La semaine du 21 au 26 mars 2016
La Roumanie solidaire de la Belgique après les attentats terroristes de Bruxelles
România Internațional, 26.03.2016, 13:15
La Roumanie solidaire de la Belgique après les attentats terroristes de Bruxelles
La Roumanie s’est jointe à la communauté internationale et a condamné de manière catégorique les sanglants attentats terroristes perpétrés mardi, à Bruxelles, soldés par des dizaines de morts et des centaines de blessés de 40 nationalités, dont 4 Roumains. A la mémoire des victimes des attaques, revendiquées par le groupement terroriste Daesh, jeudi a été décrété journée de deuil national en Roumanie. En signe de solidarité, le bâtiment du gouvernement de Bucarest a été illuminé aux couleurs du drapeau belge. A l’ambassade de Belgique de la capitale roumaine, un registre de condoléances a été ouvert dans lequel ont signé le président du pays, Klaus Iohannis, le premier ministre Dacian Cioloş, des politiciens, des ambassadeurs accrédités à Bucarest, mais aussi de simples citoyens. Le chef de l’Etat a déclaré que le fléau du terrorisme peut être combattu par la solidarité et l’unité, et le premier ministre a souligné que la solution, dans de telles situations, c’est le renforcement de la coopération entre les Etats de l’UE.
Visite officielle du président roumain en Turquie
Dans le courant de la visite officielle qu’il a entreprise mercredi et jeudi à Ankara, le président Klaus Iohannis et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, ont fermement condamné le terrorisme et ont plaidé pour la solidarité internationale. M Iohannis a estimé qu’une réponse commune et claire devait être donnée pour lutter contre les attentats. Il a souligné que la Turquie, en tant que pays qui accueille sur son territoire un très grand nombre de réfugiés, joue un rôle-clé quant à trouver une solution à la crise des migrants, tant du point de vue humanitaire que du contrôle des flux migratoires et de la lutte contre les réseaux de traite de personnes.
Klaus Iohannis: « Cette visite a lieu dans un contexte géopolitique et régional complexe, avec nombre de risques de sécurité et de défis que nous sommes appelés à solutionner. Je suis persuadé qu’ensemble, en vertu d’un partenariat stratégique fort qui unit la Roumanie et la Turquie, nous pouvons mieux gérer ces risques. Nos citoyens souhaitent la sécurité et la prospérité. »
La lutte contre le terrorisme et la crise migratoire ont également été abordées par le chef de l’Etat roumain avec le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Ils ont convenu de renforcer la coopération bilatérale en mettant davantage à profit le Partenariat stratégique turco-roumain, mais aussi de dynamiser leur collaboration dans le bassin de la mer Noire et au sein de l’OTAN. L’économie n’a pas été occultée non plus, alors que la Turquie est le premier partenaire d’échanges de la Roumanie hors UE et 5e à l’échelle mondiale. Bucarest et Ankara se proposent d’atteindre prochainement les 10 milliards de dollars d’échanges économiques. Klaus Iohannis a rencontré à Istanbul les représentants de la communauté roumaine de Turquie.
Rapport gouvernemental sur la tragédie de la discothèque Colectiv de Bucarest
Presque 5 mois après l’incendie meurtrier dans la discothèque bucarestoise Colectiv, où 64 personnes ont perdu la vie et quelque 200 ont été blessées, le Corps de contrôle du premier ministre a rendu public son rapport sur la situation. Selon le document, l’intervention d’urgence a été en grande partie une action non coordonnée et marquée par des éléments d’improvisation de la part des autorités. Cet état de choses a été causé par le manque d’exercice en cas d’urgence majeure, par les irrégularités présentes dans la législation et par la base matérielle déficitaire, constate aussi le rapport. De même, le « plan rouge » d’intervention en cas d’urgence maximale n’avait pas été déclenché tout de suite, mais uniquement après avoir parcouru plusieurs étapes bureaucratiques, et cela dans les conditions où au moins un des appels reçus contenait des éléments prouvant l’existence d’une situation très grave. Dans ce cas, la législation permet l’utilisation de mécanismes plus rapides d’intervention. Enfin, le rapport du Corps de contrôle du premier ministre affirme que plusieurs institutions ont rempli leurs obligations de manière adéquate, alors que d’autres — dont l’Inspection pour les situations d’urgence – se sont montrées moins efficaces.
Grève de type japonais des médecins de Roumanie
Quelque 12.000 médecins de Roumanie ont observé cette semaine une grève à la japonaise. Ils exigent que leurs revenus soit rapportés au salaire unitaire de la fonction publique, quil leur soit octroyé les bonus et les primes impayés ou encore que leurs horaires de travail et de repos soient respectés. Jeudi, les médecins traitants ont protesté aussi, dénonçant le fait que leur secteur dispose de sommes insuffisantes et que le logiciel qu’ils utilisent fonctionne mal trop souvent, ce qui rend leur activité d’autant plus difficile.
La vice-présidente de la Société nationale de la médecine traitante, Sandra Alexiu, affirme: «Les problèmes les plus importants auxquels nous nous heurtons relèvent d’un financement très, très faible depuis plusieurs années déjà. Cette année nous avons reçu le moindre budget jusqu’ici, très éloigné du niveau européen de financement dont disposent les médecins traitants ailleurs. La Banque Mondiale recommande un minimum de 9% du budget pour la santé, tandis que nous touchons seulement 5,8%. Cela rend quasi impossible un fonctionnement normal de la médecine primaire roumaine. »
La grève de type japonais de lundi est la première action dune série de protestations annoncées par les syndicalistes. Ceux-ci se proposent de poursuivre leurs protestations au mois d’avril. (trad.: Ligia Mihăiescu, Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)