La semaine du 7 au 12 avril 2014
Roxana Vasile, 12.04.2014, 14:17
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La Roumanie et la crise en Ukraine
Les Etats-Unis et l’OTAN réaffirment leur engagement visant à défendre la Roumanie, vu les événements en Crimée, les mouvements agressifs de la Russie et le manque de respect de cette dernière envers la souveraineté de l’Ukraine, a déclaré jeudi le chargé d’affaires de l’Ambassade américaine à Bucarest, Duane Butcher. Ces affirmations surviennent peu après les déclarations du ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, selon lequel, en tant que frontière orientale de lUE et de lOTAN, la Roumanie a des attentes concrètes en ce qui concerne le redéploiement à lEst des capacités militaires otaniennes maritimes, aériennes et terrestres.
Le même message a été transmis par le secrétaire roumain dEtat, Bogdan Aurescu, lors des pourparlers à Washington avec la secrétaire américaine dEtat aux affaires européennes, Victoria Nuland. Bogdan Aurescu a insisté à son tour sur la nécessité de renforcer la présence des Etats Unis et de lOTAN dans les pays se trouvant à la frontière orientale de lAlliance. Cela dans les conditions où le leader du Kremlin a envoyé à 18 pays d’Europe, dont la Roumanie, une lettre demandant aux décideurs respectifs de « mettre sur pied des mesures conjointes de stabilisation de léconomie de lUkraine et dassurer les livraisons et le transit du gaz russe dans le strict respect des conditions contractuelles ». Moscou menace darrêter les livraisons, si la nouvelle administration de Kiev ne règle pas sa dette et ses problèmes financiers.
La Roumanie ne sera pas affectée à court terme par une éventuelle crise du gaz russe, affirme le Premier ministre roumain Victor Ponta: « La Roumanie, nest pas tellement dépendante du gaz russe. Environ 25% du gaz consommé dans le pays provient de Russie. Alors, si une telle crise sétalait sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, il ny aurait aucun danger pour la population, ni pour lindustrie. Mais en cas de crise plus longue, la Roumanie doit investir davantage et développer ses capacités de production intérieure « .
Enquêtes et vedettes
Après s’être vu reprocher durant des années son inertie notamment à l’égard de certains personnages politiques ou issus du milieu économique, qui se prenaient pour intangibles, la justice roumaine semble plus active que jamais. Depuis cette semaine, le maire de la ville roumaine de Constanta, dans le sud-est du pays, le social — démocrate Radu Mazare, qui en est à son quatrième mandat, est sous enquête dans une affaire de corruption. En 2011, Mazare aurait perçu 175.000 euros de la part d’un homme d’affaires afin de favoriser la société de ce dernier pour qu’elle remporte l’appel d’offres organisé pour la construction d’un quartier de logements sociaux à Constanta.
Pour sa part, le président suspendu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Roumanie, Mihail Vlasov, a été mis en examen sous l’accusation de trafic d’influence et placé en détention provisoire. D’autre part, le président de l’Agence nationale pour l’Occupation de la main d’œuvre, Silviu Bian, a été condamné définitivement à 6 ans de prison ferme pour avoir perçu des pots-de –vin.
Enfin, le Parquet national anticorruption a demandé au Sénat roumain d’accepter le placement en détention provisoire du sénateur social- démocrate Ovidiu Marius Isaila, poursuivi pour trafic d’influence et incitation au faux en écriture privée.
Candidats aux élections pour le Parlement européen
Un peu plus d’un mois nous sépare encore des élections du 25 mai, date à laquelle les Roumains doivent désigner leurs représentants au Parlement européen. Deux des candidats, dont la pré-campagne électorale s’est déroulée dans les tribunaux, ont eu, du moins, en cette phase-là, la satisfaction d’avoir obtenu gain de cause. L’indépendant Mircea Diaconu, comédien fort apprécié des Roumains, a reçu l’aval de la justice pour déposer sa candidature. L’Agence nationale d’intégrité et le Ministère public lui avaient contesté ce droit, car Mircea Diaconu se serait trouvé en état d’incompatibilité, en 2011, lorsqu’il avait exercé simultanément les fonctions de parlementaire et de directeur de théâtre. L’instance judiciaire a rendu son verdict : Diaconu a « la vocation légale incontestable » d’occuper un siège au Parlement européen, car la loi sur l’intégrité dans l’exercice des fonctions et des dignités publiques ne saurait être associée à la loi pénale.
La justice a également décidé que la liste pour le scrutin mentionné, déposée par Corneliu Vadim Tudor sous le sigle du Parti de la Grande Roumanie, (nationaliste, extra-parlementaire), était éligible. Le Bureau électoral central avait refusé de valider cette liste pour des raisons liées notamment aux signatures nécessaires recueillies par les activistes du parti de la Grande Roumanie.
La loi de léducation, modifiée
Les enseignants qui, ces 6 dernières années, ont reçu au moins la note 7 (sur 10) aux concours de titularisation dans lenseignement préuniversitaire et qui ont signé un contrat à durée déterminée, pourront être répartis sur une période indéterminée dans les établissements où ils travaillent actuellement. Cette décision sera prise suite à une réunion de linspection scolaire et uniquement si le poste est vacant. Cest dans ce sens que le gouvernement de Bucarest a modifié la Loi de léducation par un décret durgence, à la demande de la Cour Constitutionnelle qui avait reçu une réclamation de la part dun enseignant. Celui-ci contestait un ancien article de ladite loi, laquelle, selon lui, permettait la titularisation préférentielle des professeurs.
Les Roumains et les inondations
6% de la population roumaine habite dans des zones à risque élevé d’inondations. L’Administration nationale les Eaux Roumaines et l’Institut spécialisé ont rendu publiques les cartes qui font état de ce danger. Les documents, obligatoires pour un Etat membre de l’UE, portent sur 11 bassins hydrographiques et examinent, hormis le risque de crues, les possibles dégâts matériels et pertes de vies humaines que les inondations pourraient provoquer.
Le directeur général de l’Administration Nationale les Eaux Roumaines, Vasile Pintilie : « A présent, on est prêt à annoncer, en temps réel, tout phénomène susceptible d’avoir un effet destructeur sur certains habitats humains. Il s’agit des zones identifiées et représentées dans les cartes de risques d’inondations ».
Des investissements de près de 3 milliards d’euros seraient nécessaires pour que les travaux de défense contre les inondations deviennent conformes aux normes actuelles. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Valentina Beleavski)
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