en vigueur, comme prévu par une disposition législative adoptée par le Parlement l’année dernière. Les indemnités devaient passer de 150 à 300 lei (soit de 31 euros à 62 euros) le 1er mars, et de 300 à 600 lei (donc de 62 à 124 euros) pour les enfants en situation de handicap, mais le gouvernement a reporté le délai d’application, arguant le manque de fonds. Le ministre des Finances, Florin Cîtu, estime que la loi qui double les allocations en 2020 est inconstitutionnelle parce qu’elle a été votée au Parlement sans qu’il existe de source de financement. « Même dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, lorsque nous traversons une crise économique mondiale, alors que l’économie a été fermée pendant deux mois pour maintenir la santé des Roumains, alors que les recettes budgétaires ont chuté, nous avons trouvé des ressources pour accroître les allocations familiales de 20% », a déclaré Florin Cîtu. Quant à eux, les sociaux-démocrates ont appelé le gouvernement à trouver l’argent nécessaire pour majorer lesdites indemnités. Les parlementaires de l’USR se sont abstenus lors du vote, alors que le PMP et l’UDMR ont voté pour le doublement des allocations, appelant le gouvernement à ne pas économiser de fonds au détriment des 3,6 millions d’enfants de Roumanie.
Motion de censure contre le gouvernement Orban
Le principal parti d’opposition roumain, le Parti social-démocrate, a déposé une nouvelle motion de censure au Parlement en début de semaine contre l’exécutif minoritaire dirigé par Ludovic Orban. Il avait déjà été débarqué une fois auparavant, au début de l’année, par la même démarche, mais sur la toile de fond de la crise sanitaire qui se profilait et invoquant le besoin de stabilité politique, il a été rétabli y compris par des voix de l’opposition. Aujourd’hui, les sociaux-démocrates reprochent à l’exécutif libéral, qu’ils considèrent comme le plus faible des 30 dernières années, la manière dont il a géré l’épidémie de Covid-19 et les mesures prises pour relancer l’économie. D’autre part, le premier ministre Ludovic Orban rejette ces accusations et juge la démarche du PSD irresponsable. PRO România et l’ALDE se rangent du côté des sociaux-démocrates et se prononceront pour la destitution du gouvernement actuel. Le PMP et USR PLUS sont, en revanche, critiques de cette démarche et déclarent qu’ils ne s’y joindront pas. L’UDMR n’a pas encore pris de décision.(Trad. : Ligia)