La semaine du 14 au 19 mai 2018
Le président roumain, Klaus Iohannnis, a participé au sommet de Sofia.
Mihai Pelin, 19.05.2018, 13:32
Le président roumain, Klaus Iohannnis, a participé au sommet de Sofia.
Les évolutions internationales qui font suite au retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire avec l’Irak ont été abordées à l’occasion du Conseil européen informel de Sofia, lors du sommet entre l’UE et les six pays de la région des Balkans de l’Ouest, le premier sommet du genre depuis 15 ans. A cette occasion, l’UE a confirmé la perspective et la vocation européenne des pays des Balkans de l’Ouest, une aide de 10 milliards d’euros étant engagée par l’Union au profit de la région. Ce montant sera notamment alloué aux investissements dans les domaines de l’énergie et de l’infrastructure. Le président roumain, Klaus Iohannis, a mis en évidence à Sofia l’importance des projets dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie et des réseaux digitaux dans une perspective d’interconnectivité, afin d’accroître le degré de convergence entre les pays des Balkans Occidentaux et les autres Etats membres de l’UE. Pour ces mêmes rasions, le président roumain a souligné l’importance des macro-stratégies régionales, telle la Stratégie de l’UE pour la région du Danube. Enfin, M Iohannis a rappelé que notre pays accueillerait le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de mai 2019, à Sibiu. Il a également insisté sur l’importance de bâtir une Europe puissante et unie, qui représente une ancre solide dans la voie du développement et des réformes pour les pays de la région des Balkans de l’Ouest.
Le premier ministre croate Andrei Plenkovici, en visite Bucarest
Le président roumain Klaus Iohannis s’est entretenu vendredi avec le premier – ministre croate, Andrej Plenkovic. Pendant sa visite à Bucarest, le chef de l’Exécutif de Zagreb a également rencontré son homologue roumain, Mme Viorica Dăncilă. Les deux dignitaires ont signé une déclaration d’intention portant sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de la défense et de la sécurité. Viorica Dăncilă a souligné que l’éducation, l’agriculture et le tourisme resteraient des domaines importants de la coopération bilatérale. A son tour, le premier ministre croate a mentionné les très bonnes relations bilatérales et précisé que le volume des échanges commerciaux s’élevait à plus de 300 millions d’euros.
Débats sur le transfert de l’ambassade roumaine de Tel Aviv à Jérusalem
Le ministère roumain des Affaires étrangères a pris note de la décision des autorités de Ramallah de rappeler pour consultations l’ambassadeur palestinien à Bucarest et souligne dans un communiqué la nécessité d’éviter toute action susceptible de compromettre le processus de paix. La diplomatie de Bucarest affirme qu’un dialogue politique soutenu est plus nécessaire que jamais, et réitère la position de principe de la Roumanie, à savoir la solution à deux États, Israël et Palestine, vivant côte-à-côte en paix et en sécurité. L’ambassadeur de Palestine à Bucarest, Fuad Kokaly, avait été rappelé d’urgence, mercredi, à Ramallah, pour des consultations. Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a fait cette démarche dans le contexte où la Roumanie compte parmi les pays qui ont bloqué la déclaration commune de l’UE concernant le déménagement de Tel Aviv à Jérusalem des missions diplomatiques des Etats membres, précise le communiqué.
Le président Klaus Iohannis et la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dăncilă, ont discuté mardi des thèmes de politique étrangère de la Roumanie, dont un éventuel transfert de l’ambassade roumaine de Tel Aviv à Jérusalem. Selon un communiqué de l’administration présidentielle, à cette occasion, le chef de l’Etat a souligné le fait qu’il était obligatoire que la politique étrangère de la Roumanie soit menée non seulement au bénéfice du pays, mais aussi que les tensions internes liées à la politique étrangère cessent tout de suite, pour que Bucarest reste un acteur crédible dans sa relation avec les Etats-Unis, au sein de l’UE et de l’OTAN. Pour sa part, Viorica Dăncilă a déclaré qu’en tant que chef de l’Exécutif, sa principale responsabilité était de mettre en œuvre le programme de gouvernance, y compris le chapitre consacré à la politique étrangère. Les démarches visant l’évaluation de la possibilité de déplacer l’Ambassade de Roumanie s’inscrivent dans ce contexte, a encore ajouté Mme Dancila. Enfin, Ludovic Orban, leader du Parti national libéral, principale formation politique d’opposition en Roumanie, a annoncé avoir déposé une saisine au Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest contre la première ministre Viorica Dăncilă et contre le chef de file des sociaux-démocrates et président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea. La saisine concerne la récente adoption par le gouvernement du mémorandum sur la relocalisation de l’ambassade de Roumanie en Israël, a déclaré Ludovic Orban, qui accuse Viorica Dăncilă et Liviu Dragnea de haute trahison et d’usurpation de fonction publique.
De nouvelles mesures pour stimuler les investissements dans l’économie roumaine
Le gouvernement de Bucarest va prochainement adopter de nouvelles mesures pour stimuler les investissements d’envergure dans l’économie roumaine, a déclaré la Première ministre, madame Viorica Dăncilă. Elle a précisé que l’Exécutif de Bucarest tablait sur des investissements avoisinant un milliard d’euros pour cette année. La croissance de l’économie roumaine s’est élevée à 4,2% au premier trimestre de cette année, soit la cinquième la plus importante de l’UE et deux fois supérieure que la moyenne européenne, a annoncé le vice-premier ministre Viorel Stefan. Selon M. Stefan, les investissements devraient s’ériger comme principal moteur de la croissance. D’autre part, des rentrées budgétaires supérieures dégageront des marges qui vont permettre au gouvernement d’accroître le rythme des investissements publics et d’améliorer la qualité de ses services, a encore précisé le ministre.
Décès de deux personnalités roumaines : le commentateur sportif Cristian Ţopescu et le metteur en scène Lucian Pintilie
Sportifs, entraîneurs, commentateurs sportifs, acteurs et simples citoyens ont fait leurs adieux au grand commentateur sportif roumain Cristian Ţopescu. Celui-ci est décédé mardi, à Bucarest, à l’âge de 81 ans. Il a fait ses débuts en tant que reporter, en 1967 de la télévision publique roumaine. Au cours de sa longue carrière il a fait plus de 5000 transmissions en direct, en couvrant Jeux Olympiques, Coupes du Monde et Championnats d’Europe de football. Il avait été récompensé de l’Ordre National « L’étoile de la Roumanie » en grade Chevalier et du titre de Citoyen d’Honneur de la Capitale roumaine.
Cette semaine encore, un grand nom du théâtre et du cinéma roumain nous a quittés : Lucian Pintilie, 84 ans. Tout le long de sa carrière, Lucian Pintilie s’est fait remarquer par une vision critique du monde exprimée dans un style courageux, inédit et sarcastique. Aux côtés de Liviu Ciulei il a été un des fondateurs du théâtre Bulandra de la Capitale, où il a mis en scène des spectacles mémorables dont le « Réviseur » en 1972, spectacle interdit par la censure communiste après sa troisième représentation. Plusieurs films de Lucian Pintilie ont été également interdits par le régime communiste. En 1973, Lucian Pintilie a quitté la Roumanie pour s’installer à Paris et y continuer sa carrière dans le théâtre et l’opéra, avec des spectacles présentés sur les scènes allemandes, britanniques et américaines. Il est rentré en Roumanie après la chute du communisme pour tourner trois co-productions roumano-françaises, toutes ancrées dans un contexte politique est social particulier, toutes ayant figuré dans la sélection officielle du festival du film de Cannes. (Trad. Ionut Jugureanu, Valentina Beleavski)