La semaine du 27 au 31 juillet 2020
România Internațional, 01.08.2020, 18:18
Progression record du nombre de nouveaux cas d’infection au coronavirus en Roumanie De nouvelles mesures pour combattre la pandémie Multiplication des restrictions visant les Roumains Majoration des allocations familiales
Depuis plus d’une semaine déjà, la Roumanie recense plus de mille nouveaux cas d’infection au coronavirus par jour. Le bilan total a dépassé le seuil des 52 mille cas, avec un bilan mortel de plus de 2300 décès. Plus de la moitié des personnes ayant contracté la Covid-19 ont guéri. Les autorités s’attendent à ce que les deux prochaines semaines soient particulièrement difficiles pour ce qui est de l’évolution de la pandémie, a déclaré à la radio publique roumaine Raed Arafat, le chef du Département des situations d’urgence. Il a dit qu’une croissance progressive du nombre de nouveaux cas est prévue, puisque dans cet intervalle, les quelque 4000 personnes infectées ayant refusé l’hospitalisation ou demandé de quitter les hôpitaux développeront les symptômes de la maladie. De l’avis de Raed Arafat, la principale préoccupation des autorités est d’adapter les hôpitaux des régions touchées par la Covid 19 et des départements limitrophes à soigner les malades infectés au nouveau coronavirus. Les autorités visent également à faire augmenter la capacité d’accueil de malades en soins intensifs. Le ministre de la Santé, Nelu Tataru, affirme que le nombre de nouvelles infections au coronavirus pourrait diminuer d’ici trois semaines si la population respecte les mesures de protection et les gestes barrière.
Nouvelles mesures pour combattre la pandémie.
La situation provoquée par le nouveau coronavirus en Roumanie est extrêmement grave, a mis en grade à plusieurs reprises, le président roumain, Klaus Iohannis, qui a pourtant souligné que le retour à l’état d’urgence, avec des restrictions des libertés et des droits et avec un ralentissement de la vie économique, n’était que la toute dernière solution des autorités de Bucarest. Sur toile de fond d’un nombre croissant de nouveaux cas d’infection dépistés chaque jour, le chef de l’Etat a averti que le respect des mesures imposées pour prévenir la propagation du virus était essentiel. Le président a déclaré que, dans l’actuel contexte épidémiologique, il fallait adopter des mesures très fermes. Il a aussi souligné que ceux qui ne respectaient pas les normes seraient sanctionnés. Le président a accusé le principal parti d’opposition, le PSD, d’avoir délibérément provoqué la crise sanitaire, en tergiversant au Parlement l’adoption de la loi sur l’isolement et la quarantaine des personnes infectées, ce qui a mené progressivement à un nombre record de nouveaux cas d’infection. Selon le chef de l’Etat, le gouvernement n’a pas eu, trois semaines durant, les instruments nécessaires pour contrôler la crise sanitaire. Par ailleurs, le PSD a accusé le gouvernement libéral d’avoir perdu le contrôle de la pandémie. Les sociaux-démocrates ont annoncé le dépôt d’une motion de censure à l’encontre du cabinet au mois d’août. La hausse progressive du nombre de personnes malades a déterminé les autorités roumaines à placer de plus en plus de localités en quarantaine. De nouvelles mesures visant à prévenir la propagation du coronavirus ont été incluses par le gouvernement dans un décret relatif à l’état d’alerte. Par conséquent, dans le cas des localités et des départements du pays où il y a un grand nombre de cas, les autorités pourraient décider de limiter les horaires d’ouverture des terrasses. Ce qui plus est, dans les endroits très fréquentés, où il est carrément impossible de respecter la distanciation physique, le port du masque de protection pourrait devenir obligatoire même dans les espaces ouverts. Cette mesure est en train d’être adoptée dans un nombre croissant de départements.
Multiplication des restrictions visant les Roumains
A cause de la situation épidémiologique, les Roumains font l’objet de restrictions dans un nombre croissant d’Etats européens. Ainsi, à partir du 1er août, les touristes roumains ne peuvent-ils plus voyager au Danemark, suite à la décision des autorités de Copenhague d’inclure la Roumanie sur la liste des Etats « fermés », aux côtés de la Bulgarie, du Luxembourg et du Portugal. Les Roumains résidants au Danemark sont fermement « conseillés » d’observer la quatorzaine s’ils rentrent de Roumanie. Depuis ce 1er août, les Roumains qui voyagent en Ukraine doivent présenter à la frontière le résultat négatif d’un test de dépistage du coronavirus, effectué au maximum 48 heures avant leur entrée dans ce pays. Par ailleurs, le ministère des AE de Bucarest a annoncé que depuis le 28 juillet, les Roumains qui se rendent en Bulgarie ne sont plus obligés à présenter une déclaration sur l’honneur pour confirmer avoir été informés sur les risques relatifs à la Covid 19 et s’obliger à respecter les mesures contre la pandémie adoptés par nos voisins du sud. Les conditions d’entrée imposées par chaque Etat peuvent être consultées sur le site du Ministère roumain des AE, dans la section « Alertes de voyage Europe COVID 19 ». Les restrictions imposées par ces Etats ne visent pas exclusivement les ressortissants roumains, mais aussi les citoyens de pays à risqué épidémiologique élevé. Les listes sont mises à jour et modifiées régulièrement.
Majoration des allocations familiales
La ministre roumaine de l’Emploi, Violeta Alexandru, a présenté le projet de décret d’urgence du gouvernement prévoyant la majoration progressive des allocations familiales jusqu’à 100% de leur valeur actuelle. Elles devraient se chiffrer à 300 lei, soit l’équivalent de 60 euros pour les enfants de 2 à 18 ans et à 600 lei, soit 120 euros dans le cas des enfants de moins de 2 ans et de ceux en situation de handicap. Cette majoration se fera en plusieurs étapes jusqu’en 2022. Une première majoration de 20% aura lieu au mois de septembre. Cette mesure visant à doubler les allocations familiales a été votée par le Parlement à la proposition du principal parti d’opposition, le PSD, mais sa mise en pratique a été ajournée par le gouvernement, selon lequel le budget d’Etat ne pouvait plus supporter une telle dépense supplémentaire à cause de la crise provoquée par la pandémie.
Trad.: Alex Diaconescu