La semaine du 22 au 27 juin 2015
Une nouvelle Stratégie nationale de défense pour la Roumanie
Corina Cristea, 27.06.2015, 13:00
Une nouvelle Stratégie nationale de défense pour la Roumanie
Le Parlement de la Roumanie a adopté, mardi, la Stratégie nationale de défense pour 2015-2019, présentée la veille par le président Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a précisé que la stratégie vise entre autres à protéger les droits et libertés des citoyens et à garantir leur sécurité, puisqu’elle concerne aussi des domaines tels que l’économie, l’éducation, la santé ou l’environnement. La Stratégie nationale de défense réaffirme également le partenariat stratégique avec les Etats-Unis et l’appartenance à l’OTAN comme des piliers de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie. Par ailleurs, le Législatif a approuvé l’installation à Bucarest de deux structures de l’OTAN: l’Unité d’intégration des Forces de l’Alliance et le Commandement de la division multinationale.
La Roumanie accueillera sur son sol de l’armement lourd américain
La Roumanie compte parmi les pays d’Europe Centrale et Orientale où les Etats — Unis vont déployer temporairement, de concert avec leurs alliés, près de 250 chars de combat, des blindés Bradley, des mortiers autopropulsés et de l’équipement associé. Le Département américain de la Défense a précisé que cette mesure était censée appuyer les entraînements et exercices des unités militaires déployées par rotation en Europe. Plus de 1.000 soldats de 25 pays membres de l’OTAN ont participé à compter du 17 juin, dans le polygone de Cincu, au centre de la Roumanie, à un ample exercice de défense collective. Dans le cadre de cet exercice, plusieurs structures dun commandement allié interarmées seront déployées pour la première fois en Roumanie. La commande et le contrôle de la Force de réaction de lOTAN seront également transférés pour la première fois vers une position temporaire.
Le ministre roumain de la Défense au Sommet de l’OTAN
Les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN ont décidé d’accroître les effectifs de la Force de réaction rapide, qui passeraient de 13 à 40 mille hommes. La Roumanie compte parmi les sept Etats alliés qui devraient assurer la direction de cette force les prochaines années. Présent à la réunion de Bruxelles, le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, a souligné la nécessité d’accélérer le processus d’ouverture d’un Bureau de liaison de l’OTAN à Chisinau. L’officiel roumain a également réitéré la positon ferme de la Roumanie à l’égard de l’indépendance politique, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur des frontières internationalement reconnues.
Mesures d’allègement fiscal dans le nouveau Code de profil
Les députés de Bucarest ont voté mercredi les projets des nouveaux Codes fiscal et de procédure fiscale, qui devraient entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2016. Précisons que la Chambre des députés est une assemblée décisionnelle. Un des principaux points de la nouvelle loi, c’est la réduction de la TVA de 24 à 19% à partir du 1er janvier 2016. Le nouveau Code fiscal prévoit également la suppression de la taxe sur les constructions spéciales, de l’accise supplémentaire sur les carburants et du taux d’imposition de 16% sur les dividendes.
Le FMI et la CE ont mis en garde contre le risque de dépasser la cible du déficit budgétaire convenue dans l’accord de type préventif, en cours. Ces mesures entraîneront une croissance temporaire de ce déficit, mais celui-ci sera maintenu en dessous de 3% du PIB – a assuré le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici. Il a fait savoir qu’après les discussions menées avec les experts européens à Bucarest, les autorités roumaines n’étaient pas parvenues à un accord avec les représentants de la CE sur le Code fiscal. La question devrait être débattue à la réunion des ministres des Finances (Ecofin), prévue le 14 juillet.
Nouvelle loi électorale en Roumanie
Mercredi encore, les députés de Bucarest ont approuvé le projet de la loi relative aux élections parlementaires. Le document prévoit notamment le retour au scrutin proportionnel, par listes, et le maintien du seuil électoral de 5% et établit les normes de représentativité des élus par rapport au nombre d’électeurs. Dans ce dossier aussi, la Chambre des députés est une assemblée décisionnelle. En 2016, le Législatif roumain comptera 134 sénateurs et 308 députés, ainsi que 18 représentants des minorités nationales, autres que magyare, et 6 parlementaires pour la diaspora. Le projet a été soutenu par tous les groupes parlementaires.
Situation du premier ministre Victor Ponta
La Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen a discuté, jeudi, la situation du premier ministre roumain Victor Ponta (PSD), pour qui les députés de Bucarest n’ont pas approuvé la demande du Parquet national anticorruption de levée de l’immunité parlementaire. Les procureurs avaient demandé l’approbation pour lancer la procédure pénale contre le député Victor Ponta pour un possible conflit d’intérêts. Le premier ministre avait également été accusé de faux en écritures sous seing privé, de complicité d’évasion fiscale de façon continue et de blanchiment d’argent, faits qu’il aurait commis à l’époque où il était avocat. Le chef de l’exécutif de Bucarest est en convalescence après une intervention chirurgicale. Pendant ce temps, le vice-premier ministre Gabriel Oprea assure l’intérim à la tête du gouvernement.
La président Klaus Iohannis au Conseil européen dété
Au bout d’intenses discussions en marge de plusieurs dossiers européens urgents, les leaders des 28 ont décidé de transférer, durant les deux années à venir, 40 mille immigrants arrivés en Grèce et en Italie vers d’autres pays. Fin juillet, les ministres de l’Intérieur devraient finaliser le schéma de cette opération. 20 mille autres personnes seraient également réinstallées. Ce n’est qu’une des décisions prises lors du Conseil européen d’été, où la Roumanie a été représentée par le président Klaus Iohannis. Avant son départ pour Bruxelles, le chef de l’Etat roumain avait nommé Mihai Răzvan Ungureanu à la tête du Service de renseignements extérieurs. Historien de formation, M Ungureanu avait déjà occupé cette fonction entre 2007 et 2012 lorsque Traian Basescu était chef de l’Etat. Mihai Razvan Ungureanu a également été ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2007 et premier ministre dans la première moitié de l’année 2012. (trad.: Mariana Tudose)