La semaine du 22 au 28 avril 2019
Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé les deux questions pour le référendum sur la justice du 26 mai/ Elections européennes au mois de mai/ Les Roumains reviennent au pays pour les fêtes pascales
Leyla Cheamil, 27.04.2019, 12:43
Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé les deux questions pour le référendum sur la justice du 26 mai/ Elections européennes au mois de mai/ Les Roumains reviennent au pays pour les fêtes pascales
Ministres par intérim à la Justice, aux Fonds européens et à la relation avec les Roumains du monde
Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a accepté, mercredi, les propositions de ministres par intérim présentées par la première ministre Viorica Dăncilă : la vice-première ministre Ana Birchall à la Justice, le ministre des Finances Eugen Teodorovici aux Fonds européens et le titulaire du portefeuille du Milieu des affaires, Commerce et Entrepreneuriat, Ștefan-Radu Oprea, au ministère des Roumains du monde. Après la parenthèse des fêtes pascales orthodoxes, la cheffe du gouvernement décidera si le choix actuel reste en place ou si un remaniement sera proposé au parlement. Le patron des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, a assuré que la coalition PSD-ALDE était solide, disposant de 30 voix en plus du nombre nécessaire pour faire passer une restructuration de l’Exécutif. Dans le camp de l’opposition, les libéraux considèrent que ce nouveau remplacement de ministres, d’abord par des candidats rejetés par le chef de l’Etat qui les a jugés inaptes pour les fonctions envisagées, et ensuite par des titulaires par intérim, témoigne du manque de responsabilité dans l’acte de gouvernance. Pour rappel, les trois portefeuilles sont devenus vacants suite aux démissions de Tudorel Toader à la Justice, de Rovana Plumb aux Fonds européens et de Natalia Intotero au ministère pour les Roumains du monde.
A Bucarest, la Chambre des députés a adopté la variante des Codes pénal et de procédure pénale déjà approuvée par le Sénat
La Chambre des députés du Parlement de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a adopté, mercredi, la variante des projets de modification des Codes pénal et de procédure pénale approuvée auparavant par le Sénat. Les députés ont voté plusieurs articles critiqués par l’opposition, mais dont la Cour constitutionnelle n’avait pas infirmé la conformité avec la loi fondamentale. C’est le cas, entre autres, de la réduction des délais de prescription de la responsabilité pénale, de l’introduction du délai d’un an pour dénoncer les faits de corruption active, la dépénalisation complète de la négligence professionnelle ou encore la réduction de moitié des peines encourues pour dilapidation et abus de fonctions. Le président de la Chambre des députés et du parti social-démocrate, Liviu Dragnea, affirme que tous les textes votés étaient conformes à la Constitution, mais l’opposition considère que les modifications opérées sont une attaque contre l’Etat de droit et un vote contre la démocratie. Le président Klaus Iohannis a critiqué la manière dont les députés ont adopté lesdites modifications. Lors de sa rencontre, à Bucarest, avec les représentants de la Commission de Venise, organisme consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions de constitutionnalité, le chef de l’Etat a déploré le fait qu’en Roumanie, à présent, le gouvernement fait les lois et que le parlement en prend juste acte. A son tour, la Commission européenne a fait savoir qu’elle allait analyser attentivement les projets de modification des Codes pénaux et déciderait de la suite. Un porte-parole de la Commission a déclaré que Bruxelles avait très clairement précisé sa position concernant la situation de l’Etat de droit en Roumanie et que Bucarest devait reprendre d’urgence le processus de réformes.
Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé les deux questions pour le référendum sur la justice du 26 mai
Le président roumain Klaus Iohannis a annoncé, jeudi, les deux questions pour le référendum sur la justice prévu le 26 mai. Les voici : « Etes-vous d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des faits de corruption ? », et la seconde : « Etes-vous d’accord avec l’interdiction des décrets gouvernementaux d’urgence dans le domaine des délits de corruption, mise en relation avec l’élargissement du droit de les attaquer à la Cour constitutionnelle ? ». Réunies en séance commune, les deux chambres du parlement de Bucarest ont rendu un avis favorable à la demande du chef de l’Etat d’organiser un référendum le 26 mai, le même jour que les élections européennes. La démarche du président survient dans le contexte des nombreuses modifications législatives dans le domaine judiciaire promues par la majorité parlementaire et le cabinet PSD-ALDE. Les modifications en question sont largement contestées dans le pays et sévèrement critiquées par les partenaires européens de la Roumanie. En mars dernier, le président avait discuté avec des représentants de l’autorité judiciaire et des associations professionnelles des magistrats, ainsi qu’avec des représentants de la société civile.
Elections européennes au mois de mai
Ce 27 avril — début de la campagne électorale pour les élections européennes en Roumanie. Les futures élections pour le PE, qui auront lieu du 23 au 26 mai, sont considérées d’une importance cruciale pour l’avenir de l’UE et des Etats membres. Il existe à présent 751 eurodéputés élus par leurs concitoyens par suffrage universel et qui représentent 28 Etats membres. Si l’accord sur le Brexit est voté par le Parlement britannique jusqu’au 23 mai, le Royaume Uni ne participera pas aux élections européennes et le nombre de députés européens sera réduit à 705 élus. La Roumanie enverra dans l’hémicycle européen 33 députés, soit un de plus par rapport à la législature qui s’achève. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a lancé le « Guide de l’électeur roumain de l’étranger ». Ce dernier comporte, entre autres, des informations sur les personnes à droit de vote, les documents qui permettent de voter à l’étranger et la procédure de vote. Il comprend également des informations sur les attributions du ministère des Affaires étrangères et de l’Autorité électorale permanente dans le contexte des élections pour le Parlement européen.
Les Roumains reviennent au pays pour les fêtes pascales
Pour les Roumains qui résident à l’étranger, c’est une période pendant laquelle ils rentrent au pays en grand nombre, pour passer les fêtes de Pâques en famille. En vue d’une gestion efficace aux postes frontière, la Police aux frontières a accru les effectifs des personnels de contrôle.
(Trad. : Ileana, Ligia)