La semaine du 06 au 11 octobre 2014
Arrêt définitif dans l’affaire Rompetrol
Florentin Căpitănescu, 11.10.2014, 13:58
Huit personnes, dont un sénateur et un ancien ministre des Communications, ont été condamnées, par un arrêt de la Cour d’appel de Bucarest, à des peines de prison ferme, dans un des dossiers les plus retentissants de l’histoire post-communiste de la Roumanie. Le sénateur Sorin Roşca Stănescu, connu pour son activité de journaliste, a été condamné à deux années et quatre mois de prison, pour utilisation d’informations privilégiées et la constitution d’un groupe de crime organisé. L’ancien ministre Sorin Pantiş, déjà emprisonné dans un dossier de corruption, purgera une peine de deux années et huit mois de réclusion pour complicité de manipulation de cours boursiers et pour constitution d’un groupe de crime organisé. Des arrêts ont également concerné quatre autres personnes, qui ont été condamnées à des peines avec sursis. Le protagoniste du dossier, l’homme d’affaires controversé Dinu Patriciu, à l’encontre duquel les procureurs avaient exigé une peine de 20 années de réclusion criminelle, est décédé en août dernier, dans une clinique londonienne. Dans cette affaire, il était accusé de s’être approprié, entre 1999 et 2001, 85 millions de $, une somme qui aurait dû être versée au budget de l’Etat, et aussi d’avoir manipulé la transaction de certaines actions à la Bourse des valeurs de Bucarest en 2004. L’arrêt dans l’affaire Rompetrol, selon le nom d’après lequel le public connaît le dossier, a été rendu huit années après le début du procès.
La base militaire de Deveselu, sous commande américaine
L’armée américaine a repris, vendredi, le commandement de la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueillera en première des composantes du bouclier antimissile de l’OTAN. La base disposera d’un radar Aegis de dernière génération et de près de 25 missiles intercepteurs, qui devraient devenir fonctionnels en 2015. Ces deux dernières années, les Etats-Unis ont alloué une centaine de millions de dollars pour transformer la base de Deveselu. La Roumanie a accepté, en septembre 2011, l’installation sur son territoire de cette base qui fait partie du bouclier antimissile américain en Europe. Celui-ci est censé contrecarrer les attaques possibles de certains pays considérés des parias tels l’Iran.
Préparatifs en vue d’éventuelles contaminations par le virus Ebola
La Roumanie est préparée pour l’éventuelle apparition de cas d’infection au virus Ebola, même si le risque est extrêmement faible, a assuré le secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur Raed Arafat. Le cabinet de Bucarest a déjà octroyé 25 millions de lei, soit quelque 6 millions d‘euros à ces préparatifs. Si des suspicions d’infection au virus Ebola apparaissaient, les tests seraient faits dans des laboratoires d’Allemagne. Les malades seraient emmenés dans un hôpital militaire de campagne doté des équipements appropriés qui sera installé près de la capitale. Ces mesures ont été prises sur la toile de fond des inquiétudes croissantes liées à la propagation du virus Ebola en Europe.
Lutte contre le chômage
La ministre roumaine du Travail, Rovana Plumb, a participé à Milan, à la conférence sur l’emploi en Europe, organisée par la présidence italienne du Conseil de l’UE. Elle y a parlé des mesures concrètes que le gouvernement de gauche de Bucarest a mises en place pour lutter contre le chômage.
Rovana Plumb: « Tout d’abord, l’augmentation du SMIC, la non imposition du profit réinvesti et la baisse des charges sociales patronales, à compter du 1er novembre, qui aura des retombées positives sur l’emploi. »
A la réunion de Milan ont été présents entre autres la chancelière allemande Angela Merkel, le président français, François Hollande, les premiers ministres espagnol, Mariano Rajoy et italien, Matteo Renzi. Les discussions ont été dominées par l’octroi, à l’échelle européenne, de près de 20 milliards d’euros et l’allègement des procédures permettant d’utiliser cet argent pour lutter contre le chômage, véritable fléau social dans des pays comme l’Espagne ou la Grèce. En Roumanie, le taux de chômage tourne depuis plusieurs années autour des 7%, mais il a dépassé les 25% parmi des jeunes.
Mesures pour la diaspora
Le cabinet de Bucarest a approuvé le programme « Le premier logement » pour les Roumains qui habitent et travaillent légalement à l’étranger. Le gouvernement a précisé qu’ils pouvaient accéder à un crédit pour s’acheter un logement dans un immeuble ou pour se construire une maison. L’exécutif estime que, suite à l’élargissement des programmes « Le premier logement » et « La première voiture » aux Roumains de la diaspora, ils seront stimulés à se rapatrier. D’autre part, l’exécutif a décidé que les taxes consulaires pour établir les certificats de naissance des enfants nés de parents roumains à l’étranger ne soient plus payées si les documents sont élaborés dans un délai de six mois à compter de la naissance. Les documents de voyage nécessaires aux mineurs roumains de moins de six ans seront gratuits.
Un Nobel pour un chercheur né en Roumanie
Le chercheur allemand d’origine roumaine Ştefan Hell a remporté le Prix Nobel de Chimie. Aux côtés de deux savants américains, il a été récompensé par cette distinction prestigieuse pour le développement de la microscopie à fluorescence à très haute résolution. Titulaire d’un doctorat à l’Université de Heidelberg, Ştefan Hell est maintenant directeur de l’Institut Max Planck de chimie et de biophysique. En 2012, il a reçu le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université Vasile Goldiş d’Arad (ouest), sa ville natale.