La semaine du 21 au 26 septembre 2015
La crise des réfugiés, un sujet débattu en urgence à Bruxelles, lors de la réunion des ministres de l’Intérieur et du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européen
România Internațional, 26.09.2015, 13:30
La crise des réfugiés, un sujet débattu en urgence à Bruxelles, lors de la réunion des ministres de l’Intérieur et du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européen
La gestion de la crise migratoire, la plus grave depuis la Seconde Guerre Mondiale, s’est trouvée au cœur des discussions menées lors de deux réunions extraordinaires organisées mardi et mercredi à Bruxelles – à savoir le Conseil Justice et Affaires intérieures et le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Les ministres européens de l’Intérieur ont approuvé à une large majorité le plan de la Commission européenne de redistribution de 120.000 demandeurs d’asile dans les 28 pays membres de l’UE.
La Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque ont voté contre. La Finlande s’est abstenue, tandis que la Pologne a dit « oui » après avoir rejeté dans un premier temps les quotas obligatoires. Bucarest s’est vu repartir 2475 réfugiés en plus des 1.785 qu’il s’était engagé à accueillir, par les quotas volontaires convenus lors du Conseil européen de juin. Réunis pour trouver des solutions à la crise des migrants, les leaders européens, dont le président roumain Klaus Iohannis, ont décidé de mobiliser un milliard d’euros supplémentaires pour les agences de l’ONU venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie – Turquie, Jordanie et Liban. Voici ce qu’a déclaré le chef de l’Etat roumain à l’issue du sommet de Bruxelles : « Il est évident que pour gérer de manière efficace le phénomène de la migration, il faut aller à sa cause, c’est-à-dire dans les zones de crise, telle la Syrie; celle-ci est loin d’être la seule – nous devons tenter d’y intervenir pour mettre fin au conflit et pour instaurer la paix dans ces régions. » Iohannis a fait savoir que la Roumanie allait allouer quelque 300 mille euros aux réfugiés, durant les trois années à venir, par le biais du Programme alimentaire mondial.
En outre, les leaders européens se sont donné comme priorité commune le renforcement des frontières extérieures de l’UE. Ils ont convenu que les hot spots – centres de tri installés en Italie et en Grèce, pays situés en première ligne face à l’afflux de demandeurs d’asile, deviennent opérationnels à commencer par la fin novembre. En Roumanie, les actions de prise en charge des réfugiés seront cordonnées par le vice premier ministre pour les problèmes de sécurité, Gabriel Oprea, mais toutes les structures gouvernementales s’investiront dans la gestion de cette situation.
Motion de censure contre le gouvernement du social – démocrate Victor Ponta
La motion de censure introduite par l’opposition libérale contre le cabinet de Bucarest a été lue mercredi devant les Chambres réunies du Législatif. Ses initiateurs affirment que le premier ministre Victor Ponta, renvoyé devant les juges pour faux en écriture sous seing privé, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent, compromet la nation tout entière et doit quitter la direction du gouvernement.
La motion a été signée par 180 sénateurs et députés dont 176 issus du PNL, ainsi que par des parlementaires indépendants et députés du Groupe National Démocrate. Pour être adopté, le document doit recueillir au moins 276 votes. La motion sera débattue et soumise au vote mardi prochain.
Séance commune de gouvernement Roumanie-République de Moldova
Le premier ministre roumain, Victor Ponta a rencontré mardi, à Neptun, station sur la côte roumaine de la mer Noire, son homologue moldave, Valeriu Strelet, pour une réunion commune des deux gouvernements. A cette occasion, le chef du cabinet de Bucarest a fait savoir que son cabinet proposerait au Parlement d’approuver un projet d’assistance financière pour la République de Moldova de 150 millions d’euros remboursables en 5 ans. Et Ponta d’ajouter que l’interconnexion des systèmes nationaux d’énergie et de gaz naturel représente une démarche stratégique qu’il faudrait continuer afin d’aider Chisinau à obtenir son indépendance énergétique. Les deux responsables ont également débattu de la poursuite des projets dans d’autres domaines tels les transports, la protection de l’environnement, la santé et l’éducation..
La visite du chef de l’Etat roumain aux Etats-Unis
En visite aux Etats-Unis jusqu’au 29 septembre, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a adressé aux investisseurs américains l’invitation de venir en Roumanie, un pays à fort potentiel sur le marché régional énergétique. Bien que le partenariat stratégique roumano-américain repose principalement sur une dimension sécuritaire, l’économie a toutes les chances d’occuper une place privilégiée dans les relations bilatérales. Aux dires de Iohannis, le volume des échanges commerciaux entre Bucarest et Washington s’est doublé ces 5 dernières années en se montant à 2 milliards de dollars en 2014.
La Roumanie espère que cette tendance ascendante se poursuivra de sorte que les Etats-Unis comptent parmi les principaux investisseurs en Roumanie, a affirmé Klaus Iohannis. Les principaux domaines d’investissement restent, à part le marché de capitaux ou le secteur énergétique, l’infrastructure, les transports, l’Industrie automobile, les télécommunications, les services médicaux et l’agriculture. L’agenda de la visite aux Etats-Unis du chef de l’Etat roumain comporte aussi sa participation à la 70ème session de l’Assemblée générale de l’ONU et au sommet consacré à la lutte contre l’Etat islamique. A Washingon, le leader roumain aura une entrevue avec le vice président américain, Joe Biden au sujet du renforcement du partenariat stratégique bilatéral. (trad. Mariana Tudose/Ioana Stancescu)