La semaine du 09 au 14 novembre 2015
La situation des victimes du club Colectiv
România Internațional, 14.11.2015, 13:14
La situation des victimes du club Colectiv
Deux semaines après le drame du club bucarestois Colectiv, le nombre de morts s’est multiplié par deux. Des dizaines de blessés dans un état grave ou critique sont hospitalisés dans les établissements de la capitale, mais leur nombre a sensiblement baissé. Une quarantaine de blessés ont été transférés dans des cliniques d’Europe et d’Israël, les frais de transport et les coûts du traitement étant couverts par les autorités de Bucarest. Le gouvernement roumain a par ailleurs alloué des fonds supplémentaires aux hôpitaux dans lesquels sont admises les victimes. Ces dernières, ainsi que leurs proches, bénéficient aussi d’accompagnement psychologique. Selon les médecins, des complications risquent de survenir chez les patients accueillis en unités de soins intensifs, vu leur état très grave et les brûlures qui couvrent de grandes superficies de leurs corps. Le risque d’infection persiste tant que les plaies sont ouvertes, mais garder un moral positif est très important pour la réussite de la thérapie, précisent-ils.
Consultations du premier ministre désigné de la Roumanie avec les partis parlementaires
Dacian Cioloş, premier ministre désigné de la Roumanie et ancien commissaire européen à l’Agriculture, a eu des consultations avec les partis parlementaires pour voir sur qui son cabinet peut compter lors du vote d’investiture et après celui-ci. Il a déclaré qu’il n’envisageait pas de changer la structure de l’Exécutif. Puisqu’il s’agit d’un gouvernement de technocrates, les majorités vont se constituer au sein du Parlement et devront faire l’objet de négociations sur chaque projet majeur, a-t-il précisé. Le Parti national libéral, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le Mouvement populaire, le Parti social roumain et les minorités nationales l’ont assuré de leur soutien inconditionnel. Le président du Parti national démocrate a déclaré que, très probablement, il soutiendrait lui aussi ce cabinet. Enfin, le Parti social-démocrate, l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie ont dit attendre de voir d’abord les noms des nouveaux ministres et le programme de gouvernance avant de préciser leur position.
Majorations salariales pour les travailleurs du secteur public
Les rémunérations dans le secteur public pourraient être majorées de 10%, à partir du 1e décembre, si le projet de loi, adopté à une large majorité par la Chambre des députés, est promulgué par le chef de l’Etat. Cette proposition, avancée par un député social-démocrate, a été votée par la quasi totalité des parlementaires, y compris par les représentants du Parti national libéral, lesquels, dans un premier temps, avaient critiqué l’amendement. Selon les députés, non seulement les personnels enseignants et médicaux, mais tous les salariés du secteur public doivent bénéficient de cette majoration salariale. Après les enseignants, ce sera le tours des personnels de santé de se voir accorder une hausse du salaire de 25%. Il était nécessaire que cette loi soit adoptée suivant la procédure d’urgence, étant donné que la loi de la responsabilité fiscale interdit toute majoration salariale au cours d’une année électorale, comme ce sera le cas en 2016. Le président du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, a déclaré que la décision d’augmenter de 10% les revenus salariaux des personnels du secteur public, « allègrement votée au Parlement », représentait, pour le nouveau gouvernement, un « cadeau important ». Par ailleurs, l’Agence de notation Fitch estime que la situation de la Roumanie reste stable après la désignation d’un nouveau premier-ministre, tout en soulignant que l’allègement fiscal demeure la principale vulnérabilité de sa notation, à savoir BB moins. L’agence mentionnée prévoit, toutefois, une hausse de 3,3%, du PIB en 2015, ainsi qu’un taux d’inflation moindre, des réserves en devises considérables et la stabilité du secteur bancaire.
Le président roumain a participé à Malte à deux réunions consacrées à la migration
Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a participé mercredi et jeudi dans la capitale de Malte, la Valette, au sommet UE- Afrique consacré à la migration et à une réunion informelle du Conseil Européen. Iohannis a souligné la nécessité d’un partenariat solide entre l’UE et l’Afrique, au sein duquel les pays agissent de concert afin d’identifier des solutions censées combattre la migration illégale. Il a fait savoir que la Roumanie allait augmenter de 100 mille euros sa contribution au Fonds fiduciaire destiné à lutter contre la migration en Afrique, le document constitutif ayant été signé à l’occasion de ce sommet. 1,8 milliards d’euros devraient être alloués à cette fin par le biais de ce fonds. Le financement sera assuré majoritairement par le budget communautaire, auquel s’ajouteront des contributions supplémentaires des Etats membres de l’Union. Lors du Conseil européen, le président roumain a également affirmé que des efforts supplémentaires et une meilleure coopération étaient nécessaires en vue d’une efficacité accrue du contrôle aux frontières extérieures de l’UE. Cette réunion a été ciblée sur l’évaluation du stade de la mise en œuvre des mesures déjà adoptées à l’échelle européenne dans le domaine de la migration. Un accent particulier a été mis sur le renforcement de la coopération avec les tiers Etats, notamment avec la Turquie et sur le durcissement du contrôle aux frontières extérieures de l’UE. Quant à la coopération avec Ankara, l’on a réaffirmé le fait que la mise en place du Plan d’action UE – Turquie dans le domaine de la migration était prioritaire pour la gestion des flux migratoires et la diminution des pressions que subissent les Etats se trouvant sur la route migratoire des Balkans occidentaux. (Trad.: Mariana Tudose)